Douleur au niveau du dos et du ventre : quelles sont les causes ?

La douleur au niveau du dos et du vendre indique généralement un processus inflammatoire ou irritatif des tissus de la région. Un traitement rapide est donc essentiel.

Relu et approuvé par le médecin Leonardo Biolatto.

Écrit par Luis Rodolfo Rojas Gonzalez

Dernière mise à jour : 02 mars, 2023

La douleur au niveau du dos et du ventre peut être causée par une grande variété de conditions. En général, elle indique généralement un dysfonctionnement au niveau des tissus mous, de la musculature et des organes sous-jacents. Voici quelques-unes des causes les plus courantes de ce symptôme.

L’inconfort au niveau du dos a tendance à être causé par des processus inflammatoires. Les troubles de la colonne vertébrale dus à l’usure, ainsi qu’à une mauvaise posture en position assise ou endormie sont une autre cause fréquente. Les maladies rénales et respiratoires provoquent également une gêne à ce niveau.

Cependant, lorsque le mal de dos est associé à une gêne au niveau de l’abdomen, des affections viscérales doivent être suspectées. Vous voulez savoir quelles sont les principales causes de ce type de douleur ? Poursuivez donc votre lecture !

9 causes de douleur au niveau du dos et du ventre

Les maux de dos qui irradient vers l’abdomen peuvent commencer soudainement ou progressivement selon la gravité du trouble. Les structures affectées peuvent inclure les reins, l’intestin, la colonne vertébrale, le pancréas et la vésicule biliaire.

1. Calculs rénaux

Les calculs rénaux, également appelés lithiase rénale ou néphrolithiase, sont de petites pierres ou cristaux constitués de sels et de minéraux qui se déposent à l’intérieur des reins ou des voies urinaires. Ils ne génèrent pas de symptômes jusqu’à ce que leur descente commence.

Ces calculs peuvent obstruer le passage de l’urine du rein vers les uretères, augmentant la pression rénale et provoquant des douleurs, tant dans le bas du dos que sur les côtés de l’abdomen. Ils provoquent également une gêne lors de leur descente et blessent l’intérieur des voies urinaires.

Des études décrivent la lithiase rénale comme des coliques intenses pouvant se présenter sous la forme de douleurs abdominales, lombaires ou inguinales. La personne peut également avoir des difficultés à uriner, du sang dans les urines et une fréquence urinaire accrue.

Si cette maladie est suspectée, une attention médicale doit être recherchée immédiatement. Le traitement repose sur l’utilisation de médicaments pour détruire et enlever la pierre, voire l’ablation chirurgicale dans les lithiases sévères.

2. Gaz intestinaux

Les gaz sont des produits normaux du métabolisme intestinal et de la fermentation des aliments. Cependant, une production et une accumulation excessives peuvent provoquer une gêne.

La douleur est généralement diffuse et se présente sous la forme de coups de couteau et de crampes dans l’abdomen qui irradient vers le dos. En outre, les personnes concernées peuvent également avoir des flatulences, des nausées, des haut-le-cœur, des brûlures d’estomac et une indigestion.

Dans la plupart des cas, l’inconfort disparaît après quelques heures. Il est également conseillé de préparer des repas légers, de consommer des fruits et de boire beaucoup d’eau. Si l’inconfort ne disparaît pas ou si son intensité augmente, vous devriez consulter un professionnel de santé.

3. Affections de la colonne vertébrale

Les pathologies de la colonne vertébrale provoquent généralement des douleurs continues dans le dos, irradiant sur les côtés de l’abdomen. L’irradiation se produit de cette manière, car le même nerf peut être chargé d’innerver plusieurs zones dans les deux régions.

L’arthrose de la colonne vertébrale est la principale cause de cet inconfort. Elle se caractérise par l’usure du cartilage des disques intervertébraux, qui génère des douleurs et d’autres anomalies. La condition peut être le résultat d’un trouble héréditaire, de la ménopause ou du vieillissement.

Une mauvaise posture en position assise, en marchant ou en dormant peut également être responsable de maux de dos. Dans ces cas, les vertèbres adoptent des positions anormales qui endommagent leur structure et dégénèrent les tissus voisins. La personne affectée rapporte généralement des douleurs au cou et au dos.

Les problèmes de colonne vertébrale doivent être évalués par un rhumatologue ou un traumatologue. Une radiographie est généralement indiquée pour identifier la cause de l’inconfort. Le plan thérapeutique comprend l’utilisation d’anti-inflammatoires et d’analgésiques, ainsi que des séances de physiothérapie.

4. Fractures vertébrales

Dans la plupart des cas, les fractures du corps vertébral surviennent après un traumatisme d’un accident de la route ou d’une chute de hauteur. Les personnes atteintes d’ostéoporose ou de cancer des os sont plus susceptibles de présenter ce type de blessure.

La gêne est généralement continue, intense et invalidante. En ce sens, la personne affectée peut référer une douleur très forte qui va du dos à l’abdomen. De plus, le repos ou les analgésiques courants ne soulagent pas la douleur.

Une fracture vertébrale peut générer un syndrome iliocostal. Cette affection se caractérise par une douleur dans le bas-ventre, due au contact des côtes avec l’os iliaque.

Si une fracture est suspectée, une attention médicale urgente doit être recherchée. Le traitement comprend généralement une approche chirurgicale et des moyens externes pour réaligner et fixer les corps vertébraux. La récupération est lente.

5. Maladies intestinales

Les troubles intestinaux irritatifs et inflammatoires sont responsables d’une gêne abdominale diffuse. Les troubles du gros intestin peuvent également provoquer des douleurs au niveau des côtés de l’abdomen et du dos. Les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI) sont l’une des causes les plus fréquentes.

L’inconfort abdominal s’accompagne d’autres symptômes tels que nausées, brûlures d’estomac, reflux, constipation ou diarrhée. La douleur peut être présente chez la moitié des personnes atteintes de MICI, et des études suggèrent que la relaxation, les changements cognitifs et les adaptations alimentaires aident à soulager la douleur.

De plus, il existe des preuves que les MICI ont des manifestations extra-intestinales, dont certaines peuvent affecter la colonne vertébrale et provoquer des douleurs. Jusqu’à 10 % des personnes atteintes de MICI souffrent également de spondylarthrite ankylosante.

Les spécialistes en gastroentérologie sont formés pour identifier et traiter ces types de problèmes. Le plan de traitement comprend généralement des changements dans le régime alimentaire et l’utilisation de médicaments pour soulager les symptômes.

6. Pancréatite

La pancréatite est l’inflammation du pancréas avec l’altération conséquente de son fonctionnement. Elle peut être aiguë ou chronique, selon la durée de l’inflammation et les modifications de l’organe.

La douleur commence dans le haut de l’abdomen et descend sur les côtés jusqu’au dos, comme en témoignent certaines études. Les nausées, les vomissements, une indigestion et la présence de graisse dans les selles en raison de la diminution des enzymes pancréatiques sont d’autres symptômes possibles.

En général, la pancréatite aiguë disparaît généralement dans la semaine suivant le début du traitement. La forme chronique entraîne, elle, des lésions irréversibles du pancréas et nécessite des soins palliatifs à vie.

7. Problèmes dans la vésicule biliaire

La cholécystite est une inflammation de la vésicule biliaire et, dans la plupart des cas, est causée par la présence de calculs biliaires. La douleur apparaît généralement dans la partie supérieure de l’abdomen et s’étend jusqu’au dos, il peut donc être difficile de la différencier des pathologies musculaires selon les études.

L’inconfort abdominal s’accompagne de nausées, de vomissements, de fièvre et de ballonnements. Le diagnostic est basé sur les résultats cliniques, confirmés par des tests échographiques et sanguins. L’ablation chirurgicale des calculs biliaires est généralement le traitement de choix.

8. La grossesse et ses complications

Les désagréments de la grossesse peuvent également provoquer simultanément des douleurs abdominales et dorsales. La névralgie intercostale est une cause fréquente au cours du premier trimestre, car la croissance de l’utérus comprime les nerfs et provoque des douleurs.

Les contractions utérines sont généralement responsables de cet inconfort au cours des dernières semaines. Le corps se prépare progressivement à l’accouchement, la femme a donc des contractions à l’approche de l’accouchement.

Certaines des complications de la grossesse peuvent également être responsables de douleurs dans le dos et l’abdomen. L’avortement, les infections des voies urinaires et le décollement placentaire sont des causes possibles.

Par conséquent, il est essentiel que les femmes enceintes soient attentives à ce symptôme. L’idéal serait de consulter un médecin en cas de douleur intense associée à d’autres symptômes, tels que des saignements vaginaux.

9. Pyélonéphrite

La pyélonéphrite n’est rien de plus que la principale manifestation d’une infection des voies urinaires supérieures. Le micro-organisme envahisseur atteint le parenchyme rénal, empêchant le bon fonctionnement de l’organe.

Des recherches publiées dans la revue American Family Physician suggèrent que la pyélonéphrite doit toujours être suspectée avec des douleurs abdominales au flanc et des signes d’infection. Une autre des constatations typiques est la lombalgie avant une manœuvre appelée poing-percussion.

Le traitement de cette condition dépendra du micro-organisme responsable. L’antibiothérapie est généralement efficace.

Quand consulter un médecin pour une douleur au niveau du dos et du ventre ?

Les douleurs au niveau du dos et de l’abdomen peuvent être la conséquence d’une grande variété de maladies. Cependant, la plupart des conditions responsables peuvent être corrigées par un traitement médical. Une assistance précoce avec un professionnel de santé déterminera une récupération plus rapide.

Il est également indispensable de se faire soigner en urgence si la douleur est invalidante, augmente d’intensité et persiste plusieurs jours. Par ailleurs, l’inconfort après un accident doit être immédiatement évalué. Les signes avant-coureurs comprennent l’essoufflement, des picotements au niveau des extrémités et la perte de conscience.