La grossesse psychologique : de quoi s'agit-il ?
Nous avons tous entendu parler du concept de grossesse psychologique. Cependant, nous pouvons le considérer comme quelque chose de lointain. Un concept que nous avons vu dans certains films ou documentaires.
Nous avons parfois entendu le terme de grossesse psychologique parce qu’un animal de notre maison en a souffert. Cela arrive généralement aux chiennes. Toutefois, les femmes peuvent aussi souffrir de ce type de grossesse, que l’on appelle aussi pseudocyèse. Tout au long de cet article, nous découvrirons ses caractéristiques et les options de traitement les plus appropriées.
Caractéristiques d’une grossesse psychologique
A l’heure actuelle, les cas de grossesse psychologique sont assez rares, du moins dans notre société. La raison en est, comme l’indiquent certaines études, la signification sociale de la grossesse.
Il y a de nombreuses années, les femmes avaient besoin d’avoir des enfants pour sentir qu’elles avaient atteint leur but. Etant biologiquement prédisposée à la grossesse, l’impossibilité de concevoir et le stress que cela impliquait, la rendait sensible à la pseudocyèse.
Aujourd’hui, l’importance d’avoir des enfants est considérablement réduite. Il existe maintenant d’autres types d’intérêts et être mère est une option que beaucoup de femmes ne prennent pas.
Cependant, elles ne doivent pas se sentir mal à l’aise. Examinons toutefois les caractéristiques qui nous permettent de détecter une grossesse psychologique :
- Augmentation du volume et du poids de l’abdomen
- Nausées matinales équivalentes à celles d’une grossesse
- Absence de menstruation
- Augmentation de la poitrine et de la production de lait
- Sensation que le bébé bouge
Bien que tous ces symptômes puissent clairement indiquer une grossesse, dans le cas d’une pseudocyèse, ils apparaissent sans qu’aucun bébé ne soit présent.
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Cas réel de pseudocyèse
Le Dr Ana Cecilia Marquez a rédigé un cas de véritable grossesse psychologique. Elle y explique comment une patiente de 34 ans s’est présentée à son cabinet avec une grossesse de 28 semaines. Du moins, c’est ce qu’elle affirmait.
La raison de cette consultation était le manque de mouvements du bébé. Sa grossesse avait été diagnostiquée en raisons des symptômes qu’elle présentait. Ceux-ci étaient :
- Aménorrhée ou absence de menstruation
- Sécrétion de lait
- Augmentation du volume abdominal
- Somnolence excessive ou hypersomnie
- Augmentation de l’appétit
- Vertiges et vomissements
- Modifications de la pigmentation de la peau
Après avoir corroboré cette symptomatologie, une étude a été réalisée sur la patiente dans laquelle il était évident qu’il y avait une absence de battements de cœur du bébé. Une échographie a été réalisée, dont les images n’ont pas révélé que la femme était enceinte.
Traitement de la grossesse psychologique
Comme nous l’avons vu, une grossesse psychologique provoque des symptômes réels mais ils ne correspondent pas à l’état de la femme qui les subit. Ce n’est pas une situation facile, c’est pourquoi les traitements se concentrent généralement sur l’aspect psychologique.
Soins psychologiques
Ce type de soins est essentiel lorsqu’une grossesse psychologique est diagnostiquée. Souvent, les femmes l’expriment comme un moyen d’échapper à une émotion qu’elles ne peuvent pas gérer.
De plus, leur anxiété d’être mère et l’incapacité d’en faire une réalité (que ce soit en raison de problèmes de couple ou d’infertilité), peuvent provoque un stress et une anxiété qui conduisent à la pseudocyèse.
Tout cela sera traité dans le bureau d’un psychologue. Normalement, la femme montre un rejet face à la possibilité de ne pas être enceinte. Cependant, dès qu’elle accepte ce qui lui arrive, ce type de grossesse disparaît généralement spontanément.
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2. Participation psychiatrique
S’il est important de consulter un psychologue, l’intervention d’un psychiatre peut également être importante. En réalité, ces deux professionnels agissent généralement ensemble dans certaines situations pour obtenir de meilleurs résultats.
En outre, dans le cas d’une grossesse psychologique, des médicaments peuvent être nécessaires pour provoquer l’ovulation, dont l’absence provoque une aménorrhée. De cette façon, la patiente peut être consciente, avec le retour des menstruations, que sa grossesse ne se trouvait que dans son imagination.
L’une de vos proches a-t-elle déjà souffert d’une grossesse psychologique ? Un de vos animaux domestiques en a-t-il déjà fait l’expérience ? Nous espérons que cet article vous a aidé à mieux comprendre cette situation que vivent certains femmes.
Avec tout cela, nous soulignons l’importance de se mettre entre les mains de professionnels de la santé psychologique, car avec leur aide vous pourrez non seulement résoudre cette situation, mais aussi trouver une solution et améliorer le bien-être de la patiente.
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