La douleur neuropathique : cette compagne nocturne gênante

Le problème de la douleur neuropathique, c'est que tout le monde ne la ressent pas de la même manière, et que les traitements doivent donc être individualisés, en accord avec les besoins particuliers de chacun.
La douleur neuropathique : cette compagne nocturne gênante
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Peut-être que l’expression douleur neuropathique vous semble un peu étrange.

Pourtant, si nous l’expliquons (douleur, démangeaisons ou engourdissement des mains et des pieds intensifiés pendant la nuit), cela vous dit sûrement quelque chose.

Ce type de trouble ressemble énormément à une décharge électrique. Parfois, on ressent des brûlures, des fourmillements, et même si elle peut disparaître au bout de quelques semaines, elle revient vite, plus forte, au point de nous empêcher de bénéficier d’un sommeil profond et réparateur.

La douleur neuropathique affecte 10% de la population. Elle altère la qualité de vie et il faut savoir qu’il n’y a pas de traitement efficace qui face complètement disparaître ce problème.

De même, elle peut être accompagnée d’une autre symptômatologie, dont il faut tenir compte.

Si c’est votre cas, nous vous conseillons de consulter un bon spécialiste. Il existe plusieurs types d’approches thérapeutiques et il faut trouver celle qui vous correspond le mieux.

Dans cet article, nous allons vous expliquer les clés basiques et pourquoi cette douleur s’intensifie la nuit.

D’où vient la douleur neuropathique ?

La douleur neuropathique vient d’une petite altération du système nerveux. Elle est associée aux personnes qui souffrent de douleur chronique.

Parfois, on peut trouver des lésions au niveau de la moelle épinière, qui provoquent des charges gênantes.

De même, la douleur neuropathique peut également être liée aux troubles immunitaires ou aux problèmes des nerfs périphériques.

Souvent, la gêne est localisée sur le nerf trijumeau du visage ou sur le nerf intercostal.

C’est un type de douleur bien plus complexe que le classique engourdissement des mains et des pieds.

Les spécialistes sont les seuls à pouvoir nous donner un diagnostic adéquat selon nos propres symptômes.

douleur neuropathique

Quels sont les symptômes possibles ?

La douleur neuropathique est chronique. Comme nous vous l’avons dit précédemment, elle va et vient, par périodes.

Cependant, les patients se plaignent toujours que la douleur est insupportable pendant la nuit.

À la gêne localisée des pieds et des mains, on peut ajouter diverses altérations sensibles dans tout le corps, c’est-à-dire que des frottements peuvent à eux seuls générer des douleurs.

Pourquoi la gêne est plus intense la nuit ?

Les spécialistes nous disent que la douleur neuropathique est infra-diagnostiquée.

Cela est dû à plusieurs raisons:

  • Cette douleur n’est pas liée aux os ou aux articulations. Nous parlons de nerfs et de névroglie, c’est-à-dire un type de sensibilisation centrale localisée sur les cellules gliales.
  • La douleur neuropathie ne se soulage pas avec une aspirine. De fait, il est fréquent que les patients soient désespérés car ils ne réussissent pas à se soulager.

Petit à petit, et dans le cas où on ne trouve pas de solution, on peut ressentir un certain abattement.

D’autre part, si pendant la nuit, la douleur s’intensifie, c’est à cause de notre “quiétude”. Quand nous sommes en mouvement, notre corps apaise, d’une certaine manière, cette altération des nerfs.

Donc, lorsque nous nous reposons, les décharges électriques sont plus intenses. Les muscles ne s’exercent plus et la tension se concentre plus sur les extrémités, comme les pieds et les mains.

douleur neuropathique

De même, l’hypersensibilité s’intensifie pendant la nuit. C’est comme avoir des fils de fer dans tout le corps. 

Existe-t-il une thérapie efficace pour la douleur neuropathique ?

Il s’agit d’une douleur chronique. Cela demande, avant tout, une conscientisation. Cette gêne, ces douleurs qui, parfois, nous paralysent et nous empêchent de dormir, nous accompagnent en permanence.

Mais la clé n’est pas dans la reddition, sachez-le. Elle se trouve dans la recherche continue d’une bonne qualité de vie.

Cette bataille est très personnelle. Cela signifie qu’un traitement peut très bien convenir à une amie mais ne pas nous convenir du tout.

Il est donc important de tenir compte des différentes alternatives :

  • La médication. Comme nous vous l’avons indiqué précédemment, les médicaments ne garantissent pas que la douleur neuropathique disparaisse à 100%. Cependant, il faut en essayer plusieurs, comme les stéroïdes anti-inflammatoires ou d’autres recommandés par le médecin.
  • La physiothérapie passive, comme les massages ou l’application de chaud/froid peut nous soulager.
    De même, les thérapies actives, comme l’exercice modéré, peuvent aussi nous aider.
  • La chirurgie. Ce sont les spécialistes qui nous informent de la possibilité ou pas de cette option. Elle permet parfois de soulager la douleur.
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  • Les neurostimulateurs. Ce type de techniques cliniques offrent aussi une meilleure qualité de vie. Il s’agit d’envoyer de petites impulsions électriques très douces dans l’espace épidural proche de la colonne vertébrale.

De cette manière, on soulage la perception de la douleur intense en la remplaçant par une sensation de fourmillement presque imperceptible.

Pour conclure, nous dirons que la douleur neuropathie est une réalité très délicate pour ceux qui en souffrent, mais il existe de nombreux types de traitement.

Il est bon de tous les essayer pour voir lequel s’ajuste le mieux à nous, afin de mieux vivre et de réduire l’impact de la douleur.



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