Comment diagnostiquer les maladies cardiaques ?

Le diagnostic des maladies cardiaques est une tâche réservée aux professionnels de la santé, par des examens complémentaires conçus à cette fin. Quelles sont les méthodes utilisées ? Découvrez-les sans attendre !
Comment diagnostiquer les maladies cardiaques ?
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

Une pathologie cardiaque concerne la zone du cœur. A la différence des maladies cardiovasculaires, qui incluent également les artères et les veines. En plus de l’arythmie, on peut citer d’autres exemples comme la dilatation du muscle cardiaque, les infarctus et l’insuffisance cardiaque. Quand la pathologie touche les valves internes, on peut citer les sténoses et les prolapsus.

On va avoir recours aux mêmes méthodes complémentaires pour la majorité de ces troubles. Le diagnostic d’une maladie cardiaque consiste en général à suivre les étapes d’un protocole qui implique plusieurs examens, du plus simple au plus complexe. Nous vous les détaillons ici.

Quels tests peuvent diagnostiquer une maladie cardiaque ?

Comme il a été dit plus haut, les méthodes complémentaires pour diagnostiquer une maladie cardiaque sont les mêmes pour plusieurs pathologies. Un électrocardiogramme permet par exemple de détecter une arythmie et un infarctus, bien que ces pathologies soient différentes.

Electrocardiogramme

Un électrocardiogramme (ECG) est un enregistrement électrique de l’activité du muscle cardiaque. Grâce à des électrodes placées à l’extérieur du corps, on peut percevoir les variations électriques émises par les battements du cœur. Elles proviennent du système interne, qui contient le tissu cardiaque et commande le battement.

Le test ne requiert pas d’anesthésie ni de préparation particulière. Il se réalise même en ambulatoire et le patient peut s’en aller au bout d’une demie heure. Parfois, il s’agit d’un contrôle de routine pour suivre d’éventuelles évolutions de la situation. Dans d’autres cas, ce sont des contrôles demandés après une pathologie déjà établie, comme un infarctus ou une hypertension artérielle.

L’enregistrement est matérialisé par l’appareil de mesure sous forme d’un document avec une ligne qui marque les battements. L’interprétation du test dépend de la formation du médecin. Il existe des protocoles de lecture déjà établis qui indiquent la signification de chaque ligne tracée.

Lecture d'un examen du coeur.
Un des principaux tests pour détecter les maladies cardiaques est l’électrocardiogramme. Il sert au diagnostic de l’hypertension ou d’un infarctus par exemple.

Echocardiogramme

Pour diagnostiquer une maladie cardiaque, on peut avoir recours à un échocardiogramme. Le test consiste en une échographie, comme celle que l’on fait pour contrôler une grossesse. Dans ce cas, elle est destinée au cœur.

Par le biais d’un dispositif appelé transducteur, on envoie des signaux semblables à des échos, qui rebondissent sur le muscle cardiaque et reviennent pour être interprétés sous forme d’image par un moniteur. On peut alors directement voir le mouvement, les battements, la forme et la dynamique cardiovasculaire.

Une variante est le doppler, qui ajoute des couleurs à l’image pour distinguer le sang veineux du sang artériel. De nos jours, on a quasiment toujours recours à cette modalité car cette information est cruciale.

Épreuve d’effort

Le nom technique de l’épreuve d’effort pour diagnostiquer une maladie cardiaque est “ergométrie”. En terme simples, il s’agit de stimuler le cœur par un exercice physique et d’enregistrer ce qui se passe en condition d’effort. On réalise donc des électrocardiogrammes et des échocardiogrammes pendant que le patient court sur un tapis de course ou pédale sur un vélo d’intérieur.

Certains paramètres sont pris en compte pendant une épreuve d’effort pour ne pas dépasser les limites qui pourraient mettre en danger la personne qui réalise le test. On détermine des limites pour la fréquence cardiaque, pour l’inclinaison du tapis s’il est mobile, et on prête attention aux signes qui pourraient faire arrêter l’effort.

C’est une méthode complémentaire très utile pour simuler des situations de la vie de tous les jours. Des moments où les patients sont obligés de courir ou trottiner, ou de monter l’escalier. On étudie ainsi le cœur en reproduisant la réalité, mais dans un environnement contrôlé.

Holter cardiaque

Ce test, que les médecins appellent holter pour faire court, est en fait un électrocardiogramme de longue durée. Par le biais d’un appareil que les patients utilisent pendant un ou deux jours, on enregistre l’activité électrique du  cœur.

Plus tard, grâce à des programmes informatiques, on comptabilise les variations comme le nombre d’arythmies, les accélérations, la tachycardie et les bradycardies. L’avantage de ce dispositif est qu’il permet de contrôler des situations qui échappent à l’ECG, comme les phases de sommeil du patient. Cela permet alors de diagnostiquer des maladies cardiaques qui échappaient jusque-là aux tests.

Cathétérisme cardiaque

Un cathétérisme cardiaque est une intervention chirurgicale qui implique l’insertion d’un cathéter dans le système circulatoire. L’accès se fait souvent par les membres supérieurs ou inférieurs, jusqu’à arriver au cœur avec le dispositif, qui peut prendre des mesures ou injecter des colorants radiographiques.

En général, la procédure s’appuie sur des images externes qui suivront l’apparition du colorant radiographique. De cette manière, on peut voir les cavités cardiaques de façon suffisamment détaillée pour détecter les dysfonctionnements et les défaillances anatomiques.

Tous les patients ne peuvent pas subir un cathétérisme, mais ceux pour qui c’est indiqué peuvent bénéficier en même temps d’un traitement. Une fois le cathéter inséré, il est possible d’effectuer des réparations ou d’éliminer des caillots qui obstruent les artères coronaires par exemple.

Résonance magnétique cardiaque

Les progrès dans l’imagerie médicale ont permis d’arriver à l’élaboration d’une résonance magnétique (RM) spécifique pour le cœur. A partir du même fonctionnement des RM pour le reste du corps, on emploie cette fois une force non irradiante pour observer le muscle cardiaque. Les indications obtenues peuvent se superposer à celles de l’échocardiogramme.

Tomographie cardiaque assistée par ordinateur

La tomographie axiale calculée par ordinateur (TACO) reprend les principes fondamentaux de la TACO du corps, mais elle est uniquement appliquée aux tissus cardiaques. Elle utilise les rayons X, comme la radiographie, pour générer des images du thorax et apporter des informations majeures. Le patient s’allonge sur une table qui est insérée dans un tube à travers lequel les rayons X seront émis.

Un homme se fait faire une radio.

Réduire le risque de maladies cardiaques

Au-delà de diagnostiquer les maladies cardiaques, il est important de les prévenir. Les méthodes actuelles ne permettent pas de détecter de manière précoce les altérations cardiaques dangereuses pour la santé. Mais un régime adéquat, de l’exercice, la diminution du stress et des contrôles réguliers sont les meilleurs outils pour les éviter.

  • En terme de régime alimentaire, il convient de rappeler qu’il a été prouvé que privilégier les légumes plutôt que la viande, et inclure des aliments naturels, non transformés et riches en oméga-3, permet de protéger la santé cardiovasculaire.
  • En ce qui concerne l’exercice physique, les études scientifiques s’accordent à dire qu’une séance de sport pratiquée régulièrement, d’une durée comprise entre 30 et 60 minutes, est suffisante pour diminuer le risque.
  • Pour réduire le stress, il existe diverses techniques allant de la respiration profonde au yoga, en passant par la méditation et la pleine conscience. Chaque personne a une affinité pour l’une ou l’autre en fonction de sa personnalité et de son contexte culturel.
  • Enfin, des contrôles réguliers avec des professionnels du corps médical s’imposent, au moins une fois par an. On recommande un électrocardiogramme par an aux adultes, bien que les personnes diabétiques et les athlètes de haut niveau doivent les réaliser à une fréquence plus rapprochée, tous les 6 mois.

Si tout cela ne suffit pas, il sera nécessaire d’effectuer une méthode complémentaire parmi celles énumérées pour arriver au bon diagnostic. En cas de doute, il est préférable de consulter un médecin, surtout s’il y a des symptômes d’alerte.


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