Mythes sur le sommeil

Dans cet article, nous découvrons et analysons divers mythes sur le sommeil, à la lumière de ce que la recherche scientifique nous révèle.
Mythes sur le sommeil
Diego Pereira

Relu et approuvé par le médecin Diego Pereira.

Dernière mise à jour : 05 avril, 2024

Il ne faut pas dormir avec la télé allumée, ne pas se coucher après avoir dîné… Nous sommes nombreux à avoir entendu ou lu certains de ces mythes sur le sommeil qui nous font réfléchir.

Les heures de repos sont essentielles pour pouvoir récupérer après une longue journée et nous remplir d’énergie. Mais, face à tant d’informations, nous doutons souvent de ce qui est correct en matière de sommeil.

Bien que ces croyances semblent innocentes, chez certaines personnes, elles suscitent des inquiétudes. Il y en aura même beaucoup qui effectueront des actions qui affecteront leur repos, au lieu de promouvoir la santé.

Il existe de nombreux mythes sur le sommeil. Certains disposent d’une base de vérité. Ci-dessous, nous les examinerons et les analyserons, en les pesant à la lumière de la recherche scientifique.

1. Il ne faut pas dormir plus de huit heures

Nous avons besoin de sept à neuf heures de sommeil, pas de minutes de plus ou de moins. Selon l’Office of Disease Prevention and Health Promotion des États-Unis, 7 heures est le minimum sain pour un adulte.

Par conséquent, vous n’êtes pas obligé de dormir exactement huit heures. Si vous en manquez ou si vous allez un peu trop loin, ce n’est pas un mal.

Tomber dans l’angoisse ou l’anxiété pour contrôler les heures de sommeil peut entraîner un trouble appelé orthosomnie. Attention donc à cette obsession.

2. Une continuité interrompue

Une idée qui afflige certaines personnes est d’avoir des interruptions dans la continuité du sommeil et de ne pas dormir 8 heures d’affilée. Cela n’est pas forcément grave. En effet, pendant la nuit, nous avons des micro-réveils pendant de brèves secondes. Mais ensuite nous nous rendormons et nous ne nous en souvenons même plus.

À ces moments-là, le corps s’ajuste pour éviter l’engourdissement. Parfois, nous retombons dans le sommeil sans nous en rendre compte. Tant que le retour au sommeil ne tarde pas trop, un petit réveil n’affectera pas trop le repos.

Cependant, selon diverses études, les micro-éveils peuvent être associés à l’apnée obstructive et à d’autres troubles du sommeil. Ils pourraient donc être un symptôme de soins s’ils sont très fréquents. Les micro-éveils sont fréquents chez certaines personnes âgées.

3. Le mythe de la belle au bois dormant

Parmi les personnes qui aiment dormir, il existe une croyance infondée selon laquelle ces heures supplémentaires leur permettront de vivre plus longtemps ou en meilleure santé. En effet, la recherche dit le contraire.

Trop de sommeil peut être tout aussi nocif que trop peu de sommeil. L’excès de sommeil est souvent associé à une mortalité précoce, au recours à l’automédication et à divers problèmes de santé.

Cela augmente le risque de maladies cardiovasculaires. Car en dormant plus, les gens font moins d’activité physique. De plus, cela implique de manger à des heures impaires, ce qui contribue à son tour aux perturbations métaboliques.

4. L’horaire ajustable parmi les mythes sur le sommeil

Outre le nombre d’heures et la continuité du sommeil, il est important de maintenir un horaire de coucher régulier. C’est-à-dire se coucher et se lever presque toujours à la même heure, même le week-end.

Certains pensent que si l’on se couche tard un jour, mais que l’on dort les huit heures de sommeil réglementaires, tout ira bien. Cependant, changer les horaires n’est pas bénéfique, puisque le corps doit alors se réadapter. Surtout chez les adolescents, des études indiquent que le manque d’horaires réguliers est une raison suffisante pour modifier le rythme circadien.

5. Rattraper le temps perdu

Certaines personnes se privent d’heures de sommeil en semaine, justement pour pouvoir remplir toutes leurs obligations. Et puis, le week-end, ils dorment un peu plus, afin de « rattraper le temps perdu ».

Mais cela ne fonctionne pas comme ça. Dormir plus un jour ne vous aide pas à rattraper le sommeil que vous avez perdu un autre. C’est comme manger deux fois plus le dimanche car on a presque rien mangé pendant la semaine.

Les conséquences d’un manque de sommeil ne sont pas seulement liées à la détérioration de la santé (obésité, hypertension artérielle, troubles du système immunitaire). Elles affectent également la concentration et les performances professionnelles et scolaires, ainsi que l’humeur.

6. Mythes sur le sommeil: la sieste

Comme pour le point précédent, le même principe s’applique à la sieste. Si nous n’avons pas bien dormi la nuit précédente, une sieste peut nous aider à nous reposer. Toutefois, les heures perdues ne sont pas récupérées.

Il y a aussi le mythe contraire, selon lequel, si vous dormez l’après-midi, vous ne dormirez pas la nuit. En général, on considère qu’une courte sieste est bonne pour le corps. Bien qu’il soit recommandé qu’elle ne dépasse pas une demi-heure. Selon des études, les longues siestes sont associées à une hygiène de sommeil inadéquate.

7. Télé ou pas télé

Avant d’aller dormir, la télévision ne détend pas, bien au contraire. Plusieurs enquêtes suggèrent que l’habitude d’utiliser des appareils électroniques ( smartphones et TV) avant de se coucher devrait être réduite pour améliorer la qualité du repos. Ainsi, regarder la télévision le soir, allongé, juste avant de s’endormir, n’est pas ce qu’il y a de mieux pour une bonne hygiène de sommeil.

8. Le ronflement fait partie des mythes sur le sommeil

Quelqu’un qui ronfle peut donner l’impression d’être profondément, sinon paisiblement, endormi. Cependant, autour de vous, les proches (partenaire, enfants, colocataires) ne penseront pas la même chose.

Par ailleurs, le ronflement n’est peut-être pas si inoffensif pour la plupart des individus. Il est souvent associé à l’apnée du sommeil, selon des études.

9. Mythes sur le sommeil: alcool

En ce qui concerne le fait de boire un verre d’alcool avant de se coucher, il existe des opinions non fondées qui le défendent. Beaucoup prétendent qu’il est bénéfique, détend et déstresse.

Mais, d’un autre côté, la recherche montre que les problèmes de sommeil sont plus fréquents chez les alcooliques. La substance contribue à l’insomnie et à une diminution du temps de repos total.

10. Dormir peu réduit-il notre temps de vie?

Des études ont déterminé qu’il existe une forte corrélation entre le sommeil et l’état général de santé physique et psychologique d’une personne. Par conséquent, le manque de sommeil est associé à une prise de poids. Ainsi qu’à divers troubles de santé, tels que l’hypertension artérielle, le stress et les maladies cardiovasculaires.

La durée du sommeil a même été liée à la longévité. Selon des revues scientifiques, ceux qui dorment moins de 7 heures par jour augmentent les risques de décès prématuré pour chaque heure restante de leur repos nocturne.

Le repos est important, au-delà des mythes sur le sommeil !

Avoir une nuit de sommeil de qualité, continue, calme et reposante peut être un désir frustré pour beaucoup. Le nombre de personnes souffrant d’un trouble du sommeil est en augmentation, selon la National Sleep Foundation.

En revanche, le fait de ne pas bien dormir présente un certain nombre de conséquences, qui ne sont pas du tout positives :

  • Fatigue.
  • Stress.
  • Obésité.
  • Anxiété.
  • Hypertension artérielle.
  • Peu de capacité de concentration.
  • Mauvaises performances académiques et professionnelles.

Dès lors, il est essentiel de faire des efforts pour essayer de dormir suffisamment, en quantité et en qualité. Autrement dit, il faut bien s’informer et ne pas croire aux mythes sur le sommeil qui, loin de nous aider, nous nuisent.


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