La viande grillée et le cancer du sein : un plus grand risque ?

La viande grillée et le cancer du sein : un plus grand risque ?

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

Selon les informations d’une étude, les femmes diagnostiquées avec le cancer du sein qui mangeaient un certain type de viande seraient plus sujettes à souffrir de ce problème que celles qui les réduisaient dans leur alimentation.

Les femmes qui mangent beaucoup de viande grillée ou fumée et qui développent un cancer du sein ont un plus grand risque de mourir que les femmes qui mangent moins de ces aliments.

De tous les types de cuisson, le fumage est celui qui paraît le plus dangereux.

La consommation de viande de porc ou d’agneau fumée génère un risque de 17 % supérieur de mourir d’une quelconque cause.

Dans les viandes grillées ou fumées on retrouve de nombreux principes actifs cancérigènes. Ces derniers se forment  pendant le processus de combustion de la matière organique.

Les femmes s’exposent dès lors à des éléments carcinogènes similaires à ceux de la fumée de cigarette ou de la pollution atmosphérique.

Ces facteurs génèrent donc un plus grand risque de développer un cancer du sein.

Les études associaient jusque-là les viandes cuisinées à hautes températures à un plus grand risque de cancer du sein.

Aucune recherche n’avait cependant étudié si la consommation de ces viandes pouvait affecter la survie après l’apparition de la tumeur.

Etude sur les agents déterminants du cancer du sein

Certaines recherches antérieures se rejoignaient sur le fait que l’exposition à certains produits chimiques à travers la viande grillée ou fumée pouvait augmenter le risque de cancer du sein.

Lors d’études plus récentes, les chercheurs interrogèrent 1508 femmes souffrant de cancer du sein.

On les interrogea sur leurs habitudes alimentaires entre les années 1996 et 1997. Les questions furent renouvelées 5 ans après.

Un suivi de la moitié de ces femmes fut réalisé pendant 17,6 ans. Ce suivi amena à un résultat total de 597 morts. 237 étaient directement liées à la tumeur.

Une étude plus récente compara l’information des femmes qui mangeaient de faibles quantités de viande grillée, ou fumée, avec les femmes qui consommaient beaucoup de ces aliments avant et après leur diagnostique.

Ces dernières avaient 31 % de risque en plus de mourir pendant la période d’étude.

Poulet et poisson, moins de risque

Les femmes qui mangeaient des volailles fermières ou du poisson avant et après le diagnostique avaient moins de probabilité de mourir.

Autrement dit, 45 % de moins en comparaison avec les femmes qui ne mangeaient pas ces aliments.

A quoi peut-être due cette différence ? La viande de poulet, de dinde ou de poisson possède un plus faible taux de graisses saturées que les viandes rouges.

Une autre raison est que le poulet et le poisson ont un effet protecteur.

Le poulet et la dinde sont en effet des viandes considérées comme “blanches”. Leurs protéines sont donc moins agressives pour notre corps que les autres viandes.

Statistiques sur le cancer du sein

La détection précoce du cancer et les nouveaux traitements font que le nombre de femmes qui survivent au cancer du sein augmente.

L’Espagne diagnostiqua environ 26 000 cas de cancer du sein par an. Ceci représente environ 30 % de toutes les tumeurs dont souffrent les femmes.

La majeur partie des cas sont diagnostiqués entre 35 et 80 ans, avec davantage de cas entre 45 et 65 ans.

Les soins du suivi du cancer du sein

Les soins de suivi de ce cancer varient selon la typologie.

  • Normalement on établit des visites de contrôle tous les trois ou quatre mois pendant les deux ou trois premières années après le traitement. Puis une à deux fois par an après.
  • Lors des visites de contrôle, le médecin conseille de réaliser des examens pour chercher une récurrence ou détecter d’autres types de cancer.

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Il est donc important que le médecin aide à déterminer le suivi le plus approprié selon le cas.

La patiente devra être transparente avec son médecin face aux questions, doutes ou incertitudes liées au suivi.

Pour un autre type de soins cliniques, les patient-e-s continueront avec leur médecin généraliste et d’autres spécialistes.

Pour le suivi du cancer du sein, l’idéal est de continuer avec le médecin qui vous a aidé à le détecter et qui vous a prescrit le traitement opportun.



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