Hypocondrie et coronavirus : tout ce que vous devez savoir
L’hypocondrie est sous le feu des projecteurs en ce moment, à cause de la pandémie de coronavirus. Cela se manifeste à plusieurs niveaux. Dans les cas les plus bénins, il y a suspicion d’avoir contracté le virus et surinterprétation de tout symptôme compatible, comme un simple éternuement.
Dans les cas les plus graves d’hypocondrie et de coronavirus, la personne affectée est certainement porteuse de la maladie. Elle peut même développer plusieurs de ses symptômes, mais elle est en fait en bonne santé. Ces personnes souffrent beaucoup, car elles en viennent à croire qu’elles sont malades et qu’elles ne sont pas correctement soignées.
Nous devons garder à l’esprit que la pandémie actuelle a entraîné des conséquences de divers ordres, notamment sur le plan mental et émotionnel. Le bombardement d’informations, ainsi que l’état d’alerte généralisé, contribuent à un stress plus ou moins continu. Ce qui, à son tour, conduit facilement au phénomène de l’hypocondrie.
Hypocondrie et coronavirus
L’hypocondrie est définie comme un trouble mental dont la principale caractéristique est la peur de tomber malade. Cette peur conduit ces personnes à analyser continuellement tous leurs symptômes physiologiques et à les interpréter de façon répétée comme les symptômes d’une quelconque pathologie.
Il existe de nombreux cas où l’hypocondrie entraîne le développement de symptômes physiques en tant que tels, principalement des douleurs spécifiques et certains types de paralysie, entre autres. L’objectif d’une personne touchée par ce problème n’est pas de tromper les autres ; en fait, elle est certaine d’être malade.
La pandémie de COVID-19 est un facteur de peur supplémentaire dont on parle tout le temps. Dans ces conditions, il est logique qu’il y ait une augmentation du binôme hypocondrie et coronavirus. En d’autres termes, la situation actuelle est un facteur qui augmente les symptômes chez la plupart des hypocondriaques.
Une pandémie accroît l’anxiété
L’anxiété est un phénomène qui s’exprime de nombreuses façons et qui donne lieu à divers types de troubles. Le plus commun dans tous ces cas est une peur disproportionnée de l’avenir ou, en d’autres termes, l’attente d’une menace et d’un grand mal.
Dans des conditions normales, une personne anxieuse craint ce qui peut arriver, même s’il n’y a aucun signe de danger ou de risque. Toutefois, dans la situation actuelle, il existe un risque qui peut effectivement conduire à des dommages graves.
Cette situation est aggravée par une incertitude généralisée, car, du moins pour l’instant, aucune solution concrète n’est en vue. Cela nous amène tous à développer un certain niveau d’anxiété, et les personnes anxieuses, y compris les hypocondriaques, l’augmentent considérablement.
Somatisation et hypocondrie
Une personne psychologiquement stable éprouve une inquiétude raisonnable face à ce qui se passe. Elle n’est pas à l’aise lorsqu’elle entend les informations sur la contagion et les victimes, mais elle peut alors retrouver son humeur normale et occuper son esprit à d’autres choses.
Une personne qui a déjà un germe d’anxiété, même si elle n’est pas pathologique en tant que tel, peut avoir des difficultés dans ce genre de situation. Par exemple, l’intérêt obsessionnel pour le sujet et les soins ou la somatisation de la maladie, c’est-à-dire le fait de suspecter qu’elle présente des symptômes de la maladie sans véritable fondement.
Dans ce dernier cas, la confirmation sera très probablement recherchée au moyen d’un thermomètre, par exemple, ou en examinant en détail les éventuels symptômes de la toux ou du rhume. Après avoir fait cela, la personne se rend souvent compte de son erreur de jugement, bien qu’elle puisse répéter la même erreur.
Le cas des hypocondriaques est le plus grave. Cette possibilité d’évaluer la situation et de parvenir à une conclusion raisonnable y est très affaiblie. Ils auront plutôt le sentiment d’être effectivement malades et d’être également victimes de la négligence des autres, en ne confirmant pas et en ne traitant pas l’infection.
Que faire en cas d’hypocondrie et de coronavirus ?
Aux mesures de soins les plus recommandées, telles que le confinement, la distance sociale et le lavage des mains, il faut en ajouter une autre. Celle de prendre soin de l’esprit. Des moments comme celui-ci mettent à l’épreuve l’équilibre entre la raison et l’émotion.
Vous pourriez être intéressé : L’utilisation du sang de patients atteints de coronavirus guéris est à l’étude
C’est donc un aspect qui doit être protégé, notamment en ne se laissant pas absorber par des informations catastrophiques. Bien sûr, vous ne pouvez pas leur tourner le dos et prétendre que tout va bien, mais il est important de limiter les moments où vous pouvez obtenir des informations et ceux où vous pouvez vous concentrer sur d’autres choses. La respiration, l’exercice et la méditation aident beaucoup.
Dans le cas des hypocondriaques, il est très important de ne pas contredire leurs idées. En effet, cela ne fait qu’augmenter leur sentiment de ne pas être protégés. L’important est de conserver les médicaments et le contact avec un psychothérapeute afin qu’il puisse les guider sur ce qu’il faut faire.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- de León, S. P., Arévalo-Ramírez, M., Santiago-Ventura, Y., González, J., & Muñoz, M. D. C. L. (2010). PERCEPCIÓN DEL RIESGO, IMPACTO EMOCIONAL, EFECTO DE LOS MEDIOS DE INFORMACIÓN Y CUMPLIMIENTO DE LAS RECOMENDACIONES SANITARIAS EN LA CONTINGENCIA POR INFLUENZA A-H1N1. Comité Ejecutivo de la Asociación (2010-2011), 8.
- Natenzon, C. (1995). Catástrofes naturales, riesgo e incertidumbre. Serie de Documentos e informes de investigación, 197, 1-21.
- Ortiz, M. F. B., & Tarreros, Á. P. Salud mental y crisis sanitarias.