La grande différence entre celleux qui vous aiment et celleux qui vous accordent de l'importance

Réfléchissez pour savoir si cela vaut la peine de donner autant sans recevoir rien en échange, uniquement pour que l'on vous accorde de l'importance. Celui ou celle qui vous aime le fera avec vos qualités et vos défauts.
La grande différence entre celleux qui vous aiment et celleux qui vous accordent de l'importance

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Vous avez sûrement déjà confondu le fait que l’on vous aime avec le fait de vous accorder de l’importance. De fait, ce sont deux choses que nous mettons dans le même panier depuis tout petits.

Par exemple, vous vous êtes sûrement déjà posé la question de savoir si vos parents vous aimeraient toujours si vous n’aviez pas de bonnes notes. Cette croyance, aussi bizarre soit-elle, vous a ultérieurement affecté-e ainsi que chacune de vos relations.

La recherche de l’amour à base d’efforts

La recherche de l'amour à base d'efforts

Qu’est-ce que l’amour pour vous ? Peut-être que l’autre personne soit heureuse à vos côtés, lutter chaque jour pour cet amour, tout lui donner, s’efforcer de construire un projet en commun…

En définitive, il faut réaliser une série de choses pour donner et recevoir de l’amour.

Mais c’est quelque chose d’acquis dans l’enfance qui entraîne beaucoup de souffrance et d’usure dans les relations que l’on a à l’âge adulte.

Ainsi, vous vous êtes sûrement déjà demandé comment cela a pu se passer et pourquoi cela arrive chez tous les petits enfants. La réponse se trouve chez les parents.

Vous rendez-vous compte de tous ces progéniteurs qui n’expriment d’affection et de mots amoureux que quand l’enfant fait tout bien et exactement de la manière dont ils attendent ? Que se passe-t-il si ce n’est pas le cas ?

Ils s’énervent, ils se montrent déçus et l’enfant a alors l’impression de les avoir trahis.

Avec le passage du temps, nous apprenons à forger des relations basées sur l’effort où l’autre prend une grande importance, alors que nous sommes à sa merci.

Notre bonheur dépend des autres, du fait de nous accorder de l’importance, de nous dire le bien que nous leur faisons.

Tout cela, au début, est bien mais avec le temps, la souffrance prend place.

Accorder de l’importance ne signifie pas aimer

Accorder de l importance ne signifie pas aimer

Le fait que l’on vous valorise n’implique pas que l’on vous aime. Car si vous cessez d’accomplir les attentes des autres et que vous commencez à être égoïste, les autres maugréent et s’éloignent. Cela n’est pas de l’amour.

Le problème est que vous n’arrivez peut-être pas à faire la différence entre si les autres vous aiment pour ce que vous faites ou pour qui vous êtes réellement. 

Vous avez sûrement des phrases qui vous viennent en tête : “Si tu m’aimes, démontre-le-moi.”

Une phrase qui résume largement à quel point nous sommes conditionné-e-s par ce que nous pouvons ou pas démontrer avec nos actes, tout comme ce qui nous arrivait quand nous étions petit-e-s.

Combien de conjoints y-a-t-il qui, avec le temps, commencent à refuser des choses qu’avant, ils permettaient ? Quand nous cessons d’être aveuglé-e par la première phase d’amour, nous voyons la personne telle qu’elle est et cela ne nous plaît pas.

Que faisons-nous, alors ? Nous essayons de la changer, de modifier son essence, de transformer son être. Quel-le-s prétentieux-ses sommes-nous !

Nous cherchons toujours une manière de rendre heureux l’autre et de faire en sorte que l’autre nous aime. C’est la condition de l’amour que l’on se porte.

Au lieu de laisser les choses se dérouler naturellement, nous essayons d’exercer un certain contrôle, quelque chose de brutal.

Ne faites rien pour obtenir de l’affection

Ne faites rien pour obtenir de l'affection

L’affection, la tendresse et l’amour, il ne faut pas le gagner en faisant des choses pour les autres. Car nous pouvons tous changer, être mal un jour et n’avoir rien envie de faire pour les autres. Les choses changent.

Il ne faut pas se forcer autant. Nul besoin de cesser de penser à soi et de mettre l’autre en numéro 1 sur l’ordre de nos priorités. Cela entraîne forcément une dépendance et c’est une entrave au bonheur.

Guérissons cette blessure émotionnelle que nous traînons depuis l’enfance, où nos parents nous démontraient qu’ils nous aimaient et non pas en fonction de nos réussites et de nos progrès.

Nous ne sommes plus de petits enfants, nous sommes des adultes matures. Nous méritons d’être heureux-ses et ne pas être dans l’attente de faire jusqu’à l’impossible pour que les autres nous aiment.

Abandonnons la croyance qui consiste à penser qu’aimer est synonyme de la valorisation de la part des autres, qui ne vient que de ce que nous faisons tout pour eux.

Commençons à nous concentrer sur nous-même et ne nous efforçons pas autant pour que l’on nous aime.

Les personnes qui nous aiment le feront pour ce que nous sommes, pas pour tout ce que nous faisons pour elles ou pour ce que nous pourrions leur démontrer.


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  • Bauman, Zygmunt. Amor líquido: acerca de la fragilidad de los vínculos humanos. Fondo de Cultura Económica, 2012.
  • Nasio, Juan David, and Viviana Ackerman. El libro del dolor y del amor. Gedisa, 1998.
  • Schopenhauer, A.. Metafísica del amor: Metafísica de la muerte. Obelisco, 1988.

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