Microbiome de la peau : pourquoi est-il si important ?
Le microbiome de la peau est un concept qui est de plus en plus étudié par les dermatologues, ainsi que par les immunologistes. Il ne faut pas confondre le microbiome avec le microbiote intestinal qui, bien que similaire, n’est pas la même chose.
Lorsque nous faisons référence au microbiote, nous évoquons les micro-organismes qui vivent dans un organisme plus grand. L’ensemble de bactéries qui logent dans l’intestin en est un exemple. Mais un autre concept est celui du microbiome, qui comprend les micro-organismes ainsi que leur information génétique.
Par conséquent, le microbiome de la peau est l’ensemble des micro-organismes et de leur matériel génétique que l’on trouve généralement dans notre tissu cutané. En effet, même si nous n’avons pas l’habitude d’y penser, des bactéries et des champignons vivent en permanence sur notre peau sans causer de maladie.
On estime que le microbiome de la peau est très important, pesant – si nous pouvions le peser – jusqu’à la moitié de notre masse corporelle. Ce volume fonctionne comme une barrière défensive contre le monde extérieur.
A propos de la peau…
Pour de nombreuses personnes, le microbiome fait partie de la définition de la peau. D’autre part, nous partons du principe que nous ne pouvons pas vivre sans ces micro-organismes présents dans le tissu cutané.
La peau fait partie d’un système appelé le système tégumentaire. Nous incluons ici la peau, les phanères, les glandes ainsi qu’une partie des muqueuses qui s’étendent depuis la peau vers les cavités.
Une fonction clé de cet organe est la protection. En réalité, il s’agit de la première barrière physique et immunologique dont dispose l’organisme pour stopper la propagation des infections et des agents externes nocifs.
En tant que barrière physique, elle s’interpose avec l’extérieur. Et en tant que barrière immunologique, nous comptons de multiples cellules de défense qui se répartissent dans tout le tissu cutané.
La régulation de l’homéostasie trouve également dans la peau un organe vital et nécessaire. Par exemple, pour maintenir la température corporelle, nous avons besoin de la peau pour effectuer les échanges de froid et de chaleur nécessaires. De plus, des substances et hormones doivent passer par la peau pour devenir actives. C’est le cas de la vitamine D.
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Les fonctions du microbiome de la peau
Nous venons d’indiquer que le microbiome de la peau faite partie du système immunitaire. L’ensemble de micro-organismes qui vivent dans la peau contribue aux fonctions de barrière cutanée.
De même, cet habitat créé par les bactéries et les champignons repoussent d’autres agents externes nocifs qui souhaiteraient s’y installer. Si une bactérie pathogène veut envahir la peau, elle doit d’abord entrer en compétition avec les bactéries qui s’y trouvent déjà.
D’autre part, le microbiome de la peau possède son propre pH. Autrement dit, il fonctionne à une certaine acidité qui détermine le pH cutané. Cette valeur de pH est également immunologique et permet de créer un environnement inhospitalier à certains microbes.
Une autre fonction est la cicatrisation et la réparation. En cas de lésions cutanées, la guérison dépendra notamment de la santé du microbiome. Ce dernier aide effectivement le processus de cicatrisation à se dérouler du mieux possible. L’inflammation sera sous contrôle si les micro-organismes de la peau se trouvent en harmonie les uns avec les autres.
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Chaque partie de la peau possède son propre microbiome
Certaines études scientifiques menées dans le monde entier ont cherché à classer le microbiome de la peau afin de savoir, avec une plus grande précision, quels sont les micro-organismes qui occupent chaque région du corps. Les résultats suggèrent que chaque zone cutanée dispose de son propre microbiome.
Malgré les différences entre elles, les régions sont plutôt stables dans le temps. Cela signifie que les bactéries du visage, par exemple, ont tendance à rester les mêmes au fil des années, même lorsqu’elles sont confrontées à diverses conditions.
Les zones qui conservent davantage leur population sont les régions grasses de la peau. Une population bactérienne très stable se trouve dans le conduit auditif externe, qui compte également des champignons comme habitants réguliers.
En revanche, les zones humides sont plus instables. On observe des changements dans le microbiome des pieds que l’on ne retrouve pas dans d’autres régions similaires, telles que les mains. L’explication réside dans l’accumulation d’humidité qui est un facteur fondamental de croissance et de développement de microbes.
Le microbiome de la peau est essentiel
Nous possédons tous un microbiome cutané. Il n’a rien de mauvais, bien au contraire, il est indispensable. Grâce à ces organismes microscopiques, nous évitons des maladies qui pourraient nous compliquer l’existence. Enfin, il faut comprendre que le soin de la peau aura un impact sur la santé de ses bactéries. Et, par extension, cela améliorera nos défenses.
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