11 phrases toxiques à exclure de notre dialogue interne
Il est probable que vous ayez déjà réfléchi à cette curieuses réalité. Nous ne cessons jamais de maintenir un dialogue interne dans notre cerveau. Nous examinons à travers lui notre monde intérieur et extérieur.
Ce dialogue interne est celui qui nous permet d’intégrer et de donner du sens aux choses de notre entourage.
Vous pouvez d’ores et déjà comprendre l’importance qu’a ce phénomène qui est déterminant, tant pour notre état émotionnel que pour notre santé mentale.
Même si nous pouvons avoir l’impression que ces pensées vont et viennent, il est certain qu’il y a une constante interaction entre elles et la manière dont nous agissons, dont nous ressentons et dont nous réagissons face à notre entourage.
Comme le dirait Epictète, “ce qui trouble les hommes, ce ne sont pas les choses, ce sont les opinions qu’ils en ont.“.
Un dialogue interne sain pour une vie saine
Nous contrôlons notre propre destinée en ressentant et en agissant en accord avec nos valeurs et nos croyances.
Les conséquences émotionnelles qui découlent de ces croyances et de ces pensées surgissent dans notre dialogue interne. Elles nous endoctrinent de telle manière que nous pouvons déformer puissamment notre réalité.
Certaines de ces croyances et de ces pensées contaminent notre dialogue interne.
En voici quelques exemples : le besoin de la reconnaissance des autres à tout prix, la difficulté des choses de la vie qui ne vont pas comme nous le voudrions ou la croyance selon laquelle le bonheur peut être atteint par l’inertie ou l’inaction.
Il est donc fréquent que, dans notre dialogue interne, nous prononcions certaines phrases qui vont à l’encontre de notre équilibre émotionnel. Nous ne devrions donc jamais nous dire cela à nous-mêmes.
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1. “Je dois réussir dans tout ce que j’entreprends”
Le monde ne se sépare pas en deux catégories, les gagnants d’un côté et les perdants de l’autre. Une réflexion polarisée n’est en effet ni positive ni saine.
De fait, l’échec est à la base du succès et est donc nécessaire à toute personne qui souhaite réussir.
Nous vous rappelons que des découvertes importantes comme la radiographie médicale et la pénicilline sont le fruit d’une succession d’erreurs, aux conséquences inattendues.
2. “Si j’échoue dans ce domaine, c’est que je suis stupide”
Les mêmes notions sont en jeu ici : échouer et se tromper sont des actions qui fomentent le succès sur du long terme.
Cela n’a pas de sens de penser la chose suivante : “Si je me trompe, je vais échouer“. Vous devez en effet vous accorder le droit de vous tromper. Il s’agit de l’unique chemin pour obtenir ce que vous désirez.
3. “Si je n’obtiens pas l’acceptation et l’approbation des autres, je ne serais jamais heureux”
Cette croyance est l’une des plus répandues et des plus dévastatrices. Il est important de ne pas nous sentir rejetés, bien évidemment, mais il n’est pas nécessaire d’être accepté par tout le monde.
C’est une réalité avec laquelle nous devons vivre et qui va nous permettre de nous accepter.
4. “Je ne peux pas vivre sans toi. J’ai besoin de toi pour être heureux”
Cette pensée a pour origine une conception erronée de l’amour et des relations humaines. L’amour doit être pluriel, divers et désintéressé. Il faut donc l’éloigner de toute notion de besoin.
Si amour et dépendance coexistent, ils se détruisent mutuellement.
5. “Il n’est pas d’accord avec moi car il ne m’aime pas”
“Les autres ne me valorisent pas car je ne vaux rien”. “Ma valeur personnelle dépend de ce que les autres pensent de moi”. Pour la majorité d’entre nous, la critique est synonyme de rejet.
Cela peut s’expliquer par le fait que nous sommes doués pour construire des critiques constructives et positives.
Mais les critiques infondées doivent être remises en question d’un point de vue rationnel.
Comme l’a dit Emerson : “Je ne me laisse pas tomber dans l’erreur de rêver que je suis persécuté à chaque fois que quelqu’un me contredit“.
6. “Je ne supporte pas que les autres me disent ce que je dois faire”
Nous sommes les seuls à devoir assumer la responsabilité de nos actes. Mais ce n’est pas pour autant que nous devons être sourds aux conseils que nous donnent ceux qui nous entourent.
Coopérer et collaborer ne nous empêche pas de valider et de renforcer notre identité. Cela nous aide à être de meilleures personnes grâce à l’influence positive de notre entourage.
7. “Je ne suis pas suffisamment bon”
“Je ne peux pas, cela ne vaut pas la peine d’essayer, je n’y arriverai pas”. Si vous prononcez cette phrase dans votre dialogue interne, vous oubliez une chose essentielle : que vous pensiez que vous alliez y arriver ou non, vous finirez par avoir raison.
C’est-à-dire que vouloir c’est pouvoir. Le premier pas pour obtenir quelque chose est d’essayer et de ne jamais renoncer.
Ce que vous croyez va influencer votre comportement de telle manière que vous allez finir par rechercher avant tout à confirmer votre pensée. C’est le phénomène des prophéties auto-réalisatrices.
8. “Je ne peux faire confiance à personne, je dois toujours être sur mes gardes”
Nous perdons confiance en ceux qui nous entourent car nous savons que l’être humain se trompe, car nous nous trompons aussi. Nous voulons alors nous protéger de ces erreurs.
Le manque de confiance peut avoir une utilité à un moment précis, mais il faut savoir le mettre de côté lorsqu’il n’est pas nécessaire, car il peut être très préjudiciable.
Si nous ne gardons pas cela à l’esprit et que nous nous fermons aux autres, nous allons empêcher notre développement personnel.
9. “Je suis meilleur que les autres”
Personne n’est meilleur que les autres. De fait, l’humilité nous permet de construire des valeurs importantes comme la décence et l’honorabilité.
Se sentir supérieur aux autres c’est adopter une attitude méprisante et détestable.
Socrate est connu comme l’un des hommes les plus sages de l’histoire. On lui attribue cette phrase célèbre : “Je sais qu’une chose c’est que je ne sais rien”. Contradictoire ? Pas tant que ça. Prenez du temps pour réfléchir à cette maxime.
10. “Je suis inutile”
Personne n’est inutile. Le fait de penser que nous ne valons rien ne va faire que nous démotiver et nous éloigner de nos inspirations et de nos intérêts les plus profonds.
11. “Il ne m’aime plus et je le mérite”
Nous devrions tous penser que nous méritons les plus belles choses.
Souffrir lorsque quelqu’un décide de se séparer de nous est tout à fait normal, mais nous devons revenir à un raisonnement correct : le véritable amour se trouve en nous-mêmes.
C’est la seule chose qui peut nous aider à laisser de côté tous les besoins affectifs malsains qui peuvent parfois se mélanger au sentiment magique de l’amour.
En définitive, toutes ces phrases qui ont une coloration négative ou qui commencent par “Je devrais faire“, “Je devrais être” ou “Je dois être” ne sont fondamentalement pas bonnes pour nous.
Pour cela, nous devons à tout prix les exclure de notre dialogue interne en nous inspirant des règles suivantes :
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- Nous ne devons accepter comme réalité que les faits que nous pouvons observer et mettre à l’épreuve.
Le fait que nous passions une mauvaise journée ne veut pas dire que nous sommes inutiles. Nous faisons des dizaines de choses dans notre vie qui prouvent le contraire. - Nous ne devons accepter comme valides que les propositions qui dérivent d’un raisonnement logique et qui ne souffrent pas de contradictions. Si nous nous permettons de nous contredire, nous allons nous dévaloriser intérieurement.
- Nous devons être flexibles et prêts à changer nos idées et les théories qui nous tiennent à cœur en fonction d’une nouvelle information. Notre pensée doit être capable de s’adapter et doit être tolérante pour nous aider à nous sentir mieux dans notre environnement.
- Il n’est jamais bon de condamner ou de juger quelque chose ou quelqu’un de manière absolue.
Lorsque nous affirmons catégoriquement quelque chose, lorsque nous sommes enfermés dans une pensée manichéenne, nous nous privons de la diversité fabuleuse de notre monde, nous amputons une partie de notre réalité.
Il est donc fortement conseillé de ne pas utiliser de mots comme tout ou rien, tous ou aucun, jamais et toujours.
- Il n’est jamais sain de juger en termes d’essence. Nous devons plutôt juger en termes de comportement. Nous ne devons pas se dire “Je suis un échec“, mais plutôt “J’ai échoué“.
- Il est important de contempler nos pensées et nos attributions depuis une perspective de probabilité, et non pas avec une certitude aveugle. “Il est probable que j’ai du mal à y arriver mais je vais essayer” est une affirmation différente de “Je ne vais jamais réussir, je ne pourrais jamais le faire“.
Vous pouvez vous rendre compte que vous êtes en train de déformer votre réalité, sans toutefois être capable d’abandonner votre vision des choses.
Essayez de déterminer les facteurs qui influent sur votre perception de votre réalité. Recherchez toujours des interprétations alternatives, même lorsque vous êtes certain de ce que vous pensez.
Questionnez les évidences et passez vos prédictions au révélateur de la réalité.
Soyez donc attentif à votre dialogue interne ! Et si vous sentez que vos pensées vous affectent trop et que vous ne pouvez pas les contrôler, sollicitez l’aide d’un psychologue afin qu’il vous apporte toutes les solutions dont vous avez besoin.
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- Ellis, A. (2003). La thérapie émotivo-rationnelle. Éditions Ambre.