Si l'amour oppresse, c'est qu'il n'est pas de la bonne taille

Ne cessez pas d'être vous-même lorsque vous êtes dans une relation. Même si la solitude est un état qui peut faire peur, elle est toujours plus saine qu'une relation toxique.
Si l'amour oppresse, c'est qu'il n'est pas de la bonne taille
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Parfois, nous avons du mal à choisir la bonne taille de l’amour. Il y a des fois où nous assumons trop de responsabilités au quotidien, nous avons tendance à vouloir trop de choses en même temps et nous nous rendons compte que notre cerveau est surmené.

Pourtant, au fur et à mesure que nous mûrissons, nous prenons conscience de ce que nous pouvons faire et ce que nous ne pouvons pas faire.

Nous apprenons ce qui mérite notre attention ou ce qu’il est préférable de laisser de côté.

Petit à petit, nous nous ajustons de manière plus réaliste à nos aspirations, avec des réalités concrètes.

A présent, quand nous parlons de thèmes affectifs et d’amour, nous devons reconnaître qu’il est toujours très compliqué de trouver le plus ajusté, celui avec lequel nous nous sentons le mieux.

Il y a des amours qui étouffent et d’autres qui libèrent et qui nous font nous sentir heureux et épanouis.

Et vous ? Avez-vous trouvé le format d’amour qui vous correspond ?

Les amours qui nous étouffent

Evidemment, nous aimons tous les relations qui nous laissent sans voix et qui nous rendent vivants, remplis de mille sensations et d’espoir.

Il faut savoir que cette accumulation émotive où l’on mélange la fascination, le désir et cette nécessité absolue d’être toujours aux côtés de notre conjoint, est très commune au début de la relation amoureuse. 

Une fois les premiers mois passés, ou les deux premières années qui correspondent à la phase de l’amour romantique, nous commençons à vivre un amour mature où les liens doivent être renouvelés.

Lors de cette étape, les dimensions suivantes apparaissent : 

  • La passion a perdu une partie de son intensité et même si le désir est toujours présent, on valorise surtout la complicité du couple.
    Il existe un type de camaraderie, une base sur laquelle on peut s’accorder, discuter et où règne une harmonie.
  • Débute alors une phase où des objectifs clairs vont s’établir.
    Le compromis réside dans l’idée de former une famille, de chercher une résidence nouvelle, et de trouver une stabilité économique qui permette au couple de faire des plans pour le futur.
  • Le quotidien est vécu avec harmonie, sens de l’humour et respect mutuel. Le dialogue et le compromis en sont alors les deux piliers essentiels. 

Comment sont les amours qui nous étouffent et nous oppressent ?

La bonne taille de l'amour qui étouffe.
  • L’amour qui oppresse et qui nous étouffe est l’amour qui fait mal. Même s’il est invisible et qu’il ne nous laisse pas de blessures apparentes, la douleur émotionnelle est la plus destructrice au niveau personnel. Elle met fin à notre épanouissement personnel.
  • L’amour qui oppresse est l’amour égoïste qui donne la priorité à un membre du couple qui nous manipule.

Ce sont des personnes qui se victimisent, et qui nous font nous sentir coupable quand nous demandons à disposer de nos espaces personnels. Ou à profiter de nos loisirs et de nos relations sociales.

  • Nous ne pouvons pas non plus négliger le fait que parfois, la faute ne se centre pas seulement chez l’autre. Nous avons également une part de responsabilité.

Il y a des personnes qui construisent toute leur vie autour de la personne aimée. Comme si elles étaient un petit satellite autour d’une planète.

  • Nous laissons de côté la famille, les amis, etc. Nous commençons à oublier les choses essentielles qui nous définissent. Et nous dépensons toute notre énergie en faveur de la personne que nous aimons.
    Il est courant de construire envers notre conjoint un attachement toxique. Jusqu’à ce que nous n’ayons plus d’air ni d’essence propre.

Nous ne devrions jamais faire passer ces personnes avant nos propres priorités. Car avec le temps, notre estime de nous-même sera comme le fil d’une marionnette. N’arrivez jamais à cet extrême !

Si cet amour vous oppresse, il n’est pas de la bonne taille

La bonne taille de l'amour.

Si l’amour oppresse, il ne s’agit pas de changer de forme. Ni de maigrir pour avoir la bonne taille qui lui correspond.

Ne changez jamais votre manière d’être, d’agir, de sentir et de vivre pour vous emboîter avec la personnalité de votre conjoint et adopter sa forme.

  • Vous avez votre propre taille, votre manière de voir le monde et de le comprendre.
    Vous avez vos propres valeurs, en tant que personne, et vous avez appris de vos erreurs et de vos réussites. 
  • Si la personne qui partage votre vie désapprouve votre manière d’être et vous coupe les ailes de l’épanouissement personnel, vous devez sérieusement réfléchir à votre situation.
  • Par crainte d’être seul, certains ont peur de laisser leur conjoint même s’ils savent que cette relation leur apporte plus de larmes que de bonheur.
    Pourtant, ne nous méprenons pas : parfois la solitude est plus saine qu’une mauvaise compagnie.

La solitude saine libère et nous aide à entrer en contact avec nous-mêmes.

  • N’ayez pas peur de laisser tomber ce vêtement qui vous oppresse et qui vous empêche de respirer. Car il est normal de ne pas toujours trouver la bonne taille affective.
    Il est difficile de trouver la personne idéale qui s’emboîte avec chacun de nos besoins, qui corresponde à tous nos projets. Qui nous rassure de nos peurs et qui accepte notre vie avec de vraies joies sincères.

Cependant, cette recherche en vaut toujours la peine !


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