Jeûner pendant la grossesse : risques et recommandations
Le jeûne pendant la grossesse est une pratique qui comporte des risques. Comme on le sait, au cours de cette étape, une nutrition adéquate est essentielle pour maintenir la bonne santé de la mère et du bébé. Dès lors, se priver de nourriture est plus que discutable.
Malgré cela, certaines femmes choisissent de jeûner à ce stade, soit pour des raisons religieuses, soit en raison de convictions sur le mode de vie qu’elles devraient mener. Aujourd’hui, la science a trouvé des preuves que cela n’est pas sain et, au contraire, entraîne des complications. Pour en savoir plus, continuez à lire.
Le jeûne pendant la grossesse
Le jeûne est à la mode dans le monde, car sa pratique a été associée à certains avantages pour la santé. En particulier, le jeûne intermittent est devenu une tendance en raison de ses effets sur la perte de poids et des symptômes du syndrome métabolique.
Dans tous les cas, c’est une stratégie qui devrait être appliquée entre les mains des professionnels de la santé ou de la nutrition, car elle ne convient pas à tout le monde. Dans le cas de la grossesse, il n’y a pas suffisamment de preuves sur ses effets. Pourtant, certaines études associent sa pratique à un risque accru de diabète gestationnel et de déclenchement du travail.
Effets possibles du jeûne pendant la grossesse
Il y a quelques années, une étude sur les effets du jeûne pendant la grossesse a été réalisée sur un groupe de rats. Ainsi, il a été constaté que les animaux qui ne mangeaient pas pendant plus de 12 heures augmentaient le risque d’avoir des accouchements prématurés.
En effet, la privation de nourriture augmente une substance appelée hormone de libération de la corticotropine, qui peut stimuler le travail, même s’il est prématuré.
Des études similaires chez l’homme font défaut, mais les résultats incitent les scientifiques à considérer trois effets possibles du jeûne pendant la grossesse. Cela comprend les éléments suivants :
- Faible poids à la naissance. Le jeûne provoque une malnutrition temporaire qui peut avoir des effets permanents sur le fœtus. Il ne s’agit pas seulement d’un faible poids à la naissance, mais d’un risque accru que l’enfant développe un diabète de type 2 ou des problèmes rénaux.
- Déficience cognitive. Les restrictions nutritionnelles peuvent augmenter les niveaux de cortisol, l’hormone du stress. Si cela se produit, cela pourrait entraîner des troubles cognitifs chez l’enfant.
- D’autres. Parfois, s’abstenir de manger entraîne la production de corps cétoniques, des molécules qui apparaissent dans le foie et qui pourraient avoir des effets négatifs sur le fœtus.
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Jeûne intermittent
L’une des pratiques à la mode est le jeûne intermittent, auquel on attribue de nombreux bienfaits. Cela consiste à se priver de nourriture pendant une durée limitée, soit tous les jours, un jour sur deux ou une fois par semaine.
Comme nous l’avons déjà mentionné, c’est une stratégie qui ne convient pas à tout le monde ; parmi celles-ci, les femmes enceintes. S’il est vrai que sa pratique contribue à la perte de poids, en phase de gestation elle représente plus de risques que de bénéfices.
Le jeûne prolongé
Une enquête menée sur des moutons a révélé qu’après plusieurs heures de jeûne, les mouvements respiratoires du fœtus étaient réduits. Quand ils ont mangé à nouveau, les valeurs se sont normalisées.
En revanche, une étude menée auprès de femmes qui jeûnent pendant la grossesse, pour le ramadan, n’a pas trouvé que cette pratique causait de graves problèmes au fœtus. Cependant, une autre étude récente est parvenue à des conclusions différentes.
Dans ce dernier cas, 41 000 enfants de mères musulmanes qui avaient jeûné pendant la grossesse pendant le Ramadan ont été étudiés. Une augmentation de la mortalité infantile de 33 % a été constatée lorsque le jeûne était pratiqué dans les premières semaines de grossesse ; 29 % au premier trimestre et 22 % au troisième trimestre.
Alimentation de base pendant la grossesse
Une femme enceinte ne devrait pas manger pour deux, mais elle devrait ingérer les nutriments nécessaires pour assister la croissance et le développement de cette nouvelle vie. L’idéal est de répartir les apports en cinq repas quotidiens, accompagnés d’une consommation optimale d’eau. Les nutriments à privilégier sont les suivants :
- Acide folique.
- Fer.
- Calcium.
- Pyridoxine.
- Protéines.
- Zinc.
Recommandations finales
Le jeûne pendant la grossesse n’est pas une option à envisager. Pas court, pas long, pas d’aucune sorte. Comme nous l’avons vu, bien qu’il n’existe pas d’études concluantes à ce sujet, les éventuels effets négatifs sont une raison suffisante pour ne pas prendre de risque.
C’est normal qu’il soit important de surveiller son poids, mais cette méthode n’est pas la meilleure option à ce stade. Il est nécessaire de suivre les recommandations du médecin et du nutritionniste, qui comprennent une alimentation saine, la pratique d’une activité physique et la prise en charge des émotions.
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