Qu'est-ce que la kinésithérapie ?

La kinésithérapie est un ensemble de techniques destinées à aider le patient à retrouver mobilité et force musculaire. Découvrez ici quels sont ses bienfaits.
Qu'est-ce que la kinésithérapie ?
Leonardo Biolatto

Relu et approuvé par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 10 mars, 2023

La kinésithérapie est une pratique qui fait partie de la discipline de la physiothérapie. Elle consiste en l’application d’une série de mouvements et de techniques diverses, réalisées par le patient lui-même ou avec l’intervention du thérapeute, en appliquant de la force ou en utilisant des outils.

Les exercices sont effectués dans le but d’optimiser l’état de santé général des muscles et des articulations, qui sont étirés. Cela aide dans les processus de réhabilitation, ainsi que dans la prévention des altérations motrices.

Cette pratique ne consiste pas en des massages, ni en l’application d’onguents ou de bandages. Au contraire, elle implique des techniques sophistiquées (électrothérapie, hydrothérapie) et même l’utilisation de divers équipements, outils, appareils et dispositifs (comme les ultrasons).

En quoi consiste la kinésithérapie ?

Le terme  kinésithérapie dérive du mot grec kinesis, qui se traduit par « mouvement ». Avec l’ajout du mot thérapie, nous avons comme résultat étymologique, la « thérapie par le mouvement ».

Cet ensemble de techniques s’inscrit dans une discipline plus large : la physiothérapie. On pourrait dire que la kinésithérapie consiste en l’application pratique des principes de la kinésiologie. Cependant, son objectif est à la fois thérapeutique et préventif.

La kinésithérapie est orientée vers le traitement, la réadaptation, la récupération et la prévention des blessures ou des conditions liées au mouvement.

Ainsi, au début du traitement, le thérapeute effectue un test pour évaluer la qualité et le type de réponse musculaire, localisant les zones dysfonctionnelles ou les actions mal exécutées et pouvant entraîner une détérioration de la santé articulaire, musculaire et même osseuse. Une fois le type de problème déterminé, le physiothérapeute établit un plan d’approche.



Pourquoi ?

En kinésithérapie, la réponse des muscles et des articulations à certains efforts est observée et analysée pour détecter d’éventuels déséquilibres. Ainsi, les problèmes de mobilité peuvent être corrigés et les blessures ou les affections associées au surmenage, à la sédentarité ou à une mauvaise posture peuvent être évitées.

Elle constitue une alternative non pharmacologique pour la promotion de la santé et le traitement des symptômes de divers maux, tels que la douleur, la raideur ou la limitation des mouvements.

En ce sens, elle est curative, préventive et même formatrice. En effet, avec ces techniques il s’agit aussi d’éduquer. Le patient prend conscience de son corps et de ses mouvements.

De manière générale, les objectifs de la kinésithérapie visent à développer les aspects suivants :

  • Proprioception et posture
  • Puissance : augmentation de la force musculaire
  • Détente : soulagement des tensions musculaires
  • Précision : amélioration du mouvement pour des tâches spécifiques
  • Coordination : utilisation de divers muscles ou parties du corps
  • Endurance : maintien de la capacité de travail dans le temps
  • Stretching : travail de l’élasticité et de l’amplitude des mouvements
Blessure traitée par kinésithérapie.
Les athlètes peuvent avoir besoin d’un kinéthérapeute pour prévenir les blessures ou pour traiter un problème déjà établi.

La classification de la kinésithérapie

La kinésithérapie peut être classée de plusieurs manières, selon différents aspects, tels que le moment où elle se déroule, ses objectifs, les techniques et les ressources.

Selon l’instant

On peut parler de kinésithérapie préventive. Comme son nom l’indique, elle est appliquée avant l’apparition de blessures ou de problèmes. Ou plutôt, pour les empêcher de se présenter.

La kinésithérapie curative est celui qui se pratique après une maladie ou une blessure pour aider à la guérison. Un programme complet de réhabilitation est proposé.

Selon l’activité du patient

Une autre classification concerne l’activité ou l’intervention du patient avant le traitement. La kinésithérapie peut être passive, si les mouvements ne sont pas effectués volontairement par la personne, mais par le thérapeute.

Dans la kinésithérapie passive, il existe deux sous-types :

  1. Détendue : si les étirements sont moins exigeants ou provoquent des douleurs.
  2. Forcée : lorsque les mouvements atteignent la limite de l’articulation.

Dans la kinésithérapie active, le patient est celui qui effectue les mouvements volontairement, bien qu’assisté par le professionnel de la santé. Il existe deux modalités :

  1. Assistée
  2. Soutenue

Dans le premier cas, le patient n’est pas en mesure d’effectuer le mouvement complet, il est donc totalement ou partiellement assisté, manuellement ou instrumentalement. Dans la deuxième forme, des résistances manuelles ou instrumentales sont appliquées (poulies, ressorts, poids, sous l’eau).

Selon le domaine d’application

Le domaine d’application le plus connu de la kinésithérapie est la santé, c’est-à-dire le développement de programmes de rééducation ou de thérapies complémentaires pour les patients atteints de diverses maladies affectant leur locomotion.

De son côté, dans le domaine sportif, nous travaillons avec des athlètes de tout niveau pour améliorer leurs performances ou pour les aider à récupérer après une blessure.

Dans le domaine de l’éducation, il a également un vaste champ de travail. Elle est appliquée dans les centres d’éducation spécialisée, d’intégration psychomotrice ou de stimulation précoce. En effet, certains enfants peuvent avoir des problèmes articulaires ou musculaires, comme l’hypotonie.

Selon le but

La kinésithérapie travaille généralement l’aspect moteur, se référant au mouvement. Cela se fait dans la rééducation de patients souffrant de blessures, telles que des tendinites, ou de maladies, telles que l’arthrose et la spondylarthrite.

Mais elle s’applique également aux personnes alitées pour cause de maladie, aux patients tétraplégiques, voire dans le coma, afin de préserver la force et la mobilité des muscles et des articulations.

Les exercices de kinésithérapie sont également utiles pour améliorer la mécanique respiratoire. Cela se fait, par exemple, chez les patients souffrant de problèmes, tels que la maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC).

Enfin, en matière de finalité, il existe également la kinésithérapie posturale, pour aider à corriger la façon dont nous nous asseyons ou nous tenons debout. Les douleurs au cou et au dos sont ainsi évitées.



Les bienfaits de la kinésithérapie

La kinésithérapie aide d’un point de vue physique et mental, pas seulement ceux qui souffrent d’une blessure ou d’une maladie. Parmi les différents bienfaits qu’elle apporte, figurent les suivants :

  • Amélioration de la mécanique cardiorespiratoire lors de l’effort
  • Réduction des douleurs et les raideurs articulaires et musculaires
  • Gestion du stress et de l’anxiété
  • Augmentation de la proprioception du mouvement
  • Amplitude de mouvement est restaurée
  • Renforcement des muscles
  • Prévention des blessures
Kinésithérapie pour la scoliose.
Les kinésithérapeutes utilisent quelques outils pour atteindre leurs objectifs.

Pour qui est-elle recommandée ?

Tout le monde peut suivre une kinésithérapie. Personne n’est exempt de subir une blessure, une contracture, d’avoir une mauvaise posture ou de présenter des douleurs. En particulier, elle est recommandée dans les cas suivants :

  • Lombalgie
  • Paralysies faciales
  • Patients comateux
  • Contractures musculaires
  • Blessure aux ischio-jambiers
  • Hypotonie.
  • Entorse à l’épaule
  • Chondromalacie rotulienne
  • Problèmes cardiorespiratoires
  • Troubles du système nerveux, sensitifs ou moteurs
  • Patients atteints d’ankylose, d’arthropathies rhumatismales ou de périarthrite

Risques et contre-indications

Il existe certaines situations dans lesquelles la kinésithérapie ne doit pas être appliquée :

  • Fractures
  • Fuite articulaire
  • Hyperlaxité
  • Infections

La kinésithérapie, est un domaine professionnel

Pour la kinésithérapie, le patient n’a besoin d’aucune préparation particulière. L’anesthésie n’est pas non plus nécessaire. Mais cela ne signifie pas qu’elle peut être prise à la légère.

Au contraire, les exercices doivent être effectués par un kinésithérapeute professionnel ou sous sa direction, dans un environnement et avec du mobilier et des équipements garantissant l’intégrité.

De même, la préparation et l’élaboration d’un programme de travail doivent être individualisées, selon les besoins de chaque patient. Avant tout, le programme doit être approuvé par le médecin, qu’il soit chirurgien orthopédiste ou d’une autre spécialité.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Álvarez-Sala J, Cimas E, Masa J, et al. Recomendaciones para la atención al paciente con enfermedad pulmonar obstructiva crónica. Archivos de Bronconeumología. 2001; 37(7): 269-278.
  • García-Saiz J. Revisión selectiva de la importancia de la fisioterapia en el paciente adulto en estado de coma estructural no traumático. Valladolid: Universidad de Valladolid, 2018.
  • Granillo Z, Ruiz Á, Rivera S, et al. Aquatic neurotherapy treatment in children smaller than 4 years. Plasticidad y Restauración Neurológica. 2006; 5(1): 25-29.
  • Maldonado C. Efectividad de la planificación terapéutica en lesiones cápsulo ligamentosas de tobillo en jugadores/as de futbol seleccionados de Ecuador en el 2013. Quito: Pontificia Universidad Católica del Ecuador, 2014
  • Marcos A. Revisión sobre cuidados y terapias complementarias en la enfermedad de Parkinson. Salamanca: Universidad de Salamanca, 2019.
  • Pintado-García V.  Espondilitis infecciosa. Enfermedades Infecciosas y Microbiología Clínica. 2008: 26 (8): 510-517.
  • Poalasin L, Santamaría J. Kinesioterapia para el mantenimiento de la capacidad funcional de los adultos mayores que presentan artritis reumatoide en el hogar de ancianos instituto Estupiñán de la ciudad de Latacunga en el periodo agosto 2012 – febrero 2013. Riobamba: Universidad Nacional de Chimborazo, 2013.
  • Rodríguez López E, Semanat M, Limonta I, Hechavarría S. Rehabilitación integral al adulto mayor. Clínica vs tecnología. Revista Cubana de Tecnología de la Salud [Internet]. 2014. URL: http://www.revtecnologia.sld.cu/index.php/tec/article/view/331.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.