Qu'est-ce qu'une bronchoscopie ?
La bronchoscopie est un examen de diagnostic qui s’utilise depuis la fin du XIXème siècle. Il permet d’observer les voies respiratoires jusqu’aux plus grandes bronches. Par ailleurs, il s’utilise également pour traiter certaines pathologies.
Cette technique a énormément progressé au fil du temps. Elle était autrefois réalisée avec un tube rigide en acier. Mais, actuellement on utilise un appareil plus long et souple, et aussi plus facile à manipuler.
La bronchoscopie est l’un des piliers fondamentaux en pneumologie et est très souvent utilisée. Dans cet article, nous vous expliquons donc tout ce qu’il faut savoir sur sa technique et ses utilités.
En quoi consiste une bronchoscopie ?
Comme nous venons de le signaler, la bronchoscopie est une procédure qui permet de visualiser les voies respiratoires. Elle est utile pour diagnostiquer ou traiter certaines maladies respiratoires.
Pour ce faire, on utilise un bronchoscope. Il s’agit d’un tube d’environ 60 centimètres qui s’introduit à travers les narines ou la bouche. Ce tube dispose d’une sorte de caméra à son extrémité qui permet de voir, simultanément sur un écran, l’intérieur des voies respiratoires.
Outre la caméra, le bronchoscope permet d’introduire d’autres éléments dans la zone. Par exemple, des outils pour obtenir des échantillons de tissu ou pour extraire un corps étranger dans les voies respiratoires. Actuellement, le bronchoscope le plus utilisé est flexible.
Il permet d’atteindre certaines régions plus inaccessibles des bronches et d’avoir suffisamment de marge de mouvement. Cependant, le bronchoscope rigide est toujours utilisé. Surtout en cas d’hémorragie ou de présence d’un corps étranger volumineux dans les voies respiratoires.
Quelles sont les indications de la bronchoscopie ?
“La bronchoscopie est une technique diagnostique et thérapeutique de la pneumologie, une branche de la médecine qui étudie les poumons.”
La bronchoscopie est une technique utilisée fréquemment dans l’objectif de diagnostiquer une éventuelle maladie pulmonaire. Elle est donc généralement appliquée chez des personnes qui présentent des symptômes respiratoires tels que la toux, des difficultés à respirer, ou des signes d’infection.
De plus, elle est pratiquée lorsque d’autres examens de diagnostic n’ont pas permis de trouver la cause de la pathologie sous-jacente. Par ailleurs, il est important de souligner qu’il s’agit également d’un outil thérapeutique. Ses principales indications sont donc les suivantes :
- Extraction de corps étrangers qui obstruent les voies respiratoires.
- Obtention d’échantillons de tissu pulmonaire ou bronchique : cela sert à identifier la cause d’une infection ou bien réaliser un diagnostic histologique.
- Diagnostic du cancer : selon une étude publiée dans le Journal Cubain de Médecine Militaire, la meilleure utilité de la bronchoscopie est lorsqu’il y a suspicion d’un cancer.
- Stopper un saignement : à travers des techniques de laser ou d’électrocautérisation.
- Elargir les voies respiratoires : qui pourraient être étroites.
Comment est-elle réalisée ?
La bronchoscopie est une technique très désagréable pour le patient. C’est une procédure qui dure généralement entre 30 et 60 minutes. Cependant, elle requiert une préparation ainsi qu’un temps de récupération postérieure.
Pour éviter les complications, la bronchoscopie est parfois effectuée sous anesthésie générale. Notamment en cas d’utilisation du bronchoscope rigide qui est beaucoup plus inconfortable. Dans les autres cas, on administre uniquement des tranquillisants pour apaiser et détendre les muscles.
En général, le patient est assis ou allongé sur un brancard. Pour réaliser la bronchoscopie, la fréquence cardiaque et le niveau d’oxygène doivent être contrôlés à tout moment. Le bronchoscope s’introduit par le nez ou la bouche. L’introduction s’effectue lentement et progressivement en évitant les mouvements brusques.
Dans certains cas, on introduit également une autre sonde par laquelle une solution saline est administrée. Cela permet d’éliminer le mucus présent dans les voies respiratoires et de prélever de meilleurs échantillons de tissu. De plus, comme nous l’avons signalé précédemment, des dispositifs dilatateurs appelés stents sont également introduits. A la fin de l’examen, le médecin retire doucement et lentement le tube.
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Recommandations avant de faire une bronchoscopie
Même s’il peut s’agir d’une urgence, elle est très souvent planifiée. Dans ce cas, il est fondamental de suivre toutes les recommandations du professionnel.
Comme il s’agit d’une intervention avec risque de saignement, il est généralement nécessaire d’éviter les médicaments anticoagulants plusieurs jours avant l’examen. L’idéal est de s’y rendre avec des vêtements confortables et accompagné.
Bien qu’une anesthésie ne soit pas nécessaire dans tous les cas, les médicaments administrés pour apaiser le patient peuvent le rendre léthargique ou étourdi. Il est préférable qu’une personne l’accompagne.
Pendant l’examen
Comme dans la plupart des cas il n’y a pas d’anesthésie générale, la personne reste éveillée et peut collaborer. Le médecin peut donc poser des questions sur un éventuel malaise qui pourrait survenir.
Après la bronchoscopie
Après cet examen, il est primordial de laisser un laps de temps de repos et de surveillance. En effet, des complications telles que des saignements peuvent apparaître dans les heures qui suivent. Le patient doit donc rester en observation au moins plusieurs heures.
De plus, pendant cette période, l’effet des médicaments anesthésiants se dissipe petit à petit. A ce moment, il est normal de ressentir des inconforts ou un engourdissement. Il ne faut pas boire ou manger quoi que ce soit dans les heures qui suivent la bronchoscopie.
La plupart des personnes éprouvent des douleurs dans la gorge ou de la toux. En revanche, en cas de difficulté à respirer, d’expulsion de sang en toussant ou de fièvre, il est indispensable de consulter un médecin.
“Lors d’une suspicion d’un cancer des poumons, une bronchoscopie est nécessaire pour confirmer le diagnostic.”
Risques de la bronchoscopie
Comme toute autre intervention médicale, la bronchoscopie présente des risques. Néanmoins, les complications sont rares. En effet, elles résultent le plus souvent de l’anesthésie utilisée pour la procédure plutôt que de la technique en soi.
La bronchoscopie se pratique souvent chez les enfants. Car il est commun qu’ils avalent de petits objets qui se logent dans les voies respiratoires. Selon une étude publiée dans Pediatric Surgery, il est important de souligner que cette technique est considérée comme sûre et très efficace à ce stade de la vie.
Selon la Clinique Mayo, les éventuels risques de cette intervention sont les saignements, le collapsus pulmonaire et la fièvre. Les saignements sont généralement autolimités et ont tendance à se résorber d’eux-mêmes. Concernant le collapsus pulmonaire, il se produit lorsque, durant la bronchoscopie, le poumon est perforé et de l’air s’accumule autour de lui.
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La bronchoscopie est une technique essentielle en pneumologie
La bronchoscopie est une procédure relativement simple qui offre de grands avantages diagnostiques et thérapeutiques. Elle entraîne rarement des complications et, dans la plupart des cas, s’effectue sans anesthésie générale.
Il s’agit de l’une des techniques les plus importantes pour diagnostiquer un cancer. Elle est également utile en pédiatrie car les enfants avalent souvent des petits objets qui restent coincés dans les voies respiratoires. Enfin, cet examen permet de réaliser de plus en plus d’actions thérapeutiques.
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