Identifier les mécanismes cérébraux pour arrêter de fumer

Identifier les mécanismes cérébraux pour arrêter de fumer

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

Nous devons prendre en compte que fumer est un acte mécanique et répétitif qui nous conditionne, surtout psychologiquement. Du contrôle de ces pulsions dépend la réussite au moment de vouloir arrêter cette habitude si nocive.

Une étude récente sur les habitudes pour arrêter de fumer, publiée dans la revue JAMA Psychiatry, apporte des nouvelles importantes.

Il a été révélé que la possible force ou faiblesse de nos mécanismes cérébraux d’inhibition du cerveau sert à conditionner la facilité ou la difficulté pour arrêter de fumer.

Pour de nombreux-ses fumeur-se-s, arrêter de fumer est quelque chose de très compliqué. Quelles en sont les raisons ?

La nicotine est le premier élément addictif, mais il y a plus encore.

Le comportement automatisé pour arrêter de fumer

Fumer est un comportement automatisé et il ne peut être contrôlé (et inhibé) par des cheminements cérébraux précis.

Ce type de circuits seraient interrompus et ne fonctionnent pas correctement chez de nombreux-ses fumeur-se-s.

La personne qui fume un paquet par jour de cigarette est arrivée à faire de cette habitude quelque chose de répétitif, de mécanisé, qu’elle a besoin de faire pour une question mentale.

Et cela va bien plus loin que l’addiction à la nicotine et à d’autres substances inhérentes au tabac.

L’une des informations qu’apporte l’étude c’est qu’à un moindre niveau d’oxygénation du sang dans le circuit de contrôle de l’inhibition, plus grande est la probabilité que la personne résiste à la tentation de fumer.

  • De cette manière il existerait d’importants facteurs neurobiologiques conditionnant qui expliqueraient pourquoi certain-e-s fumeur-se-s ont plus de difficulté à arrêter de fumer.

Avec ces informations en main, les scientifiques analysent le possible potentiel des différents traitements, qu’ils soient pharmacologiques ou de changements de comportement.

Ces thérapies auraient pour but de renforcer la communication dans le circuit du contrôle de l’inhibition des personnes fumeuses. Et aider ces personnes à arrêter de fumer.

Détails des tests

A l’origine de ces recherches, furent examinés les réseaux de contrôle inhibiteur des cerveaux de plusieurs fumeurs.

Ces derniers étaient dépendants à la nicotine et s’engagèrent à essayer un programme pour arrêter de fumer sur plusieurs semaines.

Au début du programme, les chercheur-se-s ont utilisé une résonance magnétique fonctionnelle pour surveiller l’activité cérébrale. Tandis que les patient-e-s qui voulaient arrêter de fumer réalisaient des tâches de contrôle inhibiteur.

  • Les participant-e-s de l’étude devait appuyer sur une touche de l‘ordinateur à chaque fois qu’apparaissait un cercle de couleur sur l’écran.

Parfois un cercle d’une autre couleur apparaissait.

  • Les réponse liées au niveau d’oxygénation du sang indiquaient que le cerveau utilisait davantage de ressources pour inhiber la réponse automatique d’appuyer sur la touche lorsqu’apparaissait le cercle “bizarre”.

Conclusions de l’étude

Après deux mois, parmi les participant-e-s qui voulaient arrêter de fumer, 50 % y étaient parvenu-e-s.

Les patient-e-s qui n’ont pas réussi à arrêter cette habitude, avaient obtenu les mêmes scores lors des épreuves de contrôle inhibiteur que celleux qui ont réussi à arrêter de fumer.

Cependant, on avait l’impression que leur comportement automatisé était très fort et très assimilé.

Ces preuves réaffirment que les différences biologiques peuvent aider à expliquer pourquoi certain-e-s fumeur-se-s qui essaient d’arrêter de fumer y arrivent mieux que d’autres.

Bonnes habitudes pour arrêter de fumer

La première étape pour arrêter de fumer est d’identifier ces moments où vous avez une plus grande envie de fumer.

Le matin ? Après le déjeuner ou après eu des relations sexuelles ? En conduisant une voiture ?

Il est également possible de demander de l’aide à la famille, aux ami-e-s et aux collègues de travail.

  • Il faut informer de la date du début du traitement. A ce moment, le/la fumeur-se doit se débarrasser de toutes ses cigarettes et de toute trace de tabac.
  • De la même manière, il faut nettoyer tout ce qui sent la fumée, comme les vêtements et les meubles.
  • Aux endroits où iel avait l’habitude d’avoir des cigarettes, iel peut mettre des bonbons, des chewing-gums ou des biscuits.
  • C’est efficace, surtout pour les personnes très dynamiques ou nerveuses, trouver des activités qui occupent leurs mains et garde leur esprit diverti.

Essayez avec les jeux sur téléphone portable ou les mots-croisés.

Un nouveau style de vie

Il faut changer les habitudes quotidiennes et les horaires. Cela est sensé aider à arrêter de fumer.

  • Par exemple, manger à des heures différentes, faire plusieurs petits repas au lieu d’un plus copieux, changer de chambre, de mobilier, etc.
  • L’exercice est toujours positif, mais également pour arrêter de fumer. En plus de réduire l’anxiété et le stress, cela créé une sensation de bien-être physique et mental qui réduit le besoin de fumer.

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