Megan Fox et son trouble dysmorphique du corps : de quoi s'agit-il ?
La beauté de Megan Fox l’a amenée à être reconnue comme l’une des femmes les plus éblouissantes de la planète. Cependant, elle cachait une lutte silencieuse. Au cours d’une interview révélatrice, l’actrice américaine a avoué qu’elle souffrait d’un trouble dysmorphique du corps.
Il est difficile d’assimiler qu’une personne qualifiée de sex-symbol puisse souffrir de cette condition. Cependant, sa révélation nous rappelle que même ceux qui semblent tout avoir peuvent mener une bataille invisible avec eux-mêmes.
Jamais de toute ma vie je n’ai aimé mon corps, jamais.
Qu’est-ce que le trouble dysmorphique du corps ?
Le trouble dysmorphique corporel est une maladie mentale qui se caractérise par une obsession constante pour un ou plusieurs défauts physiques perçus. Ceux qui en souffrent peuvent passer de longues heures devant le miroir en quête de “tranquillité”.
Ils se soucient d’aspects de leur physique qui, bien qu’ils passent inaperçus aux yeux des autres, sont pour eux de gros défauts. Cette distorsion de la perception de l’image corporelle peut les faire paraître plus disgracieux qu’ils ne le sont réellement.
Les personnes qui en souffrent ont souvent recours à des procédures esthétiques dans le but d’améliorer leur estime de soi et de se sentir satisfaites de leur apparence. Cependant, l’inverse se produit à la fin du processus. De plus, le trouble dysmorphique du corps peut conduire à éviter les situations sociales, en raison de la gêne et de l’anxiété qu’il provoque.
Dans le cas de Fox, l’obsession de son image a commencé dans l’enfance. Bien qu’elle ait grandi dans un environnement religieux où les commentaires sur l’apparence des autres n’étaient pas autorisés, elle a fini par être son pire juge, se critiquant sévèrement et en se comparant constamment aux autres.
Je souffre du trouble dysmorphique du corps : je ne me vois jamais comme les autres me voient. Il n’y a jamais eu un moment de ma vie où j’ai aimé mon corps, jamais, jamais. Quand j’étais petite, c’était une obsession que j’avais. Et pourquoi j’avais une conscience corporelle si jeune, je ne sais pas vraiment, ce n’était certainement pas environnemental, parce que j’ai grandi dans un environnement très religieux.
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Symptômes et signes du trouble dysmorphique corporel
Cette condition survient généralement pendant l’adolescence. Aussi, elle concerne plus fréquemment les femmes.
Les symptômes apparaissent généralement progressivement ou brusquement. Parmi les plus courants, citons les suivants :
- Se maquiller ou abuser des traitements esthétiques pour tenter de masquer les défauts perçus
- Croire que les autres portent une attention particulière de manière négative à son apparence
- Être fermement convaincu d’avoir un défaut générateur de laideur
- Se regarder dans le miroir à plusieurs reprises, se toiletter ou se gratter la peau
- Comparer constamment son apparence à celle des autres
- Toilettage excessif
- S’arracher les cheveux
La personne atteinte de trouble dysmorphique du corps peut se concentrer de manière excessive sur une ou plusieurs parties de son corps, comme le visage (forme du nez, aspect du teint, rides, acné), les cheveux, la taille des seins ou la taille des muscles.
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Le traitement
Bien que les causes précises du trouble dysmorphique du corps soient inconnues, des facteurs tels que les antécédents familiaux, les expériences négatives et les schémas de pensée déformés peuvent influencer son développement. Pour cette raison, il est important de l’aborder à partir d’une approche globale et personnalisée.
Les professionnels de la santé mentale ont développé des approches thérapeutiques pour aider les personnes atteintes de ce trouble à surmonter une inquiétude excessive et à développer une relation plus saine avec leur apparence :
- Thérapie cognitivo-comportementale : cette forme de psychothérapie offre aux personnes la possibilité de reconnaître leurs croyances limitantes, de les remettre en question ou de les défier si elles causent de l’inconfort. De plus, les patients apprennent qu’il est possible de changer leur regard sur leur corps.
- Médicaments : Les médicaments connus sous le nom d’inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont utilisés comme traitement de la dysmorphie corporelle. Ces médicaments aident à réguler la fonction de la sérotonine dans le cerveau, ce qui peut diminuer l’anxiété.
Ce que je veux que la plupart des gens sachent, c’est que je suis une âme authentique qui espère vraiment appartenir à quelque chose et ne pas toujours vivre comme un paria incompris.
Un diagnostic opportun est essentiel pour surmonter le trouble dysmorphique corporel
Megan Fox a défié les stéréotypes en révélant sa lutte contre le trouble dysmorphique du corps. Son histoire nous rappelle que l’apparence extérieure ne garantit pas une image de soi positive.
Cependant, faire attention dès l’adolescence peut faire la différence. Si cette condition est identifiée à ses débuts, un traitement rapide améliorera la qualité de vie.
Avec son témoignage, l’actrice motive les personnes atteintes de ce trouble à rechercher l’acceptation et l’amour de soi. C’est un appel à défier les normes de beauté imposées.
Image principale de REUTERS/Mario Anzuoni
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