Pourquoi les réactions allergiques se développent-elles ?

La prévalence des allergies a augmenté de manière considérable, notamment chez les jeunes. Ce constat nous amène à la question suivante : pourquoi les réactions allergiques se développent-elles chez les êtres humains ? Sachez-en plus ici ! 
Pourquoi les réactions allergiques se développent-elles ?
Samuel Antonio Sánchez Amador

Rédigé et vérifié par Le biologiste Samuel Antonio Sánchez Amador.

Dernière mise à jour : 10 août, 2022

La plupart d’entre nous ont déjà eu la malchance d’avoir souffert d’une allergie. Les réactions allergiques augmentent au sein de la population. On estime qu’entre 30 et 40 % de la population mondiale a déjà souffert d’une allergie. Alors, comment les réactions allergiques se développent-elles ?

Une réaction allergique correspond à une réaction du système immunitaire face à une substance qui, généralement, est inoffensive. Cette réaction se manifeste par des symptômes caractéristiques lorsque la personne est en présence de l’allergène responsable de l’allergie.

En somme, le mécanisme de l’allergie est le suivant : les anticorps du système immunitaire identifient certains agents environnementaux inoffensifs comme des dangers potentiels et agissent donc en conséquence pour expulser ces agents. Une allergie se manifeste par une inflammation au niveau des sinux paranasaux, de la peau et du système digestif, entre autres.

L’existence de la réaction allergique nous amène à la question suivante : pourquoi notre propre système immunitaire se retourne contre nous alors qu’il n’y a aucun danger réel. Nous vous rassurons tout de suite, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. Une allergie a beau être désagréable, elle peut supposer une avancée évolutive clé pour l’espèce humaine.

Pour en savoir plus sur le sujet, continuez donc votre lecture ! Vous en saurez plus sur le développement de l’allergie et sur son rôle pour l’évolution humaine.

Pourquoi les réactions allergiques se développent-elles ?

Le véritable rôle des réactions allergiques fait encore l’objet de débats et de recherches. Selon l’hypothèse de l’hygiène, les allergies se sont répandues de manière globale à cause du manque d’exposition à des agents pathogènes réels.

Une étude publiée sur Plos Computational Biology soutient que les protéines trouvées dans des éléments avec lesquels nous sommes quotidiennement en contact sont similaires à celles des parasites corporels. Le manque d’activité au sein de notre système immunitaire fait que ce système considère un quelconque signal similaire à un agent pathogène comme un danger potentiel, raison pour laquelle il provoque une réaction allergique.

L’étude précédemment citée fournit des preuves qui soutiennent cette hypothèse :

  • l’équipe de recherche a enregistré en laboratoire la réaction des anticorps face à une protéine provenant d’une espèce de parasite, Schistosoma mansoni. La protéine en question était très similaire à celle présente dans le pollen de bouleau
  • Les anticorps qui ont éliminé la protéine du parasite cité ont aussi réagi face au pollen de bouleau

Ces résultats, aussi simples soient-ils, fournissent beaucoup d’informations. Il est possible que, face au manque d’alertes réelles, notre système immunitaire crée ses propres alertes.

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Une femme qui se mouche du fait de réactions allergiques

Une réponse peut-être pas si accidentelle que ça…

Nous pourrions nous contenter de cette explication, car elle est plutôt convaincante et des preuves scientifiques soutiennent, qui plus est, cette hypothèse. Néanmoins, d’autres hypothèses pertinentes ont été établies.

Certaines études rassemblées dans cet article de la revue Scientific American suggèrent que les réactions allergiques ne sont pas du tout accidentelles. L’allergie nous permettrait de nous protéger des toxines présentes dans l’environnement.

  • Dans l’une de ces études, des souris ont d’abord été exposées à une petite dose de venin, puis, au bout de plusieurs semaines, à des doses de venin plus fortes. Certaines d’entre elles ont seulement été exposées à une forte dose.
  • Les résultats furent les suivants : les souris qui avaient été exposées à des petites doses de venin avant d’être exposées à une forte dose ont développé une réponse immunitaire beaucoup plus importante face à la dose de venin plus forte en comparaison avec celles qui avaient seulement été exposées à une forte dose.
  • La conclusion fut donc la suivante : l’exposition à une dose initiale a permis au système immunitaire de développer des anticorps spécifiques afin d’être prêt en cas d’attaque plus sévère.

Que signifient ces conclusions ?

Au vu des résultats, il n’est pas farfelu de penser que via les vomissements, le manque d’air et encore d’autres symptômes caractéristiques des réactions allergiques, notre corps nous prépare tout simplement à des situations de danger réelles.

Cette théorie suggère que les réactions allergiques correspondent à un mécanisme évolutif. Les réactions allergiques face à des agents peu nuisibles nous apprennent à éviter des situations plus risquées pour l’espèce humaine. Selon cette hypothèse, notre système immunitaire se prépare à affronter des dangers plus graves en provoquant des réactions allergiques.

Une femme souffrant de réactions allergiques qui éternue

Pourquoi les réactions allergiques se développent-elles ? Une question sans réponse

Comme nous l’avons vu, il existe deux théories pour expliquer l’augmentation de la prévalence des réactions allergiques. Pour le moment, il n’y aucune certitude sur la question, il y a seulement différentes hypothèses. La véritable raison pour laquelle les allergies se développent continue d’être une énigme.

 


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