Comment le VPH affecte les rapports sexuels
Le virus du papillome humain (VPH) est une infection sexuellement transmissible qui, même si la plupart du temps est sans danger, peut parfois causer de graves problèmes. Pour cette raison, l’impact émotionnel du VPH sur les relations peut être aussi grave que le virus lui-même.
Le VPH est la maladie transmise sexuellement la plus répandue. Il peut être contracté lors de relations sexuelles conventionnelles, ou lors de relations sexuelles orales ou anales.
Les femmes sont les plus touchées par les effets du virus du papillome humain. Or, les hommes peuvent aussi être porteurs sans le savoir. Selon les chiffres du Center for Disease Control aux États-Unis, 50% des hommes sont porteurs du virus sans se rendre compte qu’ils sont des émetteurs.
Dangers du VPH
La plupart des souches de VPH ne provoquent pas de symptômes. Elles disparaissent d’elles-mêmes sans causer de graves problèmes de santé. Cependant, parmi la grosse centaine de types de VPH qui existent, 14 peuvent causer le cancer.
Selon les données de l’Organisation mondiale de la santé, 2 types de VPH sont responsables de 70% des cas de cancer du col utérin et de lésions précancéreuses cervicales. Ces mêmes statistiques indiquent que le cancer du col utérin est le deuxième type de cancer le plus répandu chez les femmes. Après le cancer du sein.
Le cancer du col de l’utérus est le plus fréquent lorsque le VPH est contracté. Or, ce virus peut aussi provoquer d’autres types de cancer. Principalement au niveau des parties génitales, de l’anus, de la bouche ou de la gorge, dans la mesure où ces contacts peuvent avoir lieu. En fait, l’augmentation du nombre de cancers de la bouche et de la gorge chez les hommes est liée au VPH.
Chez les hommes, il existe également un risque de cancer du pénis ou de l’anus. Mais il est rare et généralement lié à des déficiences du système immunitaire.
Les infections à VPH à faible risque peuvent provoquer des verrues génitales, aussi bien chez les femmes que chez les hommes. En général, les verrues ne causent pas de douleur et ne constituent pas un problème grave.
Comment gérer le VPH dans la relation de couple
Étant donné que le VPH peut être présent chez toute personne sexuellement active sans présenter de symptômes, il est conseillé de procéder à des contrôles périodiques comprenant une analyse cytologique.
Si une personne est atteinte du virus, il est plus probable que son partenaire en soit porteur également. Le mieux est d’avoir une conversation ouverte et sincère.
Pour cela, la meilleure chose à faire est de bien vous informer. Dire à votre partenaire que vous êtes atteint d’une maladie sexuellement transmissible et que vous l’avez probablement infecté va certainement générer de la méfiance, de la suspicion et du ressentiment.
La connaissance donne du pouvoir, et l’une des meilleures façons d’aborder le problème est de connaître les informations susceptibles d’aider le couple à comprendre les causes et les conséquences du problème.
Il peut également arriver qu’une personne atteinte du VPH se sente stigmatisée, anxieuse et stressée. Cependant, le fait de savoir qu’il s’agit d’un virus très courant et facilement contagieux, outre qu’il ne pose généralement pas de problèmes majeurs, permet de mieux faire face.
L’Association américaine pour la santé sexuelle insiste sur le fait qu’il est important de garder à l’ esprit que lorsqu’on parle dans le couple, il ne devrait y avoir aucun sentiment de culpabilité, ni l’impression d’avouer une erreur.
Découvrez cet article : 5 remèdes naturels pour traiter le papillomavirus humain
Que devriez-vous dire à votre partenaire ?
Le projet VPH du US Department of Health recommande d’aborder des sujets spécifiques en couple si vous découvrez que vous avez contracté le VPH :
- 80% des adultes non vaccinés contractent le VPH à un moment donné
- Dans la plupart des cas, aucun symptôme ne se manifeste immédiatement
- La plupart des souches ne représentent aucun risque
- Il n’y a aucun moyen de savoir si le virus était récent ou s’il date d’il y a longtemps
- Si vous avez des relations sexuelles fréquentes avec votre partenaire, il est plus probable que les deux partenaires partagent le virus
- Il n’existe aucun traitement pour lutter contre le VPH. Et le système immunitaire du corps est responsable de son élimination au fil du temps
- Le VPH peut prendre des mois ou des années pour disparaître
Pouvez-vous avoir des relations sexuelles avec le VPH ?
Comme pour la plupart des maladies sexuellement transmissibles, il est préférable de ne pas avoir de relations sexuelles tant que le virus n’est pas maîtrisé.
Si le médecin confirme que la souche du virus n’est pas agressive, vous pouvez avoir des relations sexuelles protégées pour éviter d’infecter votre partenaire. Dans tous les cas, il est toujours conseillé de consulter un spécialiste et de suivre ses conseils. Chaque cas étant différent en fonction du type de souche et de la zone du corps infectée.
Si vous allez avoir des relations sexuelles avec un nouveau partenaire, il est préférable d’être préventif et d’utiliser un préservatif pour vous protéger, mais aussi d’éviter les relations sexuelles orales.
Prévention
La propagation du VPH est très courante. Pour autant, connaître ses risques et prendre les mesures nécessaires peut contribuer à réduire les risques d’infection. Certaines mesures qui peuvent être prises sont les suivantes :
- Faites-vous vacciner : les vaccins aident à protéger les hommes et les femmes. Ils sont appliqués en 3 doses sur une période de 6 mois. Le Center for Disease Control des États-Unis recommande la vaccination à partir de 11 ans
- Utilisez des préservatifs
- Évitez les rapports sexuels sans protection
- Maintenez une bonne hygiène génitale
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Social and psychological impact of HPV testing in cervical screening: a qualitative study
K McCaffery, J Waller, J Nazroo, and J Wardle. School of Public Health, Edward Ford Building (A27), University of Sydney, Australia. Department of Epidemiology and Public Health, London, England. - Human papillomavirus (HPV). World Health Organization. https://www.who.int/immunization/diseases/hpv/en/
- Sixteen, Going on HPV 16
- HPV, oral sex, oral cancer, anal cancer, other cancer, fingers, sex toys. Mark Borigini M.D.Pscology Today. https://www.psychologytoday.com/us/blog/overcoming-pain/201711/sixteen-going-hpv-16
- Psychological Impact of Primary Screening (PIPS) for HPV: a protocol for a cross-sectional evaluation within the NHS cervical screening programme. Emily McBride, Laura Marlow, Alice S Forster, Sue Moss, Jonathan Myles, Henry Kitchener, Julietta Patnick, Jo Waller. Epidemiology and Public Health, Health Behaviour Research Centre, University College London, London, UK, Wolfson Institute of Preventive Medicine, Queen Mary University of London, London, UK. https://bmjopen.bmj.com/content/6/12/e014356
- Virus del papiloma humano genital. La realidad. Centro de Control y Prevención de Enfermedades. https://npin.cdc.gov/stdawareness/the-facts/spanish/04_genital_hpv_sp.pdf