Le syndrome de la chaise vide

Même si nous l'associons souvent au deuil, le syndrome de la chaise vide peut aussi apparaître suite à une rupture ou à l'éloignement avec une personne proche. Comment surmonter ce syndrome ? Nous vous livrons ici quelques conseils utiles.
Le syndrome de la chaise vide

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Le syndrome de la chaise vide se réfère au sentiment qui apparaît suite à la perte d’une personne spéciale pour nous. Il peut s’agir d’un proche, d’un ami, du conjoint.

Ce syndrome peut être confondu avec de la tristesse, mais si on parle de syndrome, c’est parce que ce sentiment est particulièrement intense à des périodes spécifiques comme Noël, un anniversaire ou toute autre date spéciale.

En d’autres termes, ce syndrome doit son nom au fait que la sensation de perte s’intensifie lorsque l’on est entourée de personnes, car l’absence de l’être perdu s’accentue. Sachez-en plus sur ce syndrome dans la suite de cet article et découvrez quelques conseils pour surmonter ce sentiment.

Le deuil et la chaise vide

Le sentiment de la chaise vide apparaît lorsque nous nous souvenirs de cette personne qui était là et qui n’est plus là. Nous ressentons notamment son absence lorsque nous sommes entourés de personnes.

Ce sentiment si fort a un rapport avec le processus de deuil et il est plus commun qu’il n’y paraît, car lorsque nous perdons quelqu’un, nous traversons une période pendant laquelle nous devons nous habituer à vivre sans cette personne. Cette période est marquée par une douleur intense.

Il n’y a pas durée limite pour faire son deuil. Le deuil dure jusqu’à ce que nous réussissons à accepter cette perte et à vivre à nouveau en ayant apprivoisé la sensation de vide que l’on ressent suite à une perte.

Il est important de signaler que le syndrome de la chaise vide ne renvoie pas nécessairement à une personne morte. La mort n’est donc pas la seule situation à l’origine de ce syndrome : il y aussi la solitude suite à une rupture amoureuse, par exemple.

Selon une publication du journal El País (Espagne), suite à une perte, il est parfaitement normal et sain de ressentir une douleur, de la rage, du désespoir, la solitude et un sentiment de culpabilité. Ces sentiments font partie du processus normal du détachement pendant un deuil et chaque personne manifeste ses sentiments à sa manière.

Néanmoins, il est important de garder à l’esprit que, si ces sentiments sont trop intenses au point que nous ne parvenons pas à les contrôler, il faut solliciter l’aide d’un professionnel.

Femme triste assise sur son canapé
Le syndrome de la chaise vide s’intensifie à l’approche d’une date spéciale comme Noël, par exemple.

Comment surmonter cela ?

L’absence d’un proche nous remplit de tristesse, notamment pendant les périodes de fêtes, telles que les fêtes de fin d’année, les anniversaires et toute autre date spéciale.

La Dre Marie Hartwell-Walker, psychologue et conseillère matriomoniale et familiale indique dans une publication de Psych Central une série de recommandations pouvant nous aider à surmonter le syndrome de la chaise vide.

1. S’autoriser à ressentir

Nous affrontons tous la perte et le deuil de manière différente. C’est pourquoi nous devons nous autoriser à exprimer nos sentiments et ne pas nous obliger à surmonter la perte pendant une durée déterminée.

Par ailleurs, il est tout à fait normal que, pendant cette période, nous ayons envie de nous éloigner de certaines personnes et de certains événements pouvant accentuer notre sentiment de solitude.

2. Prendre soin de soi

Il est probable que nous n’ayons pas envie de suivre notre routine habituelle. Or, il est important de bien se reposer, de bien dormir et de maintenir une alimentation équilibrée.

Cela peut nous aider à prendre conscience de ce que nous pouvons faire pour surmonter le deuil de la meilleure des façons.

Femme en train de couper des légumes
Le processus de deuil peut être difficile. Il est toutefois important de maintenir une routine de vie saine afin de prendre soin de sa santé.

3. Planifier à l’avance

Il convient, notamment pendant les périodes de fêtes, de se demander ce qui est le mieux pour nous et d’opter pour ce qui nous fera nous sentir mieux. En d’autres termes, nous devons nous demander si la solitude nous fera encore plus ressentir l’absence de l’être perdu ou si, au contraire, le fait d’être entouré accentuera la nostalgie que nous ressentons.

Par ailleurs, certaines fêtes doivent être planifiées à l’avance. Si nous sommes censés être l’hôte de certaines d’entre elles, il est sans doute préférable d’y penser à deux fois lorsque nous traversons un processus de deuil. Si certaines personnes ont besoin de s’occuper l’esprit en réalisant plein d’activités et en organisant des événements, pour d’autres, cela est accablant.

4. Faire les choses différemment

Beaucoup d’entre nous ont l’habitude de célébrer les fêtes toujours de la même façon chaque année. Pendant un deuil, il convient de se demander s’il ne serait pas préférable de faire les choses différemment afin de surmonter l’absence de l’être perdu.

Quand solliciter de l’aide ?

Nous pensons parfois que nous devons tout surmonter nous-mêmes et que c’est à nous seuls de résoudre nos problèmes. Toutefois, nous avons parfois besoin d’un coup de pousse pour aller de l’avant.

S’il est nécessaire de respecter et d’accepter le processus que nous vivons, il est aussi bon de savoir interpréter les signaux de notre corps et de notre esprit qui indiquent que nous n’allons pas bien.

Si, au bout d’un certain temps, la tristesse, la nostalgie et le désespoir, entre autres, ne disparaissent pas, ni s’atténuent, il est peut être temps de consulter un spécialiste qui saura nous recommander les mesures nécessaires pour surmonter notre deuil.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Echeburúa, E., & Herrán, A. (2007). ¿Cuándo el duelo es patológico y cómo hay que tratarlo? Análisis y Modificación de Conducta33(147), 31–50.
  • Pelegrí, M., & Romeu Figuerola, M. (2011). El duelo, más allá del dolor. Desde El Jardín de Freud: Revista de Psicoanálisis, (11), 133–148. Retrieved from http://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=4554003&orden=1&info=link
  • El síndrome de la silla vacía. Diario El país de España. (2010). Recuperado el 24 de marzo de 2020.
  • Hartwell-Walker, M. (2018). The Empty Chair at the Holiday Table. Psych Central. Retrieved on March 24, 2020, from https://psychcentral.com/lib/the-empty-chair-at-the-holiday-table/

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.