10 exercices pour stimuler la motricité globale d'un bébé

Tous les bébés sont uniques et chacun évolue à son rythme. Les exercices pour stimuler la motricité globale constituent un moment spécial de jeu et d'interaction ; ils vous permettront d'évaluer son développement musculaire, cognitif et affectif.
10 exercices pour stimuler la motricité globale d'un bébé

Écrit par Ana Núñez

Dernière mise à jour : 25 septembre, 2022

Les exercices de stimulation de la motricité globale font partie des soins et de l’attention que les parents consacrent au bébé. À travers le jeu, on prend conscience des muscles qui participent au développement psychomoteur et neurologique.

Avec des routines qui incluent des activités avec des balles, des hochets et des mouvements spécifiques, la dextérité des bras, des mains et des jambes est stimulée, ainsi que la coordination œil-main. Les bébés naissent prêts à apprendre à leur rythme et en temps voulu.

La stimulation précoce profite néanmoins au développement corporel et affectif et se reflétera plus tard dans leur rendement scolaire. La motricité globale, contrairement à la motricité fine, renforce les jambes, le torse et les bras, facilitant ainsi l’équilibre pour s’asseoir, se lever et avancer à quatre pattes.

Qu’est-ce que la motricité globale ?

La motricité globale est la capacité que les enfants développent pour effectuer des mouvements avec différents groupes musculaires. Elle indique que le corps effectue des actions globales et amples de manière coordonnée avec, à chaque fois, une meilleure maîtrise de l’équilibre et des changements de position.

Bien que la motricité globale soit plus visible en raison du volume corporel et spatial qu’elle implique, elle va de pair avec la motricité fine. En effet, comme nous le verrons par la suite, un groupe musculaire effectue un grand déploiement que les doigts, les yeux ou la langue viennent affiner.

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Bouger la tête

Quand le bébé vient de naître, il peut tourner la tête sur le côté mais n’a pas le contrôle de son cou et a besoin d’aide pour la tenir. Il est important de savoir que les yeux sont l’une des premières parties du corps que le bébé bouge.

Lorsqu’il sera stimulé par des voix ou des bruits, il bougera la tête et dirigera ses yeux vers le point ou la source du son. Au cours du deuxième mois, sur le ventre, il pourra la lever, notamment en présence d’un stimulus.

La tête d'un bébé
La tête du bébé bouge en fonction des stimuli qu’il reçoit de l’extérieur, en bougeant surtout les yeux.

Utiliser les bras

Le deuxième mois, le bébé secoue les bras s’il est tout excité. Cela correspond à la motricité globale, mais leur curiosité s’éveillera également à travers leurs mains.

Après avoir essayé à plusieurs reprises, il pourra enfin mettre ses mains dans sa bouche pour les sucer. Au début, il mettra son petit poing mais, peu de temps après, ce sera un doigt.

Au cours du troisième mois, il tend les bras pour saisir des objets, qu’ils soient à sa portée ou non. Et si, au début, les doigts se refermaient par réflexe, il fait maintenant cela avec plus de volonté. Bien que tout cela nous semble naturel, il s’agit d’un condensé de mouvements en parfaite conjonction.

Tourner le corps

Au cours du troisième mois, le bébé agite les jambes tellement fort qu’il peut se retourner et passer sur le dos. Le laisser seul sur la table à langer ou sur le lit est risqué.

Pour y parvenir, il réalise une intégration sensori-motrice des parties du corps qui travaillent ensemble. Par exemple, il se prépare à se déplacer vers un objet, un faisceau de lumière ou les bras de sa mère. La motricité globale fournit l’impulsion que les yeux et les mains viennent compléter à partir du système vestibulaire.

Poursuivre un objet

Ce mouvement intègre tout ce que nous avons déjà vu. Le contrôle du cou, l’utilisation des bras et la rotation du corps pour avancer à quatre pattes vers un objet attrayant placé devant ses yeux.

S’il est à sa portée, il le prendra sûrement dans ses mains et, à partir du huitième mois, il pourra s’asseoir pour l’examiner. Les yeux, la bouche, la langue, les gencives et les dents s’activent et se chargeront d’évaluer et de reconnaître le monde.

Attraper une balle

Tout ce qu’on peut imaginer de complexe se produit lors de la réception d’une balle. Cette capacité commencera à apparaître chez le bébé à 24 mois. Maintenir l’équilibre au moment de tendre les bras et d’attraper un objet nécessite une planification motrice, une coordination œil-main, un séquençage et une réflexion bilatérale.

Des exercices pour stimuler la motricité globale

Pour faire les exercices, le bébé doit être bien éveillé et calme. Ce sont des routines à exécuter dans un environnement musical et ludique, et la joie doit se lire sur le visage des parents. Il est important que chaque réussite soit célébrée et applaudie.

De 0 à 3 mois

  1. Sur le dos, laissez-le s’accrocher à vos doigts et soulevez-le doucement pour qu’il reste assis pendant quelques secondes. Faites-lui ensuite reprendre sa position initiale. Il ne faut pas essayer de le faire rester assis. Au bout de deux mois, avec cet exercice, il essayera de contrôler sa petite tête.
  2. Dans la même position, sur le dos, ramenez ses bras vers sa poitrine pendant quelques secondes puis en arrière. Cette routine favorise sa respiration, et ses membres supérieurs gagneront en force.
  3. Portez-le sur le ventre en laissant son menton reposer sur l’un de vos bras. Ou allongez-le simplement dans cette position. Dans les deux cas, cette position aidera à tonifier les muscles du cou et des épaules.
  4. À trois mois, couchez-le sur le dos et faites sonner une cloche du côté opposé à celui qu’il regarde. Il tournera la tête à la recherche du son.

De 4 à 7 mois

  1. Mettez le bébé sur le ventre et présentez-lui un stimulus qui lui fera lever la tête. Il essaiera de le faire en s’aidant de ses bras et en s’appuyant sur ses mains.
  2. Nous avons déjà vu que l’un des exercices pour stimuler la motricité globale consiste à le mettre sur le dos et, une fois qu’il s’est agrippé aux doigts de sa mère, à le soulever. À ce stade, il réussira à soutenir sa tête. Au bout de cinq mois, il restera assis avec un peu de soutien et, à six mois, il tiendra quelques secondes. Lorsqu’il pourra s’asseoir sans aide, il commencera à se déplacer de façon autonome. Pour le motiver, il faudra l’encourager à partir en quête d’objets qui l’intéressent. À six mois, si un objet métallique tombe, il posera les yeux dessus.

De 8 mois à 1 an

  1. L’heure de ses premiers pas est arrivée. Il convient de se tenir derrière, de lui prendre les mains et de le soulever jusqu’à ce qu’il soit debout. Ensuite, faites-le avancer par un bras, puis l’autre.
  2. Pendant cette période, il cherchera à se lever avec de l’aide. Sa colonne vertébrale a besoin de gagner en force : vous pouvez donc l’attraper par les pieds et le lever complètement pendant environ deux à trois secondes. Pour ses jambes, allongez-le sur le dos et tenez-le par les chevilles pour qu’il les fasse bouger comme s’il pédalait.
Un bébé qui marche.
Le moment des premiers pas est un accomplissement que toute la famille apprécie.

1 an et plus

  1. Le plus important, lors de cette étape intense, est l’équilibre. Invitez-le à ramasser des jouets sur le sol afin qu’il se baisse et se relève avec l’objet dans ses mains.
  2. Un autre exercice et jeu intéressant consiste à faire rouler une balle. L’idée est qu’il la reçoive, la voie rouler, la pousse lui-même et la suive de son corps et de ses yeux. La boucle interactive sera terminée lorsqu’il la ramassera et la lancera.

Les exercices pour stimuler la motricité globale renforcent les stades de développement

L’essentiel est de ne pas forcer la progression musculo-squelettique du bébé. Tous les enfants sont uniques et chacun a son mode d’apprentissage spécifique. Nous vous recommandons d’accorder trop d’importance aux statistiques et approximations. Veillez surtout à ce que votre bébé soit en bonne santé et heureux.

Enfin, ne vous précipitez pas pour le faire marcher en vous procurant des appareils tels que des trotteurs ; il vaut mieux l’encourager à marcher à quatre pattes. Allongez-le sur le sol aussi longtemps que possible et laissez-le explorer et parcourir son territoire familier. À quatre pattes, il développera les bases nécessaires et suffisantes pour trouver l’équilibre.


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