L'homme qui a sauvé des millions de bébés avec son sang

Si tous ses dons furent importants, le destin fit que sa fille était porteuse du virus, et que le protagoniste de notre histoire a pu sauver son propre petit-fils.
L'homme qui a sauvé des millions de bébés avec son sang
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Notre article du jour concerne l’une de ces merveilleuses histoires positives et pleines d’espoir que nous adorons partager avec vous. Son principal protagoniste est un australien de 78 ans, appelé James Harrison. Il est désormais plus connu sous le nom de “l’homme au bras d’or” de part son sang.

Il vivait comme une personne tout à fait normale, en profitant de sa fille et surtout de ses petits-enfants dans son pays natal d’Australie.

Personne n’aurait pu dire qu’il se muerait en héros, et qu’il sauverait deux millions de vie à travers le monde grâce aux caractéristiques particulières de son sang.

Découvrez avec nous cette incroyable histoire !

Ces étranges hasards de la vie

L'homme qui donnait son sang.

Lorsque James Harrison avait 14 ans, il lui arriva une histoire tragique, qui faillit causer sa mort alors qu’il n’était qu’un adolescent. Après un accident grave, il fut amputé d’un poumon.

Il resta alors des semaines en soins intensifs et reçut de nombreuses transfusions. Selon les dires de sa mère, il aurait reçu plus de 13 litres de sang, qui avaient pour but de le maintenir en vie.

Touché par le fait qu’un groupe de personnes inconnues donnaient volontairement leur sang pour sauver sa vie, le jeune James se jura que la première chose qu’il ferait à son 18ème anniversaire, serait de donner lui aussi son sang.

Et il le fit. Mais le lendemain de ce don, il reçut un étrange coup de téléphone de la part de l’hôpital, qui lui demandait de revenir le plus rapidement possible.

Le sang de James Harrison, une source d’espoir

Les bienfaits de son sang.

Au milieu des années 1960, l’indice de mortalité infantile et d’avortements était très élevé en Australie.

Le Service National de la Croix Rouge alertait à cette époque sur les dangers d’une telle situation.

De nombreuses femmes devaient avorter ou perdaient leurs bébés, sans que personne ne sache pourquoi.

Dans d’autres cas, des enfants naissaient avec de graves malformations qui les emportaient souvent après quelques jours de vie.

Cela était dû tout simplement à la maladie du rhésus.

Si vous n’en avez jamais entendu parler, sachez seulement qu’il s’agit d’une maladie dévastatrice, dans laquelle le système immunitaire de la mère reconnaît le foetus, ainsi que ses cellules, comme des corps étrangers ennemis contre lesquels il faut se défendre.

C’est ce qui entraîne généralement des avortements spontanés ou des malformations.

Cela est dû au fait que le sang d’une femme enceinte a un rhésus déterminé, négatif par exemple. Et que le père transmet son rhésus positif à l’enfant.

La maladie du rhésus est létale pour l’enfant, et peut briser la vie psychologique des parents, et notamment de la mère, qui se trouve souvent dans l’impossibilité d’accepter que ses propres anticorps ont tué son enfant.

Cependant, grâce à James Harrison, cette situation désolante a rapidement changée.

Après son premier don du sang, les médecins se rendirent compte que le sang de James était très particulier :

  • Son sang contient un type d’anticorps qui permet de combattre cette maladie auto-immune.
  • Grâce à son sang, un vaccin nommé “Anti-D” a pu être synthétisé, évitant aux femmes qui portaient le facteur rhésus négatif de développer des anticorps durant leur grossesse.
  • Plus de 17% des femmes sont porteuses de ce facteur. L’aide bienvenue du sang de James Harrison est encore aujourd’hui très précieuse.

Le sang de James Harrison : un don exceptionnel

Effets de son sang.

Selon les explications du Service de la Croix Rouge, les dons de James ont permis de sauver la vie de deux millions de bébés.

Deux millions de bébés qui ont pu naître sans complications. Et qui ont pu mener une vie normale, sans aucune séquelle.

Le plus incroyable dans cette histoire c’est que, même si James se sentait déjà très heureux d’avoir pu donner une vie normale à tous ces enfants, sa satisfaction fut encore plus grande lorsqu’il put, encore grâce à son sang, sauver son propre petit-fils.

Grâce à l’un des hasards dont la vie a le secret, sa propre fille était porteuse du facteur rhésus négatif. Son enfant doit donc beaucoup à l’aide de son grand-père James.

Il est possible que vous vous demandiez quelle est la raison pour laquelle James Harrison dispose de cet anticorps dans son sang.

Est-ce providentiel ? Est-ce génétique ? C’est plutôt cette première solution pour laquelle nous penchons.

Selon ce que nous expliquent les médecins, la raison est à rechercher du côté de l’accident que ce dernier eut, lorsqu’il avait 14 ans.

Le traitement auquel il a été soumis et le fait d’avoir reçu un grand nombre de donations de la part de personnes différentes ont fait que, finalement, il a développé cet anticorps de manière spontanée.

Les médecins ne peuvent toutefois pas affirmer que c’est la raison véritable de son extraordinaire faculté.

Il nous faut préciser que James Harrison continue toujours de donner son sang pour sauver des vies.

Et tout cela, alors qu’il reconnaît lui-même qu’il a peur des aiguilles. Et qu’il ne regarde pas lorsqu’on lui prend son sang.

Vous pouvez légitimement vous demander : que va-t-il se passer lorsque James Harrison ne sera plus de ce monde ?

Selon les explications des médecins, il doit exister d’autres personnes présentant le même facteur sanguin.

Il ne reste plus qu’un petit coup de pouce du destin pour les débusquer. Un autre héros anonyme au “bras d’or” se cache parmi nous. Et sans le savoir, il dispose d’une “source de vie” dans son propre sang.

Incroyable, non ?


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  • Smits-Wintjens, V. E. H. J., Walther, F. J., & Lopriore, E. (2008). Rhesus haemolytic disease of the newborn: Postnatal management, associated morbidity and long-term outcome. Seminars in Fetal and Neonatal Medicine. https://doi.org/10.1016/j.siny.2008.02.005

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