Journée contre la maltraitance infantile : protéger les enfants est la responsabilité de tous

La maltraitance infantile est une réalité contre laquelle nous devrions tous lutter, puisqu'elle existe à nombreux niveaux différents et peut avoir des conséquences néfastes sur la santé des enfants.
Journée contre la maltraitance infantile : protéger les enfants est la responsabilité de tous
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Le 25 avril, c’est la journée contre la maltraitance infantile.

C’est l’occasion de réfléchir et de prendre conscience d’un problème que nous pouvons tous améliorer. D’offrir de l’aide et de la consolation aux enfants qui en ont besoin.

On parle de maltraitance infantile lorsqu’il s’agit d’abus physique et émotionnel envers un mineur, ou d’un abandon.

Selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un quart des adultes du monde entier déclare avoir souffert d’abus dans son enfance.

L’amplitude du problème est immense. En effet, nous devons également faire face à la violence implicite mais assumée de nombreux pays où par exemple, beaucoup de petites filles sont obligées de se marier, ce qui ruine complètement leur enfance et même leur vie.

De même, des réalités aussi difficiles que l’excision, l’abandon ou même le harcèlement que vivent de nombreux enfants et adolescents sont des exemples clairs de maltraitance infantile.

La journée de la maltraitance infantile : la gravité d’un problème toujours sans solution

La maltraitance infantile est un thème sensible. Il nous remplit de colère mais que nous ne savons pas toujours comment aborder.

Chaque jour, nous voyons à la télévision ou sur les réseaux sociaux des nouvelles que nous ne pouvons pas concevoir. Qui nous rendent furieux.

Par exemple, des enfants armés pour aller combattre à la guerre. Des petits qui meurent dans des conflits belliqueux comme en Syrie. Des enfants qui, au Nigeria, sont abandonnés car ils sont considérés comme des enfants “sorciers”. Et des petites filles qui sont soumises à l’excision car c’est ainsi que le conçoit leur culture et leur religion.

Ce genre de choses nous échappent, et parfois, il ne suffit pas de collaborer chaque mois avec des associations humanitaires pour améliorer la situation.

Nous souhaiterions tous faire plus et une manière de le faire est de commencer par nos réalités les plus proches.

La maltraitance est tout ce qui affecte la croissance et l’intégrité physique et émotionnelle d’un enfant

La maltraitance, c’est dire à un enfant qu’il “ne vaut rien”. C’est le laisser seul pendant toute une journée. C’est l’humilier, lui donner un coup.

La maltraitance, c’est aussi tout ce qui ne se voit pas sur la peau, mais que l’on ressent dans le regard. 

  • L’OMS signale que chaque année, 41.000 mineurs de moins de 15 ans meurent par homicide. Mais, selon les institutions humanitaires, les données pourraient être bien plus élevées car, souvent, la mort de beaucoup d’enfants est attribuée à des accidents, des chutes ou même à des suicides.
  • Aujourd’hui, nous savons que les statistiques des suicides des enfants augmentent. Rappelons-nous par exemple de Diego, 11 ans, qui avait décidé de se suicider car il ne supportait plus le harcèlement qu’il subissait à l’école.
maltraitance infantile

La maltraitance infantile a lieu dans tous les espaces et dans tous les pays.

C’est pour cela que même si nous ne savons pas tellement que faire face aux injustices commises sur les enfants des autres pays, on peut réfléchir à ce que l’on peut faire dans son propre pays.

Écoutez vos enfants quand ils vous racontent qu’un camarade de classe reçoit des attaques ou des moqueries de la part des autres enfants.

Écoutez vos voisins quand ils disputent leurs enfants, car ce n’est peut-être pas une simple réprimande. Cela peut être une agression face à laquelle il faudrait réagir.

maltraitance infantile

Les traumatismes dus à la maltraitance infantile

La maltraitance, l’agression, l’humiliation, l’abandon créent des empreintes dans le cerveau d’un enfant, qu’il n’oubliera jamais.

  • Les traumatismes de l’enfance déterminent le développement émotionnel correct d’un enfant.
    Le stress post-traumatique généré dans son cerveau va faire que sa personnalité soit marquée par le manque de défense, par la peur ou même par des comportements agressifs, comme une réaction à un souvenir qu’il ne sait pas comment canaliser pour affronter les situations compliquées.
  • Personne ne sort indemne d’une agression dans l’enfance et c’est pour cela qu’il est nécessaire d’offrir des ressources et du soutien à tous ces enfants qui ont souffert de ce type de problème.
  • Il est nécessaire de leur offrir un environnement sûr et plus tard, il est vital de renforcer leur auto-estime, pour qu’ils se sentent aimés, soutenus et mis en valeur.

Une fois qu’ils évoluent dans un espace affectueux dans lequel ils peuvent faire confiance, ce sera le moment de reconstruire leur blessures, leurs vides et leurs traumatismes pour que, petit à petit, ils recommencent à s’ouvrir au monde.

Pour conclure, nous pouvons tous apporter notre grain de sable contre la maltraitance infantile.

Il suffit d’être attentif et sensible aux besoins et à l’intégrité physique et émotionnelle que les enfants méritent.



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