Vos croyances ne font pas de vous une meilleure personne, vos actes si

Nous devons être cohérent et faire correspondre au maximum nos croyances et nos actes. Le respect pour les personnes qui ont une opinion différente est fondamental pour maintenir l'équilibre.
Vos croyances ne font pas de vous une meilleure personne, vos actes si
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Les croyances, même les plus nobles, deviennent ridicules si elles ne se reflètent pas dans les actions et dans les démonstrations authentiques.

Nous vivons dans une société habituée à proférer de belles paroles : pratiquer la solidarité, le respect, l’aide aux handicapés, le soutien social à toutes les victimes…

Pourtant, dans notre entourage le plus proche et dans ce que nous voyons au jour le jour, sur les réseaux sociaux et à la télévision, rien de tout cela ne semble se passer.

C’est comme si une bonne partie de nous défendait certaines idées à voix haute mais dans le quotidien, tout le monde agissait de manière froide et intéressée.

Aujourd’hui, dans notre article, nous allons vous inviter à réfléchir à cela.

La fonction des croyances de l’être humain

Agissez selon ce que vous prêchez. Défendez ce que vous affirmez. Et avant tout, permettez à vos croyances de vous rendre encore meilleur, grâce à tous les actes qui les accompagnent.

D’une certaine manière, la plupart d’entre nous mettons en valeur les attitudes basées sur la noblesse et le respect. Mais le principal problème réside dans la limite suivante : l’intérêt propre, le bien-être personnel.

C’est quelque chose de complexe sur lequel il faut se pencher un peu plus :

croyances
  • Les croyances sont des états de l’esprit que les personnes considèrent comme véritables et valides, en accord avec certaines attitudes et expériences personnelles.
  • Il est intéressant de tenir compte du fait que souvent, nous avons deux types de croyances. D’une part, celles que nous aimons exprimer à voix haute. Et qui, socialement, sont bien vues (je mets en valeur le respect, l’aide aux proches, le respect de la nature…).
  • D’autre part, nous avons des croyances implicites qui se basent sur l’expérience émotionnelle. Et dont nous ne sommes pas pleinement conscients.

Je ne vais pas aider cet ami car je pense qu’il ne le mérite pas (alors qu’en réalité, vous ne le faites pas parce que vous ressentez de la jalousie ou que vous rejetez ses opinions politiques etc.)

Les psychologues et les chercheurs comme par exemple Janoff-Bulman, nous disent que nous avons un système conceptuel basique de croyances. 

Elles nous permettent d’affronter la vie d’une manière plus sûre. Nous la vivons en effet en fonction de ce que l’on pense qui est bien. Et selon les attentes que nous avons envers le monde et nous-même, également.

  • Nous avons un système de croyances basé sur notre dignité. Nous faisons par ailleurs tous une sélection claire entre ce que nous acceptons et ce que nous ne pouvons pas accepter. C’est ainsi que nous nous protégeons et nous défendons. C’est également là qu’interviennent les égoïsmes.
  • Nous disposons aussi d’un schéma de croyances sur la manière dont fonctionne le monde, la justice et le hasard.

Le besoin d’être cohérent avec ses croyances

Nous apprenons des choses chaque jour. Et chaque nouvelle expérience nous apporte des apprentissages qui nous permettent de voir le monde de manière différente et de défendre certaines choses au détriment d’autres.

Nous devons être conscient que pour mieux vivre en société, il est nécessaire d’avoir des attitudes qui respectent les autres. Il convient par ailleurs d’offrir le meilleur de soi-même tout en restant digne.

Nous ne devons pas tout confondre. Il est possible de trouver un bel équilibre entre soi et l’autre, dans le respect et dans un rapport où tout le monde est gagnant.

L’être humain, d’une façon générale, n’a pas encore compris la grande noblesse qui réside dans l’aide au prochain. Ou du changement intérieur qui survient en nous lorsque nous donnons le meilleur de nous-même pour l’entourage.

Nous ne parlons pas, par exemple, de mettre une partie de notre salaire dans l’aide mensuelle au Tiers Monde obligatoirement.

L a bonté doit commencer avec ceux qui se trouvent autour de soi, la famille, les amis, les voisins… De petits actes nous offrent en effet de grands résultats.

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Soyez cohérent avec vos croyances

Évitez de défendre des idées que, tôt ou tard, vous n’appliquerez pas. Cela provoquera de la méfiance de la part des personnes qui vous entourent et même des disparations subites.

Il faut être conscient de tout ce que nous disons à voix haute. Nous ne devons donc pas nous laisser entraîner par “ce qui est bien vu” ou ce que les autres attendent de nous.

Il est important que vos actions aillent de pair avec vos valeurs. C’est une manière merveilleuse de trouver l’équilibre.

N’ayez pas peur d’assumer de nouvelles idées, de nouveaux schémas de pensée

Qui s’accroche à ses propres idées à tout prix, refusant de relativiser ses points de vue, ne peut pas s’adapter aux changements, ne se permet pas d’être plus libre, plus flexible dans ses pensées, son intuition et sa perception.

Nous devons être réceptifs à tout ce qui nous entoure, écouter ceux qui sont à nos côtés : lisez, observez, écoutez, déduisez, acceptez, laissez-vous surprendre…

Tout cela vous permettra d’avoir un esprit plus ouvert et sensible, grâce auquel vous pourrez avoir de nouvelles attitudes et pensées qui vous aideront à être une meilleure personne.

Il est important de tenir compte de ces conseils, et toujours de faire correspondre ses valeurs et ses actes.

Vivre en harmonie avec le reste du monde peut parfois être complexe mais si nous nous inquiétons de donner le meilleur de nous, en conservant une bonne estime de nous-même et une empathie importante, notre réalité sera plus noble.



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