Le prédateur psychologique (Deuxième Partie)

Tout d’abord, le prédateur séduit sa victime qui se laisse ensuite influencer ; au final, le prédateur réussit à la dominer, la privant ainsi de toute sa liberté.
Le prédateur psychologique (Deuxième Partie)
Bernardo Peña

Relu et approuvé par le psychologue Bernardo Peña.

Écrit par Equipo Editorial

Dernière mise à jour : 16 janvier, 2023

Le prédateur psychologique manipule ses victimes très facilement. Voici la deuxième partie de nos conseils contre les prédateurs psychologiques.

À quoi ressemble le processus de harcèlement moral du prédateur psychologique ?

Le harcèlement moral peut se retrouver dans des cercles très fermés, car la proximité est nécessaire pour créer un climat de confiance.

Le processus débute de manière très discrète et masquée. Tout d’abord, le prédateur séduit sa victime qui se laisse ensuite influencer ; au final, le prédateur réussit à la dominer, la privant ainsi de toute sa liberté.

Le lien prédateur-victime est d’abord une histoire de séduction, un jeu d’attraction irrésistible. Le prédateur psychologique fausse la réalité et agit secrètement, par surprise.

Il n’attaque pas directement, mais plutôt de manière indirecte afin de capturer le désir de l’autre, une victime qui l’admire et qui lui renvoie une bonne image de lui-même.

Le prédateur cherche à faire croire à sa victime qu’elle est libre. Il l’empêche d’être consciente du processus pour éviter les disputes et les résistances.

Cela annule les capacités de défense et le sens critique de sa victime, qui est ainsi incapable de se rebeller.

Le prédateur cherche à faire croire à sa victime qu’elle est libre.

Lorsque la relation établie commence à être stable, le prédateur chercher à couper les liens affectifs de sa victime (familles, amis, etc.).

De cette façon, il réussit à rendre la victime émotionnellement dépendante de lui et commence à la paralyser, jusqu’à ce qu’elle perde toute confiance en elle.

Un prédateur psychologique sèmera le doute dans votre vie

Les prédateurs psychologiques sont de véritables caméléons qui adoptent les comportements de leurs victimes ; ils sont incapables de ressentir par eux-mêmes à cause de la déconnexion qu’ils présentent entre leur cerveau et leurs émotions.

Peu à peu, la victime devient confuse et doute, car son estime de soi est touchée par les stratégies mises en place par le prédateur.

C’est à ce moment précis que les agresseurs s’autoproclament comme les uniques sauveurs, avec des expressions telles que : « Il n’y a que moi qui peux te comprendre » ou « Qu’est-ce que tu deviendrais sans moi ? ».

Lentement, les victimes perdent leur estime de soi dans tous les domaines, aussi bien personnel que social. Elles se retrouvent paralysées, apeurées, incertaines, sans savoir comment réagir ni que faire.

D’ailleurs, leur prédateur sait les faire douter en adoptant un comportement ambivalent et vexatoire : au sein d’un couple, par exemple, il peut aussi bien embrasser sa victime que créer un conflit dès le matin au lever.

Préparez-vous au conflit

Si la victime propose un changement, cela conduit inévitablement au conflit.

Les victimes sont ainsi humiliées, méprisées, dévalorisées. Rappelez-vous que le prédateur psychologique rabaisse sa victime dans son for intérieur, car il désire et jalouse tout ce qu’elle possède et qu’il ne possédera jamais.

La victime se retrouve ainsi dans une cage émotionnelle.

La victime se retrouve ainsi dans une cage émotionnelle où son agresseur est toujours sur le qui-vive et dans le contrôle.

Elle ne peut pas sortir sans qu’il sache où elle va et avec qui, et elle doit prendre son téléphone pour éviter les conflits. Tout cela alors que le prédateur psychologique, lui, a le droit de faire tout ce qu’il veut…

Lors de la phase finale, le prédateur s’éloigne de sa victime. Il sait qu’elle se retrouve prise au piège, et il en profite pour la rabaisser sans arrêt.

En effet, pendant tout le processus, la victime n’est qu’un objet pour le prédateur psychologique. Vers la fin, la victime est anesthésiée et ne ressent ni amour ni haine, mais plutôt un lien de dépendance émotionnelle qui lui montre qu’elle ne se sent pas bien.

Au fil des années, la victime peut réaliser de manière consciente et rationnelle ce qu’il s’est vraiment passé. Cependant, il lui est presque impossible de se défaire de ce lien émotionnel.

Comment réagir face à ce type de relations ?

Le plus important à faire face à ce type de relations. Il faut se réveiller, de prendre conscience de la situation dans laquelle nous sommes prises au piège.

Voilà pourquoi il est fondamental de faire appel à un professionnel afin de restructurer nos pensées et nos sentiments.

Le mieux est de récupérer progressivement les liens perdus et raconter ce qu’il nous arrive autour de nous.

De cette façon, nos amis et notre famille pourront enfin comprendre notre comportement qui leur paraissait auparavant incompréhensible.

Pour terminer, et surtout, il faut savoir qu’il s’agit d’un processus assez lent. Il nécessite le soutien d’un professionnel tel qu’un psychologue ou un psychiatre, entre autres.

Photographies reproduites avec l’aimable autorisation d’Esaaveni.


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