Qu'est-ce que la méningite ?

La méningite est une maladie généralement infectieuse, caractérisée par l'inflammation des méninges, et qui provoque de la fièvre, des céphalées et une perte d'attention. 
Qu'est-ce que la méningite ?

Écrit par María Vijande

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

La méningite est une inflammation des méninges, c’est-à-dire des membranes qui recouvrent le système central nerveux. Étant donné que toute inflammation dans notre corps est anormale, cette inflammation est considérée comme une maladie.

La bonne nouvelle est que, à l’heure actuelle, c’est une maladie peu fréquente. La maladie est généralement causée par un agent infectieux. Sa forme virale est la plus fréquente, mais la méningite bactérienne est la forme la plus grave.

La maladie surgit de manière brusque, avec de la fièvre, des céphalées, des nausées et des vomissements. Chez les jeunes enfants, des symptômes peu spécifiques d’irritabilité et/ou de somnolence peuvent apparaître.

La méningite peut aussi endommager le cerveau. Elle peut même provoquer la mort, raison pour laquelle il est essentiel d’obtenir un diagnostic et un traitement à temps.

Méningite, maladie des méninges

Les méninges, qu’est-ce que c’est ?

Imaginons un instant que notre cerveau soit un fruit. Ce fruit contient un liquide, lequel parcourt différentes zones du fruit dans le but de le conserver en bonnes conditions.

Imaginons maintenant que la peau du fruit est un crâne humain. Entre la peau du fruit, la couche externe, et le fruit, il y a trois autres couches, des couches internes parmi lesquelles se trouve le liquide qui préserve le fruit.

Ces trois couches qui se trouvent sous le crâne correspondent aux méninges. Ce sont trois membranes qui recouvrent et protègent l’encéphale ainsi que la moelle épinière. 

L’encéphale et la moelle épinière sont les organes les plus protégés du corps. Les méninges, non seulement amortissent les coups mais exercent également la fonction de « filtre » pour éviter que des micro-organismes nuisibles entrent dans le système nerveux central. 

Entre les méninges circule le liquide cépahlo-rachidien, lequel a des fonctions également protectrices et immunitaires.

La répartition géographique de la méningite 

La méningite est une épidémie fréquente sur le continent africain, notamment en Afrique subsaharienne pendant la saison sèche. Les épidémies de cette zone durent entre deux et trois ans, et s’arrêtent pendant les périodes de pluie. En raison du manque d’attention médicale, le taux de mortalité de la population est élevé.

L’épidémie de méningite la plus grave de la zone est celle de 1996 : elle a causé plus de 25 000 morts. Dans les pays occidentaux, la méningite bactérienne affecte 3 personnes sur 100 000, et la méningite virale 10 personnes sur 100 000.

Les facteurs de risque

  • Les saisons sèches
  • Les enfants
  • Les infections contiguës
  • L’immunodépression
  • Les intoxications

Les causes de la méningite 

La méningite est généralement la conséquence d’une autre infection, normalement due à un virus, mais il existe des cas de méningite non infectieuse.

Les virus

  • l’entérovirus
  • le virus de l’herpès
  • le VIH
  • le virus du Nil occidental, lequel se transmet par les moustiques

Les bactéries

Selon l’âge de l’individu, il existe un risque différent d’infection par différents microorganismes.

  • Les nouveaux-nés agés de moins de 3 mois
    • Streptocoques de groupe B.
    • Escherichia coli
  • Les bébés de plus de 3 mois
    • Neisseria meningitidis
    • Streptococcus pneumoniae
    • Haemophilus influenzae
  • Les adultes
    • Neisseria meningitidis
    • Streptococcus pneumoniae
    • Listeria monocytogenes

Comment apparaît la maladie ?

Les microorganismes arrivent aux méninges par le sang, de façon directe ou par contiguïté.

Les bactéries qui, normalement, résident dans le nez, la bouche, ou le pharynx (sans causer de dommages) pénètrent dans le flux sanguin, et de là, elles traversent la barrière hémato-encéphalique dans des zones où cette barrière est le plus vulnérable.

Les bactéries arrivent au liquide céphalo-rachidien de l’espace sous-arachnoïdien et provoquent l’infection des méninges.

La voie sanguine est la forme de transmission la plus fréquente.

Les autres voies de transmission sont la forme directe (fractures du crâne, des interventions chirurgicales, etc.), ou bien la transmission par contiguité depuis certaines zones telles que les sinus paranasaux.

Les symptômes de la méningite

  • La fièvre, notamment chez les enfants et les nouveaux-nés
  • Les frissons
  • Les nausées et les vomissements
  • La photophobie
  • La raideur de la nuque
  • Les convulsions
  • Les céphalées
  • La diminution du niveau de conscience 

La maladie surgit brusquement, avec de la fièvre, des céphalées, des nausées et des vomissements. Chez les jeunes enfants, des symptômes tels que l’irritabilité et la somnolence peuvent apparaître.

La lésion cérébrale 

L’oedème cérébral est une lésion qui est associée à l’inflammation. Elle provoque une augmentation de la pression intra-crânienne, rendant ainsi difficile l’arrivée du sang au cerveau.

Le cerveau ne reçoit pas suffisamment d’oxygène. Par conséquent, les cellules cérébrales finissent par mourir. Dans certains cas, notamment si la méningite n’est pas traitée, la lésion cérébrale peut être létale.

Le diagnostic de la méningite

Bien que le soupçon de méningite soit toujours clinique, le diagnostic sûr s’obtient au moyen de la ponction lombaire.

La ponction lombaire est un processus qui consiste à extraire le liquide céphalo-rachidien au moyen d’une aiguille que l’on insère dans la colonne vertébrale.

diagnostic de la méningite : ponction lombaire

Les types de méningite

Il existe des méningites virales et des méningites bactériennes que l’on peut classifier selon leur agent pathogène. Les premières ont un pronostic léger, mais ne nécessitent pas de traitement.

Les méningites bactériennes sont, elles, très graves, et exigent un traitement ainsi qu’une hospitalisation du patient. Le risque de mort est également plus important, même avec un traitement.

La maladie peut aussi être classifiée selon son évolution (aiguë, subaiguë et chronique), mais ce critère tombe en désuétude.

Le traitement 

Il faut tenter d’administrer au patient des antiviraux ou des antibiotiques le plus tôt possible.

Afin de réduire l’inflammation et l’oedème cérébral, des corticostéroïdes comme la dexaméthasone sont administrés, réduisant ainsi le risque de lésion cérébrale.

D’autres mesures de soutien général sont prises comme c’est le cas pour toute infection de type aiguë : l’administration de liquides, le contrôle de la fièvre, etc..

Un traitement administré à temps réduit énormément la présence de séquelles sur le long terme, ainsi que le risque de mort.

Les conséquences possibles

  • La surdité
  • L’épilepsie
  • Le déficit cognitif
  • L’hydrocéphalie
  • La mort 

Chez les nouveaux-nés et les adultes, la probabilité que la maladie soit létale s’élève à 20-30 % . Le risque s’élève à 2 % pour les enfants plus âgés.

La prévention 

À l’heure actuelle, la recherche est orientée sur la vaccination préventive contre la méningite chez les enfants. Le vaccin, lequel est optionnel, peut être administré à partir de deux mois de vie.

Des programmes de himioprophylaxie avec de la rifampicine sont réalisés pour les personnes présentant un risque de contagion.


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