La vitesse à laquelle nous mangeons influence-t-elle notre poids ?

La vitesse à laquelle nous mangeons est un facteur important pour bien digérer et favoriser la perte de poids pour ceux d'entre nous qui travaillent à garder la ligne.
La vitesse à laquelle nous mangeons influence-t-elle notre poids ?

Écrit par María Vijande

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

Nombreux sont ceux qui essaient de perdre du poids et qui recherchent donc toutes les astuces et méthodes possibles pour diminuer leur quantité de calories. Cependant, bien souvent, ils se concentrent uniquement sur le “que” manger et non sur le “comment” manger. Connaissez-vous l’influence de la vitesse à laquelle nous mangeons ?

Certaines études montrent que la vitesse à laquelle nous mangeons des aliments est liée à la prise de poids. Une raison possible à cela pourrait être que manger lentement nous permet d’avoir une meilleure compréhension de la sensation de faim ou de la satiété.

Par ailleurs, manger plus lentement semble également influencer la quantité d’eau que nous buvons et l’expansion de notre estomac . Cela affecte le processus biologique qui détermine la quantité de nourriture qu’une personne peut consommer.

Hormones de satiété

La vitesse à laquelle nous mangeons influe sur la prise de poids

Manger trop rapidement empêche le bon fonctionnement du mécanisme biologique qui informe l’organisme du niveau de satiété. Cette information est régulée par une série d’hormones , la principale étant la cholécystokinine. Lorsque nous mangeons, un mécanisme se met en marche, qui informe le cerveau que nous sommes déjà « pleins ».

Lorsque nous sommes conscients de cette sensation, nous pouvons arrêter de manger les aliments dont nous n’avons pas besoin, car nos besoins nutritionnels sont déjà satisfaits. Cependant, ce mécanisme a besoin de temps pour être activé. Donc, si nous mangeons trop vite, nous avons peut-être mangé plus de nourriture que nécessaire.

Manger trop vite réduit la sécrétion d’hormones indiquant la satiété. L’intestin grêle sécrète de la cholécystokinine lorsque la nourriture provient de l’estomac et donne le signal nécessaire pour arrêter de manger.

Études sur la relation entre la vitesse à laquelle nous mangeons et la prise de poids

Plusieurs études nous indiquent que manger plus lentement pourrait réduire considérablement la quantité de nourriture que nous ingérons.

L’une de ces études a été menée auprès d’un petit groupe de participants comprenant des personnes de poids normal et obèses ou en surpoids. Toutes ont eu la possibilité de manger de manière détendue et dans des conditions leur permettant de s’alimenter lentement. Ensuite, lors d’un autre repas, ceci devaient respecter un temps imparti.

Le résultat est simple : tous les participants mangeaient moins de nourriture lorsqu’ils mangeaient lentement et avaient moins faim par la suite, par rapport au repas avalé rapidement Seules les personnes qui avaient un poids normal ont significativement réduit leur apport calorique.

Que pouvons-nous faire pour réduire la vitesse à laquelle nous mangeons ?

Il est important de manger lentement
  • L’espace est important : vous devez être au calme et dans un endroit qui vous invite à manger de manière détendue. Les professionnels conseillent de manger avec la télévision éteinte car cela peut détourner l’attention et nous faire manger inconsciemment plus rapidement
  • Vous devriez mâcher entre 20 et 25 fois par bouchée : essayez d’identifier les ingrédients, de reconnaître chaque goût et chaque texture
  • Utilisez des couverts même pour manger de la pizza ou vos petits en-cas
  • Manger en présence d’autres personnes nous permet de socialiser et donc de manger plus lentement

 


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Gómez G., Alvarado M., Obesidad y mecanismos reguladores del apetito. Rev Med Hosp Nac, 1999.
  • Andrade AM., Green GW., Melanson KJ., Eating slowly led to decreases in energy intake within meals in healthy women. Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics, 2008.
  • Warrilow A., Mellor D., McKune A., Pumpa K., Dietary fat, fibre, satiation, and satiety a systematic review of acute studies. Eur J Clin Nutr, 2019. 73 (3): 333-344.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.