Avec le temps, nous apprenons à plus aimer mais moins de gens

Plus nous vieillissons, plus nous nous rendons compte, qu'en matière d'amitié, c'est plutôt la qualité qui prime, et que ceux qui en valent la peine restent malgré le temps qui passe.
Avec le temps, nous apprenons à plus aimer mais moins de gens
Raquel Aldana

Rédigé et vérifié par le psychologue Raquel Aldana.

Dernière mise à jour : 09 mai, 2023

Avec le temps, des relations que nous pensions fortes et durables se délitent. Que ce soient les changements de vie ou les conflits relationnels, notre groupe d’amis finit par se réduire drastiquement.

C’est un secret de Polichinelle mais les véritables amis se comptent sur les doigts d’une main. Et avec le temps, la qualité est plus importante que la quantité en termes de relations affectives.

Nous resserrons notre cercle. Nous le faisons par ailleurs en ayant conscience que le positif pour nous est de le rendre plus “sélect”, plus solide et plus profond.

Ce n’est pas une formalité très douloureuse en soi puisque c’est naturel.

Marquer des distances et des proximités de manière plus précise et en accord avec nos besoins est quelque chose que nous faisons à un moment ou un autre de notre vie dans les différents lieux que nous habitons.

Avoir plein de gens autour de nous ne nous intéresse pas. Seuls les meilleurs comptent

Avec le temps

Avec le temps, nous préférons l’intensité des contacts à la fréquence. Nous aimons avoir à nos côtés des personnes qui sont importantes pour nous et que nous aimons vraiment.

Cela est en partie déterminé par le temps que nous avons pour nous fréquenter et les intérêts et les priorités que nous établissons avec les autres.

À 15 ans, nous aimons être entouré de gens. Connaître des idées nouvelles et faire des expériences. À 30 ou 40 ans, les priorités changent. Elles nous amènent à être plus sélectifs dans nos “batailles”.

Plus l’amitié est profonde, plus elle est agréable

À certains âges, il est très commun de se sentir seul mais accompagné. Nous nous plongeons alors dans la recherche (explicite ou pas) de relations chaleureuses, pures, sincères et stables. 

Certaines études apportent aujourd’hui la possibilité d’affirmer de manière plus claire que chaque année qui passe nous aide à faire primer la qualité sur la quantité.

Nous sélectionnons et priorisons les relations avec les personnes avec qui nous nous connectons plus intensément  car elles nous apportent plus de bien-être au niveau social, émotionnel, cognitif et comportemental.

Un équilibre entre toutes ces sphères nous aide à conceptualiser l’amitié de manière individualisée. La tendance émotionnelle actuelle consiste à définir l’amitié en fonction de ce que nous apporte chaque relation.

C’est-à-dire que nous devenons plus précis et analytiques alors que nous ne pouvons pas nous dégager de l’idée de ce que chaque relation nous apporte. Nous sommes conscient qu’il existe plusieurs options et que c’est dans la pluralité de l’être que se trouve la richesse. 

Ce concept d’amitié est si changeant que parfois, nous nous surprenons nous-même à y réfléchir.

Il est néanmoins évident que, que ce soit par expérience ou autre chose, nous devenons plus inflexibles. Les affronts sont plus douloureux et nous touchent plus profondément. 

Les adultes trouvent cela attendrissant de voir des enfants se disputer pour un jouet et se prendre dans les bras au bout d’une minute avec un amour démesuré.

C’est quelque chose auquel nous devrions plus pensez. Les raisons de nos colères et de nos distances sont-elles importantes au point de perdre une amitié ?

Nous tendons à accorder trop d’importance à des questions banales. De sorte que cela finit souvent par limiter nos idéaux en matière de sentiments.

Ce détail, sans aucun doute, est un point d’ancrage dans n’importe quelle relation.

Il est donc fréquent de juger la qualité des choses négatives qui sont pourtant insignifiantes en comparaison avec ce que nous apportent les personnes qui nous entourent.

C’est-à-dire que nous refermons notre cercle de manière négligente.

Les priorités émotionnelles dans les différentes étapes de la vie

Quelle que soit la réalité personnelle qui accompagne ce fait, nous devons savoir que ce que notre réalité sociale change n’est pas négatif en soi.

C’est, sans aucun doute, quelque chose que, lors de certains moments de transition, nous avons du mal à assumer naturellement. Voyons quelles sont ces étapes :

  • Dans la pré-adolescence et l’adolescence, il règne une grande confusion concernant les sujets relationnels. Nous cherchons en effet notre place. Nous composons et recomposons par ailleurs constamment notre cercle d’amis.
  • Petit à petit, plus nous nous engouffrons dans la jeunesse, plus nous laissons de côté les grandes réunions, les fêtes folles et les excès sociaux. Nous commençons par faire primer ceux avec qui on discute et qui partagent nos inquiétudes personnelles et psycho-sociales.
Avec le temps

  • Au fur et à mesure que nous avançons dans cette étape, nous aimons être plus tranquille et à l’aise. Nous sentir aimé et important. Développer des pensées et des intérêts qui stimulent notre esprit et notre monde de manière plus mature.
  • Plus nous évoluons, plus nous formons un groupe de référence autour de nous, quelques personnes que nous fréquentons, avec qui nous partageons des pensées, des sentiments, des intérêts et des jeux variés.
  • À l’âge adulte, les amitiés les plus fortes ne répondent pas au besoin de feindre la profondeur, mais de la ressentir. 

Nous adorons les personnes qui nous disent tout avec le regard, qui approuvent et désapprouvent avec une totale liberté et qui nous jettent aux lions si c’est nécessaire.

Les amitiés qui subsistent dans le temps ont des liens qui deviennent des liens de frères et sœurs. Des unions profondes loin de l’hypocrisie, de l’égoïsme et des inquiétudes masquées.

Des amitiés qui remplissent notre âme avec leur plénitude, avec un copilote qui nous guide lorsque quelque chose nous aveugle.



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