Qu'est-ce que l'hyperréflexie autonome ?

L'hyperréflexie autonome est un trouble qui, s'il n'est pas bien traité, peut entraîner la mort. Les lésions de la moelle osseuse en sont la cause la plus courante.
Qu'est-ce que l'hyperréflexie autonome ?

Écrit par María Vijande

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

L’hyperréflexie autonome est une complication qui apparaît chez les patients présentant une lésion médullaire en phase chronique. Elle se présente chez 85% des patients qui ont une lésion médullaire sévère au-dessus de la septième vertèbre thoracique, la T7.

C’est une réaction anormale et exagérée du système nerveux involontaire ou autonome à la stimulation. L’hyperréflexie autonome peut inclure des changements dans la fréquence cardiaque, au niveau de la  f et de la tension artérielle.

Qu’est-ce que l’hyperréflexie autonome ?

l'hyperréflexie autonome et la lésion de la moelle épinière

Comme nous l’avons mentionné au début de l’article, la cause la plus fréquente de cette maladie est la lésion de la moelle épinière. Un patient qui en souffre a une réponse excessive aux types de stimulation qui ne perturbent pas une personne saine. Cependant, il existe d’autres facteurs qui peuvent causer la maladie. Par exemple, le syndrome de Guillain-Barré, dans le cadre duquel le système immunitaire de notre organisme attaque, d’une manière erronée, une partie du système nerveux.

Certains effets secondaires de certains médicaments, un traumatisme crânien sévère et d’autres lésions cérébrales telles qu’une hémorragie sous-arachnoïdienne peuvent également être des causes du développement de l’hyperréflexie autonome. De même que la consommation de substances stimulantes illicites telles que la cocaïne et les amphétamines.

Symptômes de l’hyperréflexie autonome

symptômes de l'hyperréflexie autonome

Dans la partie du corps victime de la lésion de la moelle épinière, la peau devient toute pâle et des contractions musculaires involontaires se produisent. Cependant, dans les régions situées au-dessus de la lésion, on peut observer une rougeur, une transpiration importante et une dilatation de la pupille, ou mydriase.

Le patient a aussi tendance à éprouver des maux de tête, un sentiment d’essoufflement, une vision floue, un sentiment d’anxiété ainsi que de vives douleurs thoraciques. En outre, des complications telles que la perte de conscience, les crises convulsives et les hémorragies cérébrales peuvent survenir. Dans ces cas, l’hyperréflexie autonome est considérée comme un trouble d’urgence médicale.

En plus de ceux mentionnés, d’autres symptômes peuvent apparaître tels que :

Malgré les nombreux symptômes décrits, il y a des situations dans lesquelles cette maladie ne présente pas de symptômes, et ce même quand a lieu une augmentation dangereuse de la pression artérielle.

Comment pouvons-nous l’empêcher ?

Pour éviter cette situation, le recours à des médicaments est fortement déconseillée. En effet, ils peuvent causer ou aggraver les effets néfastes. Les personnes qui ont une lésion de la moelle osseuse doivent suivre une série de conseils afin de prévenir l’hyperréflexie autonome le plus efficacement possible. Tout d’abord, elles doivent empêcher le remplissage de la vessie ; il est donc conseillé d’uriner fréquemment.

D’autre part, elles devraient également prêter une attention particulière à faire en sorte de garder la douleur sous contrôle. Il est aussi important d’éviter la rétention fécale et de prendre soin de sa peau afin d’éviter les ulcères et les infections cutanées.

Complications possibles

Si l’hyperréflexie autonome est due aux effets d’un certain traitement pharmacologique, en général, ledit traitement est stoppé.

Cependant, s’il y a d’autres causes, la récupération du patient dépendra du traitement qu’on lui procurera. En ce qui concerne les complications possibles, elles peuvent être présentées en raison des effets secondaires des médicaments utilisés. Une hypertension sévère et prolongée peut provoquer :

  • Convulsions
  • Saignement dans les yeux
  • Mort

Traitement 

Cette maladie menace la vie. Il est donc primordial d’identifier et de traiter le problème rapidement. Le traitement dépendra de la cause de déclenchement.

Au cas où la fréquence cardiaque serait à l’origine des symptômes, des médicaments anticholinergiques, tels que l’atropine, peuvent être utilisés. D’autre part, il est nécessaire de traiter rapidement l’hypertension artérielle. Enfin, si la fréquence cardiaque reste instable, le patient peut nécessiter l’utilisation d’un pacemaker. 

 

 


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