Maladie rénale chronique : les nouvelles directives nutritionnelles
L’optimisation de la nutrition dans la maladie rénale chronique est cruciale pour améliorer la qualité de vie des patients et ainsi prévenir la progression de la pathologie. Depuis quelques années, on assiste à un changement de tendance en matière d’apports nutritionnels qu’il est bon de connaître, même si chaque cas est particulier.
Une alimentation adéquate peut servir à potentialiser les effets de la pharmacologie ou à faciliter le mode de vie qui accompagne de nombreuses maladies chroniques. Une alimentation optimale permet de jouir d’un plus grand bien-être.
Les protéines dans la maladie rénale chronique
L’un des nutriments qui fait l’objet d’une surveillance étroite dans le cadre de l’insuffisance rénale chronique est la protéine. Jusqu’à très récemment, une réduction significative de sa consommation était recommandée pour prévenir la progression de la pathologie et réduire la charge de travail des reins.
Cependant, les tendances actuelles encouragent la substitution d’une partie de la protéine d’origine animale par une protéine d’origine végétale.
Cela permet de prévenir le catabolisme des protéines en interne, ce qui entraînerait à moyen terme une sarcopénie. Cette pathologie est nocive pour l’organisme et aggrave généralement le pronostic d’autres morbidités. Pour l’éviter, il est crucial de répondre aux besoins en protéines tout au long de la journée, comme en témoignent des recherches publiées dans la revue BioMed Research International.
Il est vrai que les protéines d’origine animale ont une valeur biologique supérieure et concentrent tous les acides aminés essentiels. Cependant, la digestion des légumes est plus simple : elle entraîne moins de charge de travail pour les reins et le foie. Ce point n’est pas pertinent pour les personnes en bonne santé, mais lorsqu’il y a une pathologie dans l’un des organes filtrants, il pourrait faire la différence.
Optimisation de l’alimentation pour réduire l’inflammation
Les personnes qui ont développé une maladie rénale chronique ont tendance à avoir des niveaux accrus d’inflammation systémique. Cela amène d’autres systèmes à commencer à échouer dans leur fonctionnement, générant des pathologies comorbides.
La prévalence du diabète de type 2 ou du syndrome métabolique chez ces personnes est élevée. Pour éviter cette situation, certaines stratégies diététiques devront être mises en place.
La première consiste à augmenter la consommation de légumes. Les fruits et les légumes sont une source de composés phytochimiques, des éléments ayant une puissante action antioxydante et anti-inflammatoire.
Ils sont capables de neutraliser la formation de radicaux libres et leur accumulation ultérieure dans les tissus, ce qui est associé à une diminution du risque de développer d’autres pathologies. Cela est confirmé par une étude publiée sur European Journal of Medicinal Chemistry.
De manière générale, il convient de privilégier la consommation de légumes par rapport aux fruits. Ces derniers contiennent certains sucres simples qui peuvent ne pas être positifs s’ils sont consommés en grande quantité ou s’il existe des maladies sous-jacentes.
Cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas figurer dans l’alimentation, mais qu’il convient d’accorder une plus grande importance aux légumes, tels que les légumes crucifères.
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Attention à l’acidose métabolique
Dans le cadre d’une maladie rénale chronique, une situation connue sous le nom d’acidose métabolique peut être générée, dérivée de l’incapacité des reins à filtrer les produits d’excrétion et les métabolites. Les chances sont augmentées lorsque le régime alimentaire comprend de nombreux aliments d’origine animale, car la synthèse d’acide augmente, en raison du soufre présent dans les acides aminés, comme la méthionine et la cystéine.
Pour cette raison, il est important de privilégier la consommation d’aliments d’origine végétale dans ce genre de situation, comme nous l’avons déjà mentionné. Cela ne signifie pas que la viande, les produits laitiers et les œufs ne peuvent pas être consommés, mais ils doivent être consommés avec modération.
Autrement, une acidose pourrait se développer avec une perte subséquente de calcium dans l’urine. La conséquence en est l’ostéoporose.
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Les teneurs en phosphore et potassium
Parmi les micronutriments clés dans la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique, figurent le phosphore et le potassium, notamment en cas de dialyse. La tendance est de restreindre leur apport chez ces patients. Les recherches les plus récentes suggèrent que le phosphore et le potassium présents dans les aliments d’origine végétale ne sont pas excessivement biodisponibles, en partie à cause de la présence de fibres.
Les fibres augmentent, elles, le volume du bol fécal et facilitent la motilité, mais elles agissent également comme des antinutriments. D’autre part, elles servent de substrat énergétique aux bactéries qui vivent dans le tube digestif et qui composent le microbiote.
Ce dernier point est positif, puisque le maintien de la densité et de la diversité des micro-organismes dans l’intestin a été associé à une meilleure santé générale.
Ce qui semble clair, c’est que le besoin de fibres dans le régime des patients atteints d’insuffisance rénale chronique est une autre raison de consommer régulièrement des légumes. Il convient d’effectuer des analyses de temps à autre pour vérifier que les niveaux de nutriments sont adéquats.
Optimiser la nutrition dans la maladie rénale chronique est possible
Actuellement, on estime que 9 % de la population mondiale adulte souffre de maladie rénale chronique. Il est donc essentiel de savoir optimiser l’alimentation pour faciliter la prise en charge de la pathologie et prévenir sa progression.
Autrement, une dialyse régulière pourrait être nécessaire. Les reins pourraient même cesser de remplir leurs fonctions, ce qui est une situation grave.
Bien entendu, il est essentiel d’adopter d’autres bonnes habitudes de vie. Il est important de prévenir le surpoids et l’obésité pour éviter les situations qui aggraveraient davantage l’inflammation dans l’environnement interne.
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