Qu'est-ce que l'agamie ?
Aujourd’hui, nous connaissons plus ou moins les concepts de monogamie et de polygamie. Dans le premier cas, il est fait référence à des relations exclusivement sexuelles ou amoureuses entre deux personnes. Au contraire, la seconde se réfère aux relations qui sont entretenues entre plus de deux. Mais que se passe-t-il lorsque vous souhaitez éviter ces catégories ? La réponse se trouve dans l’agamie.
L’agamie est un concept récent qui a suscité l’intérêt de ceux qui tentent de déconstruire le modèle traditionnel de société. Il est formé du préfixe grec a (sans) et gamia (union intime). En termes très simples, c’est le rejet des unions intimes de toute nature. Nous vous en expliquons plus à ce sujet.
Caractéristiques de l’agamie
Le terme agamie a été utilisé pour la première fois dans son texte fondateur en 2014. À ce moment-là, et même maintenant, il s’annonçait comme une révolution dans la façon dont les gens construisent leur vie selon les normes de la société.
Son manifeste propose les prémisses suivantes :
- Rejet de l’idée d’amour instaurée par la société.
- Rétablissement de la raison comme axe central de la prise de décision.
- Reconsidération des relations du point de vue de l’éthique.
- Jetez l’idée de genre (tous).
- Rejet de l’idée sociale de la beauté.
- Remplacement de l’idée de sexe par l’érotisme.
- Soulagement des sentiments de jalousie par indignation.
- Substitution de l’idée de famille par groupement libre.
Ces paramètres étant très souples dans leur interprétation, l’agamie n’est pas une idée fermée comme celle du mariage. En 2020, son fondateur a annoncé la publication d’Agamie. Programme d’émancipation relationnelle collective. Le premier jour, où ces principes et d’autres sont exposés plus méticuleusement.
En tout cas, l’agamie consiste en le rejet de l’idée de relation que l’on a aujourd’hui. Peu importe qu’il soit traditionnel (entre deux personnes, homme et femme) ou libéral (entre plusieurs, de sexes différents). D’une certaine manière, l’agamie cherche à explorer d’autres alternatives qui offrent la liberté.
Le terme ne doit pas être confondu avec l’asexualité, la sapiosexualité ou bien d’autres qui se sont popularisées ces dernières années. Il ne propose ni n’encourage non plus l’abstinence sexuelle, même si bien sûr, il nous invite à réfléchir sur la manière dont les relations se construisent.
Qu’y a-t-il derrière l’agamie ?
Détruire les modèles relationnels qui accompagnent les sociétés depuis des siècles est une proposition radicale. Malgré cela, et bien qu’il le fasse dans un ordre différent, les idées générales sur le mariage et le couple ont changé au cours des dernières décennies. En un sens, le modèle est une alternative aux relations toxiques.
D’après les études et recherches, les nouvelles générations sont plus susceptibles de quitter le modèle traditionnel que celles qui les précèdent. Autrement dit, la génération actuelle est ouverte à tourner le dos avec une plus grande perméabilité à certains préceptes qui étaient considérés comme des traditions chez leurs parents ou grands-parents.
Un exemple de ceci est de vivre ensemble sans mariage. Les preuves indiquent que la cohabitation est un modèle de relation qui a augmenté par rapport au mariage. Beaucoup de ceux qui sont en couple préfèrent vivre ensemble plutôt que de se marier. Une tendance opposée à celle d’il y a quelques décennies.
Les preuves indiquent également que le nombre de relations qui supposent le modèle de vie séparée a également augmenté par rapport aux données antérieures. De plus en plus de couples décident de miser sur une relation stable basée sur une vie séparée. Les raisons, bien sûr, varient selon les cas.
Ces exemples permettent d’élucider que le modèle relationnel traditionnel a changé au cours des dernières décennies. Si à tout cela on ajoute les réflexions autour de l’identité de genre, la possibilité d’avoir des relations ouvertes et la manière d’exprimer l’amour, il ne semble pas déraisonnable qu’un mouvement comme l’agamie propose une révolution totale à cet égard.
Conséquences de la pensée agamique
Que vous soyez pour ou contre l’agamie, il est indéniable que le modèle génère une série de conséquences. Gardez à l’esprit qu’il prône le rejet de l’idée que l’on se fait d’une relation, mais pas des liens eux-mêmes. En ce sens, il n’est pas contre un lien entre un groupe de personnes ou l’éducation d’enfants.
Le problème se trouve dans le vide juridique. L’agamie est un modèle qui n’est endossé par aucune nation dans le monde. En pratique, leur expérience est très limitée. Des questions telles que les étiquettes des pères ou mères légaux et la responsabilité que cela implique détruit en partie la pensée.
D’autre part, il est également important de souligner la difficulté de matérialiser certaines de ses prémisses. Beaucoup sont ambigus et même incohérents les uns avec les autres (à commencer par l’étymologie du terme lui-même). Si l’on s’en tient à son origine lexicale, l’agamie est un modèle qui favoriserait le célibat, bien que ce ne soit pas la seule alternative possible au sein de ses postulats.
Concernant le célibat, de nombreuses études invitent à réfléchir à ses conséquences sur le bien-être des personnes. Les hommes et les femmes l’assimilent différemment. De nombreuses variables sont compromises lors de l’évaluation de la qualité de vie.
Dans tous les cas, il est important de noter que l’agamie est une idée relativement nouvelle. Ce n’est pas un modèle fermé, afin que chacun puisse l’interpréter et l’assumer dès le départ.
Vous pouvez l’approfondir dans les liens que nous avons laissés à son manifeste ou en lisant le livre dans lequel la théorie qui le soutient est mieux exposée. Il n’est pas exclu que leurs postulats mûrissent avec l’apport de ceux qui réfléchissent en la matière.
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