Hausse des suicides : chiffres et données importants
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 1 million de personnes se suicident chaque année. Malheureusement, les chiffres ont augmenté ces derniers temps. Bien que nous n’en soyons pas toujours conscients, la décision d’une personne de mettre fin à ses jours n’est pas seulement individuelle ; il y a des facteurs sociaux qui influencent cette décision. Il est donc temps d’aborder la hausse des suicides avec sérieux.
Si dans une société, tant de personnes considèrent la mort comme la seule issue à leur souffrance, force est de constater que quelque chose cloche dans ce système. Stress professionnel et financier, individualisme et solitude, manque de connexion, mauvaise attention à la santé mentale… Il y a de nombreux domaines à améliorer si nous voulons mettre fin à cette tendance croissante.
Des chiffres pertinents sur la hausse des suicides
Bien qu’étant un sujet tabou et entouré de stigmatisation, le suicide est une réalité avec laquelle nous vivons au quotidien. Il représente plus de la moitié des morts violentes qui surviennent dans le monde et est la troisième cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans.
Le comportement suicidaire touche des personnes de tous horizons, classes et âges. Et il n’y a pas que les plus jeunes qui y sont exposés.
Un pic d’incidence significatif a été observé chez les plus de 65 ans. Même la population infantile, qui était auparavant considérée comme à faible risque, a connu une augmentation du taux de suicide.
Si ces chiffres vous paraissent inquiétants, gardez à l’esprit qu’ils ne représentent même pas le tableau d’ensemble. Il y a beaucoup de décès qui sont enregistrés comme des accidents, étant pourant des décès volontaires. Les suicides passifs, commis principalement par des personnes âgées, sont également négligés.
Il existe de multiples tentatives qui, bien qu’elles n’aboutissent pas, sont également alarmantes. Les tentatives de suicide ont augmenté de 250 % dans la population des enfants et des adolescents en 2022.
Toutes ces données nous alertent sur le fait qu’un grand pourcentage de la population connaît de graves problèmes émotionnels et vit des expériences tellement stressantes que ces personnes en viennent au point de considérer qu’il n’y a plus d’autre issue.
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Les données à considérer
Pour ceux qui n’ont jamais été dans une telle situation, il peut être difficile de comprendre que quelqu’un prenne la décision de mettre fin à ses jours. Mais la vérité est que personne n’est à l’abri de se laisser envahier par le vide et le désespoir, au point de penser que la seule issue est le suicide.
Bien que les causes et les facteurs de risque puissent varier selon le contexte, certaines variables liées au comportement suicidaire ont été identifiées :
- Avoir été victime d’abusÊtre victime de harcèlement ou de violence physique ou psychologique.
- L’intimidation est l’un des plus grands facteurs de risque chez les mineurs.
- La diffusion sensationnelle faite dans les médias sur le suicide
- Souffrir d’une certaine vulnérabilité psychologique, souffrir d’un trouble mental ou avoir déjà tenté de se suicider
- Manque de relations solides et absence d’un réseau de soutien
- Ne pas avoir de bonnes stratégies d’adaptation qui permettent de gérer les situations défavorables et stressantes
En plus de ce qui précède, la pandémie mondiale de coronavirus a contribué à cette augmentation des suicides dans le monde. Cela a eu de graves conséquences, avec des millions d’emplois détruits, des systèmes économiques touchés, un bombardement constant de peur à travers les médias, une perturbation des routines, une perte de liens humains due à l’éloignement.
Sans aucun doute, cette situation a considérablement détérioré la santé mentale de nombreuses personnes. Et compte tenu du manque de ressources personnelles, sanitaires et sociales pour gérer ce qui s’est passé, la mort volontaire a été considérée comme la seule issue.
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Agir pour prévenir la hausse des suicides
Quand on parle de suicide, on a tendance à se focaliser uniquement sur la personne qui met fin à ses jours. Mais c’est un problème structurel qui concerne l’ensemble de la société.
Il est nécessaire de prendre des mesures pour freiner l’augmentation des suicides dans différents domaines : administratif, sanitaire, social, familial et individuel. Des programmes de prévention du suicide ont été conçus avec des résultats positifs.
De plus, il y a d’autres mesures à considérer et ce sont les suivantes :
- Éduquer et sensibiliser la population sur le suicide, ses causes et ses conséquences.
- Éliminer les tabous et la stigmatisation, parlez-en correctement et avec conscience. À cet égard, les médias devraient adopter une approche mettant l’accent sur les solutions possibles et les moyens d’aider.
- Créer des programmes avec des caractéristiques spécifiques pour chaque population cible.
- Limiter l’impact des facteurs de risque et renforcer les facteurs de protection.
- Former les professionnels de la santé à détecter les signes avant-coureurs.
- Offrir des soins de santé mentale suffisants, de qualité et spécialisés.
Mettre fin à l’augmentation des suicides doit être un effort commun, et c’est une tâche urgente au vu des données. Il est important que la personne à risque de suicide reçoive du soutien et de l’attention, tant celle de sont entourage que celle des professionnels. La prévention primaire est essentielle pour atteindre l’objectif.
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