Prodromes d'accouchement : de quoi s'agit-il ?
Quand la naissance approche, tous les signaux semblent indiquer ce moment tant attendu. Gênes, douleurs et contractions seront interprétés comme des indicateurs de la naissance qui arrive. Or, dans toute cette variété et intensité, la future mère peut confondre le travail d’accouchement réel avec les prodromes.
Si la mère accouche pour la première fois, bien distinguer que l’on est dans le cas du travail d’accouchement requiert l’attention spécialisée d’un professionnel. Cela est dû à la fréquence de cas de faux travail d’accouchement dans les hôpitaux. Nous allons, dans cet article, vous aider à en savoir plus sur les prodromes et à les reconnaître.
Que sont les prodromes d’accouchement ?
Comme leur nom l’indique, les prodromes (du grec pro, qui signifie « avant » et dromos, « piste » ou « parcours ») sont des signes annonciateurs de la naissance. Ils s’accompagnent de contractions préparatoires, irrégulières, à l’intensité variable, certaines fois peu douloureuses, qui passent au bout de quelques minutes en se reposant ou en changeant de position.
Ils disparaissent pour se présenter à nouveau de manière indéfinie et parfois pendant deux semaines avant la naissance. Le nombre de prodromes peut augmenter pendant qu’ils font leur véritable travail : modifier le col de l’utérus.
Le col de l’utérus est fermé et mesure environ 3 centimètres. Au moment des contractions, il devient plus souple, se raccourcit et se dilate. C’est ce que l’on connaît sous le nom d’effacement. La phase de dilatation peut atteindre les deux centimètres de diamètre pour la structure.
Les contractions qui ne font pas partie du travail d’accouchement préparent le col de l’utérus pour le moment de l’accouchement en soi.
Nous vous recommandons également : Accouchement : sachez-en plus sur les contractions
Quels sont les symptômes des prodromes d’accouchement ?
En ce qui concerne les contractions, il faut savoir qu’il y a des contractions de grossesse et des contractions propres à l’accouchement. Dans les contractions d’accouchement, on retrouve celles de Braxton Hicks, qui se présentent dès la vingtième semaine, et les prodromes qui viennent à leur terme. Les contractions de dilatation, en revanche, font partie des contractions qui conduisent au travail d’accouchement réel.
Avec les prodromes, des changements significatifs commencent à se produire au niveau du col de l’utérus, par où devra sortir le bébé. Sa descente et la position de sa tête ou sa position dans le col seront un signe déterminant. C’est pour cela que les gênes se situent au niveau de la zone abdominale basse et même dans l’aine.
Les prodromes d’accouchement n’ont pas de démarrage défini. Néanmoins, l’augmentation et la fréquence d’intensité des contractions les accompagnent. Le flux vaginal augmente, ainsi que la périodicité des mictions. On peut aussi parfois expulser le bouchon muqueux.
Les prodromes ont une durée estimée de 30 secondes, toutes les 5 à 20 minutes. Même s’ils sont présents, la mère peut mener une vie normale. Si elle se repose, ils sont moins fréquents. Et ils ne coupent pas l’appétit.
Ceci peut vous intéresser : Douleurs de l’accouchement : 5 techniques de relaxation
Comment peut-on les différencier du travail réel de l’accouchement ?
Le faux accouchement ou les contractions de Braxton Hicks, aussi appelées faibles, sont les premières à se manifester et peuvent être gênantes. Elles sont souvent indolores, ont une intensité variable et une fréquence inférieure à 1 toutes les 10 minutes.
Ces contractions apparaissent à partir (ou même avant) de la semaine 20 et concernent une large proportion du muscle utérin. Parfois, dans des moments de stress ou de fatigue, elles peuvent être désordonnées.
À la fin de la grossesse, elles peuvent provoquer une douleur modérée dans l’hypogastre, qui est ce que l’on connaît concrètement sous le nom de faux travail d’accouchement. Elles ne constituent pas un signal d’alarme ; au contraire, elles indiquent que le corps se prépare à la naissance car elles contribuent à assouplir le col de l’utérus.
La différence réside dans l’intensité et la régularité, mais aussi dans la semaine d’apparition. Ainsi, les contractions d’accouchement réel durent environ une minute. Elles se répètent généralement toutes les 3 minutes, en augmentant en intensité. Si elles ralentissent, elles le feront à un rythme régulier.
Mais il y a une chose qui marque une différence définitive : avec les contractions d’accouchement réel, la mère ne peut plus rien faire. Ainsi, tout son corps, à un moment compris entre les semaines 37 et 40, sera concentré sur l’expérience de l’accouchement.
L’ocytocine, hormone qui est aussi libérée au moment de l’orgasme et de l’allaitement, lors de la perte des eaux, est stimulée par la dilatation de l’utérus et irrigue le flux sanguin de la mère. Défiant même la phrase « vous accoucherez dans la douleur ».
La douleur des contractions, aussi bien des fausses que de celles qui conduisent à l’accouchement réel, varie selon la sensibilité de la femme.
Reconnaître les prodromes d’accouchement vous aidera à calmer votre anxiété
Il est important de souligner que les prodromes ne doivent pas pousser la mère à aller immédiatement à l’hôpital. L’accouchement peut en effet encore mettre plusieurs heures ou jours avant de se faire. L’expulsion de la muqueuse utérine, blanchâtre ou rosâtre à cause d’un reste de sang, peut tacher les sous-vêtements un ou plusieurs jours avant l’accouchement.
Par ailleurs, la mère a une sensation semblable à celle qui précède les règles ou ressent une forte pression dans le pelvis. Qu’ils soient réguliers ou non, les prodromes sont espacés de 5 à 20 minutes. À moins que vous soyez à un mois ou plus de votre date d’accouchement, vous devez aller à l’hôpital. Si ce n’est pas le cas, le mieux est de les supporter à la maison.
En effet, attendre un rythme régulier des contractions nécessite de la sérénité, une respiration contrôlée et de la compagnie. Le travail de véritable accouchement se compose de contractions régulières et intenses, qui durent plus longtemps et ne s’arrêtent pas en changeant de position ou au repos.
Si la mère attend son premier enfant, il est recommandé, avant d’aller à l’hôpital, de respecter les choses suivantes. Que les contractions aient lieu au moins toutes les 5 minutes, qu’elles durent 1 minute et qu’elles se manifestent pendant 2 heures. Si ce n’est pas le premier enfant, les contractions d’accouchement dureront 1 heure et, au minimum, auront lieu toutes les 10 minutes.
Reconnaître le moment où le travail de l’accouchement a commencé évite d’arriver trop tôt à l’hôpital et d’avoir à réaliser des manœuvres pour l’avancer. Par exemple, en rompant la poche et en appliquant de l’ocytocine par intraveineuse. En effet, quand on accouche, plus le processus est naturel, mieux c’est.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Goris, M. D. P. Á., Ángeles, J. S., & Garduño, C. B. (2016). Medición de longitud cervical transvaginal. Medicina Crítica, 30(3), 209-210. Disponible en: https://www.medigraphic.com/pdfs/medcri/ti-2016/ti163m.pdf
- Rodríguez, C. M., del Fresno Serrano, M. Á., & del Fresno Serrano, E. (2021). Pródromos de parto,¿Cuándo acudir al hospital? Revista Sanitaria de Investigación, 2(2), 62. Disponible en: https://dialnet.unirioja.es/servlet/articulo?codigo=7813186
- Lauzon, L., & Hodnett, E. D. (1998). Antenatal education for self‐diagnosis of the onset of active labour at term. Cochrane Database of Systematic Reviews, (4). Disponible en: https://www.cochranelibrary.com/cdsr/doi/10.1002/14651858.CD000935/abstract
- Moreira, M. C. (2006). El placer y el dolor en el parto. Medicina naturista, (10), 100-110. Disponible en: https://dialnet.unirioja.es/descarga/articulo/1986334.pdf
- Norwitz, E., Robinson, J., & Challis, J. (2001). Control del trabajo de parto. Revista del Hospital Materno Infantil Ramón Sardá, 20(1), 28-30. Disponible en: https://www.redalyc.org/pdf/912/91220107.pdf