Chirurgie du genou : quels sont les risques ?

Actuellement, la chirurgie du genou est sûre dans la majorité des cas. Comme toute intervention chirurgicale, elle implique certains risques qui ne sont pas habituels. Découvrez ce procédé et ses bénéfices.
Chirurgie du genou : quels sont les risques ?
Leonardo Biolatto

Relu et approuvé par le médecin Leonardo Biolatto.

Écrit par Edith Sánchez

Dernière mise à jour : 29 octobre, 2022

Dans certains cas, la chirurgie du genou est la seule option possible pour traiter ou résoudre les problèmes qui se présentent dans cette articulation. Ce procédé n’est pas exempt de risques et il s’agit généralement d’un choix auquel on a recours quand il n’y a pas d’autre alternative.

Chez les personnes jeunes, les problèmes de genou apparaissent souvent suite à la pratique d’une activité sportive. Ils peuvent aussi être dus à une activité professionnelle. Chez les personnes âgées, le plus habituel est que les douleurs de genou obéissent à des processus dégénératifs propres au vieillissement.

Il arrive parfois que la douleur dans cette articulation affecte sérieusement la mobilité et la qualité de vie. Dans ces circonstances, on a souvent recours à la chirurgie du genou pour résoudre le problème. C’est aussi le cas quand on souffre d’une lésion importante : la seule alternative est généralement d’opérer.

La chirurgie du genou

Une opération du genou.

Il existe plusieurs types de chirurgie du genou et chacune répond aux besoins et aux conditions spécifiques de chaque patient. On retrouve ainsi trois opérations de cette classe. Il s’agit de :

  • Remplacement total ou partiel : c’est le type de chirurgie du genou le plus commun, qui consiste à retirer l’articulation et à la remplacer par une prothèse aux composants plastiques, en céramique ou en métal. Cette chirurgie est réalisée quand les dommages sont irréparables.
  • Arthroscopieil s’agit d’une chirurgie du genou très peu invasive qui consiste à éliminer ou réparer les ménisques endommagés, un ligament croisé ou à couper des bouts de cartilage arraché. Elle est aussi utile pour réaliser la synovectomie, qui est le retrait de la membrane tapissant l’articulation.
  • Ostéotomie : on la réalise quand les dommages n’atteignent qu’une partie du genou. Lors de cette opération, on modifie la forme des os et on les repositionne pour éviter qu’il y ait un poids dans la partie affectée. Elle sert aussi quand une rupture de l’articulation n’a pas complètement guéri.

Risques du remplacement total ou partiel

Dans la majorité des cas, le remplacement total ou partiel de l’articulation est très efficace pour résoudre les problèmes de genouComme toute intervention chirurgicale, il comporte certains risques, les plus habituels étant les suivants :

  • Formation de thrombus : c’est la complication la plus fréquente. Le chirurgien prend toujours des mesures de précaution, qui incluent des médicaments anticoagulants, une élévation des jambes, des exercices et des bas de contention.
  • Infection : on estime que 2 % des patients contractent une infection dans les deux années qui suivent cette chirurgie du genou. Elle se prévient en prenant des antibiotiques ou en les administrant pendant l’opération.
  • Ostéolyse : il s’agit de la décomposition de l’os contigu à l’implant et elle requiert généralement une nouvelle intervention chirurgicale.
  • Fracture de l’implant : c’est une complication rare qui se prévient en évitant l’activité physique excessive ou inadéquate.
  • Autres : dans de très rares cas, il y a des réactions allergiques au métal de l’implant. Le placement inadéquat de l’implant peut aussi causer des luxations et un coup pourrait faire sauter ou bouger ses composants.

Risques de l’arthroscopie

Arthroscopie du genou.

Les risques de l’arthroscopie sont très minces. En effet, comme nous l’avons déjà noté, il s’agit d’une chirurgie du genou très peu invasive. Certaines des complications qui peuvent éventuellement se produire sont :

  • Dommage anatomique : le cartilage, les ligaments, les tendons ou d’autres structures pourraient être endommagées à cause d’une erreur du chirurgien ou en raison d’anomalies anatomiques du patient.
  • Infection : elle est très rare et se contrôle à travers l’administration d’antibiotiques.
  • Limitation du mouvement : elle est généralement temporaire et très rarement définitive.
  • Thrombus : on prévient leur formation avec les mesures anticoagulantes que nous avons déjà mentionnées précédemment.
  • Complications liées à l’anesthésie.
  • Lésion dans les artères, veines ou nerfs : s’il y en a, elles sont minimes et n’ont presque jamais une grande importance.

Risques de l’ostéotomie

L’ostéotomie est un type de chirurgie qui se réalise peu souvent car, tôt ou tard, elle finit par exiger un remplacement de l’articulation. Elle consiste à éliminer ou ajouter une cale en os dans le tibia ou le fémur pour enlever du poids dans la zone endommagée du genou.

Les risques qu’elle comporte sont les suivants :

  • Infection : dans l’os ou le tissu mou qui l’entoure. Elle se traite avec des antibiotiques.
  • Défauts dans l’union des parties des os : cela nécessite une nouvelle opération.
  • Lésions dans les nerfs ou vaisseaux sanguins : ils peuvent avoir différents niveaux de gravité.
  • Soulagement partiel et non total de la douleur.
  • Raideur dans le genou.

Comme nous avons pu le voir, même si la chirurgie du genou implique certains risques, si le patient se repose adéquatement et suit les indications de son médecin, il pourra voir son état s’améliorer et retrouver une vie normale.


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  • Alfonso, V. S. (1995). Cirugía de la rodilla: conceptos actuales y controversias. Ed. Médica Panamericana.


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