Dissection spontanée de l'artère coronaire
La dissection spontanée de l’artère coronaire est une maladie rare qui doit être traitée de manière urgente. Le premier cas de cette maladie a été détecté en 1931 et, depuis lors, près de 300 cas ont été enregistrés à l’échelle mondiale. La plupart d’entre eux ont seulement été détectés pendant l’autopsie du corps après la mort subite du patient.
La maladie touche plus fréquemment les femmes. On estime qu’environ 80 % des personnes affectées sont de sexe féminin. La dissection spontanée de l’artère coronaire semble affecter particulièrement les femmes enceintes, mais cette hypothèse est encore sujette à discussion.
L’âge moyen des personnes qui souffrent de cette maladie oscille entre 40 et 60 ans. Néanmoins, la maladie peut survenir à tout âge. Le plus déconcertant au sujet de cette maladie est qu’elle touche des femmes qui ne présentent pas de facteur de risque de maladie cardiaque et qui semblent être en parfaite santé.
La dissection spontanée de l’artère coronaire, qu’est-ce que c’est ?
La dissection spontanée de l’artère coronaire correspond à une déchirure au niveau de l’un des vaisseaux sanguins du cœur. Cette déchirure limite ou bloque le flux sanguin vers le cœur, blocage qui va provoquer des anomalies au niveau du rythme cardiaque, une crise cardiaque et la mort subite de la personne.
Cette maladie requiert donc une attention médicale urgente. Si elle n’est pas détectée à temps, ni traitée rapidement, le patient décède. Près de 70 % des cas de dissection spontanée de l’artère coronaire sont détectés au cours de l’autopsie après la mort subite du patient.
Il n’y a pas encore suffisamment d’informations sur cette maladie, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés :
- Sexe féminin
- Grossesse et accouchement (la maladie est plus fréquente au cours du premier trimestre de grossesse ou bien après l’accouchement)
- Maladie qui touche les vaisseaux sanguins et qui n’a pas été détectée, notamment la dysplasie fibromusculaire
- Exercice physique excessif, notamment lorsqu’il s’agit d’une activité aérobique extrême
- Stress extrême
- Facteurs héréditaires, notamment le syndrome d’Ehlers-Danlos de type vasculaire et le syndrome de Marfan
- Hypertension
- Consommation de cocaïne et/ou drogues similaires
Quelques informations générales sur la dissection spontanée de l’artère coronaire
L’âge des patients ayant souffert de cette maladie va de 18 à 84 ans. Certaines études signalent que la dissection spontanée de l’artère coronaire correspond à 1-4 % du total des syndromes coronariens aigus. Du côté des femmes âgées de moins 50 ans, le pourcentage est de 35 %.
Jusqu’il y a quelque temps, on pensait que l’un des facteurs de risque déterminants de la maladie était la grossesse. Néanmoins, au cours des dernières années, le nombre de cas du côté des femmes non enceintes a augmenté.
La présentation clinique la plus fréquente de la dissection spontanée de l’artère coronaire est le syndrome coronarien aigu. Le vaisseau le plus fréquemment affecté est l’artère descendante. Dans 20 % des cas, il y a dissection multiple.
Cet article peut également vous intéresser : Comment survivre à une crise cardiaque si vous êtes seul ?
Causes et symptômes
Pour le moment, cette maladie ne peut pas être clairement expliquée. Certains auteurs pensent qu’elle est associée à des changements hormonaux qui altèrent les protéines et les mucopolysacharides situés au niveau des artères systémiques. Cela dégénèrerait les fibres du collagène.
D’autres auteurs, pour leur part, signalent que la maladie obéit à un processus inflammatoire qui donne lieu à des infiltrés éosinophiliques au niveau de la paroi artérielle. D’autres pensent qu’il y d’abord un dommage mécanique au niveau de la paroi artérielle, et ensuite un processus inflammatoire.
Nous savons que certains facteurs favorisent la dissection spontanée de l’artère coronaire, tels que les traumatismes thoraciques, l’athérosclérose, la prise d’une contraception orale et les maladies associées telles que la périartérite noueuse et le lupus, entre autres. Les symptômes correspondent à ceux d’une crise cardiaque.
Cet article peut également vous intéresser : Un mois avant une crise cardiaque, le corps vous avertit par ces 8 symptômes
Diagnostic et pronostic
Le diagnostic est clinique et s’appuie sur la réalisation d’examens similaires à ceux réalisés pour évaluer une crise cardiaque. Ces examens sont les suivants : angiographie coronarienne, échographie intravasculaire, tomographie en cohérence optique, angiographie par tomographie assistée par ordinateur.
Une fois la phase aiguë sous contrôle, le pronostic est généralement favorable. Le taux de survie dans les cinq ans qui suivent le diagnostic s’élève à 95 %. Néanmoins, la maladie se manifeste à nouveau chez près d’un tiers des patients au cours des dix années qui suivent le premier diagnostic. La deuxième fois, l’anomalie est généralement située à un endroit différent.
Selon les estimations récentes, le taux de mortalité des cas récurrents est de 7,7 %.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Berenguer, A., Mainar, V., Bordes, P., Valencia, J., & Arrarte, V. (2003). Disección espontánea de arterias coronarias como causa infrecuente de síndromes coronarios agudos. Revista española de cardiología, 56(10), 1017-1021.