Nous sommes responsables de ce que nous disons, pas de ce que les autres comprennent

Bien que nous nous y mettions du cœur, si notre interlocuteur ne partage pas notre opinion et ne veut pas comprendre ce que nous disons, la communication sera impossible et nous devrons nous résigner, toujours avec respect.
Nous sommes responsables de ce que nous disons, pas de ce que les autres comprennent
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

La communication n’est pas quelque chose de simple. Ce que nous disons est parfois mal interprété car notre interlocuteur a sa propre vision des choses et au lieu d’écouter, il se contente de répondre. Nous sommes responsables uniquement de ce que nous disons.

Le fait de catégoriser la réalité avant de la comprendre et de parler avant d’écouter la personne qui se trouve en face de nous, représente des erreurs très communes dans la communication.

C’est pour cela que lorsque nous avons essayé de clarifier quelque chose mais que nous sommes fatigué de devoir donner une explication sans compréhension, il est peut-être préférable d’accepter d’arrêter de dépenser son énergie et ses forces dans quelque chose qui n’a pas de solution.

Nous ne sommes responsables que de ce que nous disons. Il faut réfléchir à cela.

Nous sommes responsables de ce que nous disons

La première condition pour que le processus communicatif soit efficace, c’est le respect.

Cependant, tout le monde a pu remarquer que tout processus de communication ne se passe pas toujours ainsi.

Il y a des personnes qui préfèrent lever la voix en pensant qu’elles se feront mieux entendre.

D’autres sont incapables de maintenir un contact visuel, qui permettrait de ressentir de l’empathie pour l’autre, et qui aboutirait sur une conversation plus harmonieuse où les deux parties s’écoutent.

Analysons plus en détails tous ces aspects.

illustration - nous sommes responsables de ce que nous disons

Les styles de communication avec lesquels nous avons grandi

Le style communicatif que nous avons reçu dans notre enfance et notre jeunesse a un gros poids et peut nous amener à prendre telle ou telle direction.

  • Le style autoritaire, par exemple, est ce type de dialogue où, au lieu d’écouter ce que l’on dit ou anticiper les besoins, on instaure une communication à sens unique.

L’autoritarisme ne connaît pas les dialogues, les écoutes ou l’empathie.

Il se limite seulement à ordonner. Tout cela fait que l’enfant peut penser que ce qu’il pense ou ressent n’est pas important.

  • À l’inverse, un style communicatif opposé au précédent est une communication démocratique et efficace. C’est celle dans laquelle il y a de la réciprocité, de l’attention, du respect, de l’écoute et une interprétation adaptée des messages perçus.

La personne qui, dès l’enfance, est éduquée avec ce style de communication où les besoins sont écoutés et où chaque mot est considéré comme important, grandit avec une plus grande sécurité et une meilleure auto-estime.

Il est important d’apprendre à écouter “ce que l’on ne dit pas”

Quand nous parlons de l’importance d’apprendre à écouter aussi “ce que l’on ne dit pas”, nous nous référons surtout à l’empathie, une qualité que tout le monde ne possède pas.

  • Parfois, une phrase est bien plus qu’un ensemble de mots avec un sens défini. L’expression de celui qui parle, le ton et la gestuelle définissent ce type de communication non verbale. Cela a parfois plus de poids que la communication verbale.
  • Nous sommes arrivés à un point où de moins en moins de gens se regardent dans les yeux quand ils se parlent.
    Souvent, cette communication non verbale est remplacée par des émoticônes, puisqu’une grande partie de nos conversations se passent sur des messageries électroniques.
  • Il est important de cultiver des conversations en face à face où le regard est sage, intuitif et proche.
    C’est le pilier le plus important de la communication, car communiquer, c’est avant tout projeter des émotions.
illustration - femme pin-up

Arrêter de donner des explications à qui ne comprend que ce qu’il veut

Il y a des batailles que nous devons abandonner, même si nous y avons engagé notre âme. Même si cet acte d’acceptation implique de comprendre que même les personnes qui nous aiment le plus ne peuvent pas toujours nous comprendre.

  • Parfois, le dialogue va bien au-delà des affects et même des émotions. Nous parlons déjà de valeurs.
  • Nous pensons par exemple au cas d’une famille, de parents qui ne comprennent pas que leur enfant ait choisi un conjoint en particulier.

Vous pouvez leur parler d’amour, d’affection sincère. Pourtant, tous ces piliers n’auront pas de sens pour les personnes qui sont obsédées par le “qu’en dira-t-on”. Encore une fois, nous sommes responsables de nous-mêmes, par des autres.

Bien sûr, il y a de milliers de cas différents, plus ou moins graves. Parfois, ce que nous disons ne nous sert à rien face à qui ne nous écoute pas ni ne veut établir des ponts de compréhension, de respect et d’affection.

C’est pour cela qu’au lieu de lutter dans des disputes inutiles, il n’y aura pas d’autre remède que d’accepter les positions des autres. Il faut aussi comprendre que communiquer ne signifie pas forcément pouvoir se comprendre à tout prix. Nous ne sommes responsables que de nous.

En revanche, nous devons nous souvenir que le respect doit toujours être présent, en toutes circonstances.


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