Névrodermite : causes, symptômes et traitement
La névrodermite est une maladie également connue sous le nom de lichen simplex chronicus. Cette maladie compromet la santé de la peau, Bien qu’elle ne soit pas contagieuse, c’est un grand inconfort pour ceux qui en souffrent.
Précisément, cette maladie provoque de fortes démangeaisons, amenant la personne à se gratter constamment. Cette situation provoque donc des dommages cutanés, en plus de l’inconfort. Quelles sont les causes ? Comment est-elle traitée ? Nous répondons à ces questions ci-dessous.
Qu’est-ce que la névrodermite ?
La névrodermite est une maladie de la peau qui se manifeste par des démangeaisons. Comme la personne se gratte constamment, la peau a tendance à se dessécher et à devenir épaisse et dure.
Le grattage augmente les démangeaisons, ce qui devient un cercle vicieux. Et au fur et à mesure de la progression de la maladie, de plus en plus de taches apparaissent réparties sur tout le corps, notamment au niveau du cou, des poignets et des chevilles.
Cette étude suggère que cette condition maladie généralement chez les personnes qui souffrent de stress ou de tension émotionnelle. Les démangeaisons sont une forme de somatisation dudit stress.
En se grattant, les personnes souffrant de névrodermite ressentent un sentiment de soulagement, lequel réduit quelque peu la tension émotionnelle.
Mais plus la peau est irritée, plus le grattage est nécessaire. Il est donc parfois difficile de distinguer si la cause première était la nervosité. Cette pathologie touche plus fréquemment l’adulte que l’enfant. Néanmoins, elle peut être la conséquence d’un tic nerveux qui peut apparaître à tout âge.
Quelles sont les causes ?
La cause exacte de la névrodermite est encore inconnue. Néanmoins, il existe plusieurs facteurs de risque associés à son apparition. L’un des plus pertinents est le stress, car sa prévalence est plus élevée chez les personnes ayant un mode de vie stressant et compétitif.
Les autres principaux facteurs sont les suivants :
- Personnes âgées entre 30 et 50 ans
- Patients ayant des antécédents de dermatite atopique, de rhinite allergique ou d’asthme
- Sexe féminin, avec un ratio de 2 pour 1 par rapport aux hommes
- Origine asiatique
Dans certains cas, il existe des situations déclenchantes. Par exemple, une piqûre d’insecte, le port de vêtements rugueux ou la peau sèche. La névrodermite a également été associée à des maladies chroniques de la peau, telles que le psoriasis.
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Les principaux symptômes de la névrodermite
La névrodermite est plus fréquente chez les adultes. Les démangeaisons apparaissent généralement au niveau du cou, des poignets, des chevilles ou encore des organes génitaux. La vérité est qu’elle peut toucher dans n’importe quelle zone du corps.
Les démangeaisons cutanées sont le premier symptôme. Au fur et à mesure que le patient se gratte, la peau se lichénifie, c’est-à-dire que sa texture devient écailleuse. Les démangeaisons peuvent être continues, apparaître aux moments de plus grand stress ou bien pendant la nuit.
Il arrive un moment où certains se grattent par habitude. Conséquence de cela : les taches deviennent plus grandes et plus foncées que le reste de la peau. Parfois, des blessures apparaissent à cause du grattage lui-même.
La névrodermite peut ainsi entraîner de graves complications. Le plus souvent, les lésions laissent des cicatrices permanentes. De plus, les plaies peuvent s’infecter. Il est également courant que les personnes dorment mal et que leur vie sexuelle en soit affectée.
Comment la maladie est-elle diagnostiquée ?
Le diagnostic de névrodermite peut être complexe. Il est facile d’observer les lésions et de déterminer si la peau a été endommagée par le grattage. Cependant, il est essentiel d’exclure toute autre cause possible avant de poser ce diagnostic.
Parfois, il est nécessaire de recourir à des tests supplémentaires ou d’essayer différents traitements. Par exemple, dans certains cas, des biopsies cutanées sont effectuées. C’est un test qui consiste à prélever un petit échantillon de peau pour l’analyser en laboratoire.
Ce test permet de vérifier si la véritable cause est la névrodermite, car le psoriars est une maladie qui peut survenir de la même manière. Il peut également être utile de consulter un psychologue, pour essayer de clarifier s’il existe un trouble psychologique sous-jacent, tel que l’anxiété.
Les traitements de la névrodermite
Le traitement de la névrodermite est complexe et comprend de multiples options. La première chose à faire est de prévenir les démangeaisons. Pour cela, il existe différentes crèmes, comme Vademecum, Adventan ® ou Positon ®.
Dans certains cas, il peut être conseillé d’utiliser des médicaments antihistaminiques pris par voie orale. Et ce, car l’histamine est la substance la plus associée aux démangeaisons. De plus, certains d’entre eux provoquent de la somnolence, ce qui peut améliorer la qualité du sommeil de ces personnes.
D’autre part, les médicaments anti-anxiété, comme les benzodiazépines, peuvent être une option. Ces médicaments aident à réduire l’anxiété et à mieux se reposer. Cependant, ils doivent être utilisés avec prudence, car ils ont de nombreux effets secondaires ; ils peuvent, par exemple, créer une dépendance.
La psychothérapie est l’un des aspects les plus bénéfiques en cas de névrodermite. Parler avec un spécialiste peut aider à réduire le stress et à savoir comment prévenir ou éviter certains comportements, comme le grattage excessif.
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Quelques remèdes pour traiter la névrodermite
La névrodermite peut être améliorée ou atténuée par une série de mesures simples à domicile. Pour tenter d’éviter les grattages, il est recommandé d’appliquer des compresses froides et humides sur la peau pendant quelques minutes. Et ce, notamment avant d’appliquer une pommade, car cela améliorera son absorption.
Il peut également être utile d’incorporer une cuillère à soupe de flocons d’avoine dans la compresse. Comme en témoigne une recherche, cet ingrédient possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires qui aident à apaiser les démangeaisons, les dermatites et les éruptions cutanées.
Les autres mesures à suivre sont les suivantes :
- Couvrez les zones les plus touchées pour éviter les égratignures et les complications de la blessure.
- Gardez la peau propre et hydratée. Les émollients doux comme la vaseline sont très utiles.
- Évitez les douches chaudes, car elles aggravent la sécheresse.
- Gardez les ongles courts et limés.
La névrodermite a une composante psychologique
La plupart des cas de névrodermite surviennent chez des personnes nerveuses ou stressées. Ainsi, les lésions sont généralement la conséquence d’un grattage nerveux, qui peut être évité en contrôlant ladite source d’anxiété.
Il est essentiel d’essayer d’éviter les éléments déclencheurs qui la produisent. L’accompagnement d’un psychologue est recommandé pour apprendre à gérer ses émotions et les comportements liés au grattage. Le renforcement des soins de la peau est également essentiel.
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