Le syndrome de détresse respiratoire aiguë
Le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) est une maladie grave qui affecte le système respiratoire. Son incidence est relativement élevée, il peut donc être classé comme une maladie courante.
Dans cette pathologie, les parois perméables des alvéoles sont modifiées, ainsi que leurs fonctions. Lorsque nous inspirons, l’air passe par les narines et traverse le larynx, le pharynx et la trachée jusqu’à ce qu’il atteigne les bronches.
Les bronches se divisent en branches plus petites (arbre bronchique) pour former les bronchioles, qui contiennent un grand nombre d’alvéoles ou de sacs pulmonaires. C’est précisément dans ces alvéoles que s’effectuent les échanges gazeux lors de la ventilation pulmonaire.
À côté d’elles, il y a un grand nombre de vaisseaux sanguins. Les vaisseaux sanguins veineux contiennent un niveau élevé de dioxyde de carbone. Lors de l’inspiration, les alvéoles se remplissent d’air riche en oxygène, qui passe dans le sang et le dioxyde de carbone est expulsé vers le milieu extérieur.
Dans le SDRA, le liquide interstitiel s’écoule dans les alvéoles et les poumons en raison de la perméabilité accrue des alvéoles. Pour cette raison, les poumons peuvent présenter une inflammation généralisée.
Les symptômes du syndrome de détresse respiratoire aiguë
Parmi les signes les plus fréquents qui nous permettent d’identifier cette maladie, figurent les suivants :
- Fièvre
- Hypotension artérielle
- Fatigue et faiblesse
- Respiration rapide ( tachypnée ) et superficielle
- Essoufflement et crachats roses ou blancs
- Douleur dans la zone touchée pouvant irradier vers d’autres zones proches telles que le dos ou l’abdomen
- Présence d’œdème pulmonaire non cardiogénique
- Il y a une accumulation anormale de liquide dans les poumons qui affecte le fonctionnement normal des alvéoles. Cependant, elle n’affecte pas la pression hydrostatique et le liquide est mobile dans tout le parenchyme pulmonaire.
- Difficulté à respirer ou insuffisance pulmonaire sévère
- Elle provoque également une sensation d’étouffement ou d’essoufflement chez le patient (dyspnée) et une cyanose (teinte bleutée de la peau et des muqueuses, comme les lèvres).
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Les causes
- Direct ou pulmonaire : pneumonie, traumatisme ou contusion pulmonaire, inhalation de produits chimiques, aspiration de vomi, inhalation d’eau.
- Indirect ou extrapulmonaire : pancréatite, intoxication médicamenteuse, septicémie et transplantation pulmonaire.
Le diagnostic
L’équipe médicale peut utiliser différents examens pour diagnostiquer le syndrome de détresse respiratoire aiguë et le différencier des autres maladies. Parmi les procédures les plus courantes, figurent les suivantes :
- Examen des crachats et culture
- Culture d’urine à partir d’un échantillon d’urine
- Analyse sanguine et hémoculture de l’échantillon pour rechercher des agents pathogènes
- Auscultation (des bruits anormaux se font entendre lors du placement du stéthoscope sur la zone touchée)
- Radiographie pulmonaire (la radio montre une altération avec accumulation de liquide)
- Bronchoscopie (un fil avec une caméra à une extrémité est inséré dans les voies respiratoires)
Le traitement du syndrome de détresse respiratoire aiguë
Le traitement varie d’un cas à un autre :
- Assistance respiratoire : le patient est relié à un respirateur mécanique avec oxygénothérapie. De plus, l’équipe médicale peut prescrire des calmants, afin que le patient se détende et ne ressente pas la douleur.
- Administration de médicaments : ces médicaments ont pour but de traiter la cause sous-jacente de la maladie. Parmi eux, figurent les antibiotiques, les diurétiques, les anticoagulants, entre autres.
- Ponction et élimination du liquide accumulé : ce test est connu sous le nom de thoracentèse.
La prévention
Bien que les principales causes du syndrome de détresse respiratoire aiguë soient d’autres troubles, nous pouvons citer divers facteurs de risque comme le tabagisme et l’alcoolisme. D’où l’importance d’éviter à tout prix ces mauvaises habitudes et de maintenir une bonne hygiène de vie.
Une bonne alimentation et la pratique régulière d’exercices physiques sont des piliers qui améliorent la qualité de vie et servent de prévention naturelle contre de nombreuses maladies. Mais ils doivent être accompagnés d’autres bonnes habitudes, comme bien dormir tous les jours et le respect des indications du médecin.
Si vous avez des doutes sur la façon d’améliorer vos habitudes de vie ou de les maintenir dans le temps, consultez votre médecin généraliste. Ce professionnel vous fournira les directives les plus appropriées et vous aidera à mieux comprendre votre corps.
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