8 avantages et inconvénients des frères et sœurs partageant une chambre

Les enfants qui dorment seuls sont plus indépendants, mais ceux qui partagent une chambre développent une plus grande tolérance. Quelle est la meilleure option pour votre famille ? Nous vous aidons à le découvrir.
8 avantages et inconvénients des frères et sœurs partageant une chambre
Elena Sanz

Rédigé et vérifié par la psychologue Elena Sanz.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Dans les ménages avec plus d’un enfant, il est courant de se demander s’il est positif pour les frères et sœurs de partager une chambre. Lorsqu’il y a suffisamment d’espace pour que cela soit une possibilité, les parents hésitent souvent entre privilégier l’indépendance de chaque enfant ou la complicité fraternelle qui peut naître de la coexistence.

Si vous êtes confronté à ce dilemme, voici quelques avantages et inconvénients pour vous aider à trancher. Après tout, partager une chambre peut être source de tensions et de décalages entre frères et sœurs.

Mais c’est aussi un excellent moyen de les aider à développer naturellement certaines valeurs qui leur seront très utiles dans le futur. Ainsi, la décision finale dépendra des besoins de chaque famille et, aussi, de la personnalité des enfants.

Avantages des frères et sœurs partageant une chambre

Avantages des frères et sœurs partageant une chambre
Partager une chambre peut générer de la complicité et un lien fort entre frères et sœurs.

Si vous avez vous-même partagé une chambre avec vos frères et sœurs pendant votre enfance, vous pourrez vous rendre compte des nombreux avantages que cela comporte. Sinon, nous vous montrerons quelques-uns des plus importants.

Renforce le lien entre frères et sœurs

Les enfants ont chaque jour de belles occasions de partager des rires, des jeux et des confidences en partageant une chambre. Ces moments augmentent la complicité et la proximité affective entre eux et rendent leur lien plus fort et plus étroit.

Avoir un espace commun leur permet de se découvrir, de se connaître en profondeur et de grandir en même temps en vivant de petits moments quotidiens qui deviendront des souvenirs indélébiles.

Enseigne à vivre ensemble

Partager une chambre encourage l’empathie, la tolérance, les compétences de négociation et la résolution des conflits. Les enfants apprennent à prendre en compte les opinions et les besoins des autres, à céder et à poser des limites.

Respecter les rythmes et les espaces de l’autre, collaborer pour le bien commun ou faire valoir ses opinions sont quelques-uns des enseignements qu’ils pourront commencer à pratiquer et qui leur seront d’une grande utilité tout au long de leur vie.

Favorise le sommeil et les routines associées

Dormir avec des frères et sœurs permet aux enfants de s’endormir plus facilement et plus agréablement. Lorsqu’on se sent accompagné, les peurs se diluent et les conversations drôles ou transcendantes se multiplient avant de s’endormir.

Ainsi, ils obtiennent un repos plus détendu et réparateur et peuvent voir le moment de s’endormir comme quelque chose de plus agréable et y faire face avec moins de résistance.

Encourager la solidarité

Dormir dans la même pièce aide à créer un sentiment d’équipe chez les enfants, de sorte que la jalousie peut être considérablement réduite. Le frère commence à être considéré comme un partenaire et un allié, et non comme un rival.

De plus, le partage de jouets, de vêtements ou de fournitures scolaires fait partie du quotidien, la coopération l’emporte donc sur l’individualisme.

Inconvénients des frères et sœurs partageant une chambre

Inconvénients des frères et sœurs partageant une chambre
Une chambre partagée peut également générer des conflits et des tensions entre frères et sœurs.

Comme vous pouvez le constater, les avantages de partager une chambre entre frères et sœurs sont nombreux. Cependant, il y a aussi quelques inconvénients à considérer avant de prendre la décision. Principalement, vous devez prendre en compte les éléments suivants :

Moins d’indépendance

Dans le cas du partage d’une chambre, les enfants n’ont pas d’espace personnel dans lequel développer leur individualité ou profiter de l’intimité.

Pendant l’enfance, cela peut rendre les frères et sœurs quelque peu dépendants les uns des autres et ils peuvent avoir des difficultés à dormir seuls lorsque c’est le cas. D’autre part, surtout à l’approche de l’adolescence, ils peuvent exiger une intimité pour être seuls ou partager avec leurs amis, ce qui sera difficile s’ils partagent une chambre.

Nuits écourtées

Lorsqu’on partage une chambre, les réveils nocturnes d’un frère peuvent affecter le sommeil de l’autre ; surtout si l’un d’eux est très jeune, malade ou a des difficultés à dormir. De même, si l’un doit laisser une petite veilleuse allumée et que l’autre en est gêné, des écarts peuvent survenir.

Incompatibilité des rythmes de vie

Surtout lorsque la différence d’âge entre les frères et sœurs est notable, des problèmes peuvent survenir ; par exemple, lorsqu’il s’agit de concilier les horaires : un frère doit étudier, tandis que l’autre dort déjà.

Des problèmes peuvent également apparaître liés aux activités sociales ou culturelles que chaque enfant souhaite réaliser. Par exemple, si l’un veut lire et l’autre écouter de la musique ou passer du temps avec des amis.

Source de conflits et de discussions

Enfin, vivre ensemble en harmonie demande beaucoup de patience, de tolérance et de capacité de négociation. Si ces compétences ne sont pas bien développées chez les mineurs, des problèmes peuvent apparaître.

Clés pour éviter les désagréments des frères et sœurs partageant une chambre

S’il n’y a pas d’autre possibilité, ou si vous avez décidé que la meilleure solution est que les frères et sœurs partagent une chambre, il y a une série de recommandations à suivre. Cela évitera d’éventuels contretemps et aidera la coexistence à être plus harmonieuse :

  • Évitez de partager une chambre avec vos enfants jusqu’à ce que le plus jeune d’entre eux ait au moins un an.
  • Impliquez le fils aîné. Transmettez la valeur des moments amusants que vous pouvez partager et laissez-le prendre des décisions comme l’endroit où il veut mettre son lit.
  • Ayez un dialogue ouvert avec vos enfants sur la situation. L’émergence de divergences ne doit pas être une raison pour séparer chacun d’eux dans une pièce car il est important qu’ils apprennent à négocier ; Cependant, à mesure qu’ils vieillissent, ils peuvent vouloir plus d’intimité. Mettez-vous d’accord sur le moment d’arrêter de partager une chambre.
  • Assurez-vous que chaque enfant a son propre espace dans la pièce. Pas seulement un lit, mais un lieu d’étude et au moins un espace à lui dans le placard. Cela permettra un développement individuel ultérieur.
  • Au début, aidez-les à résoudre les conflits, en les motivant à se mettre à la place de l’autre et à trouver des accords. En vieillissant, laissez-les pratiquer ces compétences eux-mêmes.

Les frères et sœurs partageant une chambre conduiront à des moments inoubliables

En fin de compte, chaque famille doit peser le pour et le contre, et choisir l’option qui correspond le mieux à ses besoins. Cependant, l’expérience de partager une chambre avec des frères et sœurs pendant l’enfance peut être extrêmement enrichissante pour les enfants.

Cela les prépare à la vie, car il y aura de nombreuses occasions où ils devront appliquer ce qu’ils ont maintenant appris. De plus, cela leur permettra de créer des souvenirs amusants et affectueux qui leur resteront gravés à vie.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Convertini, G., Krupitzky, S., Tripodi, M. R., & Carusso, L. (2003). Trastornos del sueño en niños sanos. Recuperado de https://www.sap.org.ar/docs/archivos/2003/arch03_2/99.pdf
  • Feixa, C. (2005). La habitación de los adolescentes. Papeles del CEIC. International Journal on Collective Identity Research, (16), 1-21.
  • Lincoln, S. (2005). Feeling the noise: Teenagers, bedrooms and music. Leisure studies24(4), 399-414.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.