Les modes de sommeil prédisent des maladies dégénératives

Une étude permet de prédire les maladies dégénératives.
Les modes de sommeil prédisent des maladies dégénératives

Dernière mise à jour : 25 mai, 2022

Une étude de nos modes de sommeil, surtout de la phase REM, pourrait nous indiquer si nous sommes prédisposés à souffrir de certaines maladies dégénératives.

Les changements ou les modes de sommeil prédisent des maladies dégénératives, surtout dans la phase de mouvements oculaires rapides (REM, pour ses sigles anglais).

Dans cet article, nous vous expliquons les signes que, selon différentes études, nous envoie notre manière de dormir.

Quelles sont les altérations des modes de sommeil ?

Les troubles du sommeil n’affectent pas seulement les personnes avec des maladies dégénératives comme Parkinson, la démence ou Alzheimer.

Dans tous les cas, ils modifient le développement habituel du cycle formé par le sommeil et la veille, et chez certaines personnes ces troubles interfèrent dans le fonctionnement mental, émotionnel ou physique de l’individu.

Les principaux troubles du sommeil sont :

  • Apnée du sommeil (faire des pauses dans la respiration)
  • Enurésie (uriner dans le lit, surtout les enfants)
  • Insomnie (sommeil non réparateur, insuffisant ou agité)
  • Syndrome des jambes inquiètes (les extrémités bougent de façon continue pendant la nuit)
  • Paralysie du sommeil (se réveiller pendant la phase REM, quand le cerveau est actif mais pas le corps, sauf les yeux)
  • Peurs nocturnes (se réveiller brutalement et terrifié)
  • Narcolepsie (s’endormir n’importe où à n’importe quel moment, sans le vouloir)

Il existe également d’autres troubles du sommeil moins récurrents, comme :

  • L’hypersomnie idiopathique (altération du cours normal du sommeil et le besoin de dormir 4 heures de plus pendant la journée)
  • L’hypersomnie récurrente (épisodes de sommeil qui durent jusqu’à 20 heures pendant plusieurs jours)
  • Insomnie idiopathique (trouble neurologique du cycle de veille/sommeil qui présente des problèmes pour se réveiller ou pour réguler le sommeil).

La phase REM et les maladies neurodégénératives

le sommeil et les maladies dégénératives

Selon une étude du Service de Neurologie de l’Hôpital Clinique de Barcelone, les conduites que nous avons pendant notre phase REM de sommeil peuvent expliquer ou alerter face à quelques maladies comme, par exemple, celle de Parkinson ou la démence sénile.

Les patients qui, dans leurs cauchemars sont attaqués ou poursuivis et s’expriment avec des coups, des coups de pieds, des cris et des pleurs pendant la phase REM peuvent souffrir dans le futur de certaines maladies dégénératives à cause du manque de dopamine dans le cerveau.

A travers certains examens-diagnostiques les personnes peuvent y assister. Ils peuvent ainsi analyser le type de trouble qui les affecte et ce qu’il pourrait signifier dans l’avenir.

Ces analyses sont réalisées de manière ambulatoire au sein même de l’hôpital. Ils se chargent ainsi de comparer les comportements durant la phase REM avec la possibilité de souffrir de certaines maladies.

Les troubles du sommeil peuvent être un signe pour éviter la narcolepsie, les accidentes cérébrovasculaires et même des maladies dégénératives ou la somnolence. On peut également détecter des problèmes respiratoires comme des apnées ou des ronflements.

Les modes de sommeil et les maladies neurologiques

femme qui est insomniaque

l’Hôpital Général Universitaire de Ciudad Real offre aux patients une unité des Troubles Respiratoires du Sommeil appartenant au Service de pneumologie.

Il s’y déroule également une journée de Médecine du Sommeil lors de laquelle on parle, par exemple, de la relation entre l’épilepsie et les troubles du sommeil.

Selon la neurologue Maria Gudin, il est difficile de différencier un épisode épileptique d’un problème de sommeil.

Sa collègue Mercedes Muñoz a également indiqué que la maladie de Parkinson (la seconde maladie la plus fréquente parmi les neurodégénératives) est plus habituelle chez les personnes qui souffrent d’insomnie, ainsi que d’anxiété et de dépression.

  • L’hypersomnie apparaît chez 80% des personnes souffrant de Parkinson.
  • Les troubles du comportement du sommeil dans la phase REM, dans 40% des cas.
  • Le syndrome des jambes inquiètes, dans 20% des cas.

Cela signifie que divers modes de sommeil sont fréquents dans les maladies dégénératives. Cela se répercute sur la qualité de vie des personnes.

Ces habitudes peuvent être une manifestation initiale de la maladie. C’est pour cela qu’il est important de les aborder d’un point de vue thérapeutique.

D’autre part, le Docteur Estefania Segura a comparé les principaux troubles du sommeil avec l’apparition de maladies mentales : schizophrénie, dépression, angoisse saisonnière ou bipolarité.

Toutes celles-ci sont liées à des problèmes de sommeil. La même chose arrive avec l’anxiété généralisée et le stress post-traumatique.

Altérations du sommeil et Alzheimer

 Un article publié sur le portail digital des Laboratoires Bago, rédigé par les docteurs M. Vitiello et S. Borson, affirme que l’augmentation de l’espérance de vie est associée à une plus grande quantité de personnes touchées par la démence générale et la maladie d’Alzheimer en particulier.
Le vieillissement, Alzheimer et les altérations du sommeil sont plus que liés. Ces troubles primaires ajoutés à une prédisposition génétique et à des facteurs externes peuvent compromettre la qualité de vie des personnes.

Chez de nombreux patients, l’interruption du sommeil est déterminante pour les interner. Dans ces cas-là, les changements de comportement pendant le sommeil sont alors bien plus nombreux que chez les personnes qui ne sont pas malades.

Les caractéristiques du sommeil chez les individus souffrant d’Alzheimer sont :

  • Augmentation des mouvements de réveil
  • Réduction du sommeil d’onde lente et des mouvements oculaires rapides
  • Somnolence au cours de la journée

Les dommages causés sur les neurones qui nous maintiennent endormis sont la principale cause de cette accélération dans la pathologie du sommeil.

Ainsi, l’hypothalamus et l’horloge interne sont chargés de notre capacité à dormir et à nous réveiller, mais chez ces personnes, celles-ci ne sont plus synchronisées.


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