J'ai décidé de vivre léger, je ne supporte pas les charges lourdes

Ne pas supporter de charges extérieures ne signifie pas être égoïste. Nous pouvons offrir notre aide sans nous impliquer au point d'assumer les charges des autres comme les siennes.
J'ai décidé de vivre léger, je ne supporte pas les charges lourdes
Valeria Sabater

Rédigé et vérifié par la psychologue Valeria Sabater.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Beaucoup d’entre nous assument souvent de nombreuses charges extérieures et des problèmes qui ne nous appartiennent pas. Nous le faisons en toute liberté, convaincu que lorsque nous aimons et que nous apprécions quelqu’un, il faut l’aider, le soutenir et partager ses difficultés.

S’il est évident qu’il n’est pas toujours facile de maintenir une distance émotionnelle face aux difficultés personnelles des autres, parfois, il est nécessaire de se forcer, pour notre bien-être psychologique et pour notre santé.

Il est évident que nous ferons toujours notre possible pour notre famille et nos amis, mais quand nous franchissons les limites et que nous arrêtons de prendre soin de notre propre santé, nous ne sommes plus utiles à personne, à commencer par nous-même.

Nous vous invitons à réfléchir à cela.

Les charges extérieures et les problèmes des autres : ce sont leurs responsabilités

Assumer les problèmes et les charges des autres comme ses propres problèmes est quelque chose de commun chez les femmes et chez les parents.

Ce sont des personnalités qui cherchent, avant tout, à soulager la souffrance personnelle de leurs enfants ou d’autres personnes importantes, pensant ainsi que les problèmes vont se résoudre. Mais, cette règle ne fonctionne pas toujours. Voyons cela plus en détail dans la suite de cet article.

Une femme inquiète qui regarde son téléphone.

Le rôle du “sauveur”, celui qui porte les charges des autres

Parfois, la personne qui décide d’offrir son aide et qui prend les charges des autres sur ses épaules établit une relation de dépendance très compliquée avec l’autre.

  • Nous devons dire “oui”, car nous ne voulons pas faire de mal, ce qui nous oblige à céder à tout jusqu’à ce que l’autre personne ne tienne pas compte de nos sentiments et de nos limites, et nous demande tout et n’importe quoi.
  • Agir comme des sauveurs ne résout pas toujours les choses. Souvent, nous ne faisons qu’aggraver la situation, car “le problème est alors partagé” et les charges sont encore plus nuisibles.

Écoutez les problèmes des autres, mais ne les faites pas vôtres : ne portez pas leurs charges

Établir une distance émotionnelle avec les autres est quelque chose d’indispensable que nous devons apprendre à pratiquer. Il est évident que tout dépend de la proximité que nous avons avec la personne qui a des problèmes, et que nous n’agirons pas de la même manière avec un enfant et avec un collègue de travail.

Cependant, il est important de prendre en considération des aspects suivants :

  • Assumer comme siennes les difficultés des autres n’est pas la solution. Nous pouvons agir de manière plus constructive en offrant du soutien, une consolation émotionnelle et de la motivation.
  • Un problème doit se résoudre avec des stratégies personnelles et avec courage et maturité, mais jamais en responsabilisant les autres.

Un exemple

 Vous avez un frère qui ne trouve pas de travail. Vous l’aidez et vous lui trouvez même un travail. Pourtant, il vous fait des reproches, car cet emploi ne lui convient pas, il veut quelque chose de mieux.

Comment devriez-vous agir  ? Au lieu de faire le “sauveur”, le mieux est d’écouter, de le soutenir dans tout, tout en le laissant développer des stratégies personnelles qu’il considère comme adéquates pour réponse à ses besoins.

Nous inquiéter pour les personnes que nous aimons est normal et compréhensible mais, parfois, il est préférable de ne pas s’approprier les problèmes des autres, car ce sont les autres qui doivent trouver la meilleure solution en fonction de leurs propres besoins.

Agissez comme un expert pour vous-même pour offrir le meilleur aux autres

Ce n’est pas parce qu’on va tout leur donner que les êtres aimés vont plus nous aimer ou nous respecter. Parfois, c’est même l’inverse qui se produit

Nous vivons dans une société dans laquelle nous avons tendance à croire que celui qui donne le plus de sa personne est naïf, et que celui qui offre ne sera jamais capable de refuser quoi que ce soit. Cela n’est pas adéquat.

C’est pour cela qu’il est nécessaire d’être un expert de soi-même et d’agir avec équilibre, auto-protection et une  bonne estime de soi pour prendre soin de son intégrité et ainsi donner le meilleur de soi-même aux autres.

Refusez de porter les charges des autres

Refuser de porter les poids des autres n’est pas mal. Nous vous invitons à réfléchir à cela.

  • Refuser de l’aide au moment opportun, ce n’est pas abandonner l’autre. Parfois, cela permet à l’autre de développer ses propres stratégies qui lui seront vraiment utiles : nous évitons alors la dépendance.
  • Refuser quelque chose à quelqu’un qui ne vous montre pas le respect et qui pense que votre seule fonction est de l’aider vous permettra de comprendre que vous aussi avez des besoins et des limites, qu’il faut respecter.

Ne vous sentez pas mal si vous avez dit “NON”. Vous avez agi avec assertion et maturité émotionnelle, car vous prenez alors soin de votre auto-estime et vous décidez du moment où vous pouvez dire “OUI”.

Une femme heureuse dans un champ de tournesols.

En somme, chacun d’entre nous est libre d’accepter ou non les charges des autres. Faites-le si vous souhaitez vraiment le faire, non pas parce que vous vous sentez sous pression.

Souvenez-vous que votre auto-estime et votre bien-être émotionnel sont des indicateurs qui marquent vos limites. Il est bon d’en tenir compte à l’heure de soigner ses relations personnelles.


Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.