Quelles sont les maladies qui touchent le plus les hommes ?
Il y a des maladies qui touchent plus les hommes que les femmes. Pourquoi ? Pour de multiples raisons, allant de l’anatomie masculine elle-même (les hommes ont une prostate et les femmes non) à la génétique et aux habitudes.
L’identification de ces pathologies est importante pour la santé publique et pour chaque patient en particulier. C’est peut-être là l’un des plus grands défis : reconnaître les facteurs de risque pour agir à l’avance.
Aussi, les hommes négligeraient plus leur santé. Peut-être que ce n’est pas qu’un mythe. Au Brésil, des recherches ont mis en évidence le fait que les hommes consultent rarement et le font lorsque les symptômes sont avancés, réduisant ainsi les chances d’un diagnostic précoce.
Découvrez les maladies qui affectent le plus les hommes dans le monde.
Les maladies cardiovasculaires
Les maladies cardiovasculaires sont très fréquentes chez les hommes. Nous incluons ici l’infarctus du myocarde, qui est peut-être la forme de présentation la plus mortelle.
Mais il y a aussi l’insuffisance cardiaque, qui est plus progressive, et l’hypertension artérielle silencieuse. L’Organisation panaméricaine de la santé (OPS) rapporte que plus de 40 % des hommes ne sont pas conscients de leur état d’hypertension.
Ce dernier problème est très grave. Comme il n’y a pas de symptômes spécifiques de l’hypertension artérielle qui incitent à changer ses habitudes, les patients ont tendance à perpétuer des comportements à risque. Le régime alimentaire n’est pas modifié, l’exercice physique est insuffisant et des substances toxiques sont consommées, comme l’alcool.
Le simple fait d’être un homme est un facteur de risque de pathologies cardiovasculaires. Cependant, à mesure que les années passent, le risque chez les femmes augmente, en raison des changements de la ménopause.
Une situation différente est enregistrée avec les accidents vasculaires cérébraux (AVC). Il semble que les femmes aient un risque à vie plus élevé d’en souffrir. De plus, elles enregistrent une tendance à retarder la consultation lorsque les symptômes apparaissent.
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Le cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est la maladie oncologique qui touche le plus les hommes. Si l’on ajoute sa prévalence à celle des cancers du poumon et colorectal, la prévalence totale est de 40 % chez les hommes.
Certains facteurs de risque ont été identifiés comme des circonstances susceptibles d’augmenter la possibilité de souffrir de la pathologie. Ce sont les suivants :
- Plus de 50 ans
- Antécédent du même cancer chez des parents directs
- Indice de masse corporelle élevé, surpoids ou obésité
Avant l’âge de 40 ans, il est très rare qu’un homme reçoive un diagnostic de cancer de la prostate. Ainsi, l’American Cancer Society recommande les directives de dépistage suivantes :
- A partir de 50 ans, tous les hommes doivent se soumettre à des tests de dépistage.
- Entre 40 et 50 ans, les hommes à haut risque devraient également être testés chaque année.
Les tests les plus certifiés à des fins de détection précoce sont l’antigène spécifique de la prostate (APS), qui est mesuré dans le sang, et le toucher rectal. Cette dernière manœuvre s’effectue dans n’importe quel cabinet et ne nécessite aucune préparation préalable.
Suicide et dépression
Parmi les maladies qui touchent le plus les hommes, la dépression comporte un risque élevé de suicide. Les stéréotypes de genre sont un problème majeur qui entravent la consultation en santé mentale.
Beaucoup d’hommes croient que leur tristesse et leur angoisse sont des signes de faiblesse. Par conséquent, ils ne fréquentent pas les services psychiatriques et ne discutent pas de leurs expériences avec leur entourage proche. Le diagnostic est ainsi retardé et il est de plus en plus difficile d’agir pour éviter les conséquences.
Le paradoxe des données statistiques est que les femmes tentent davantage de se suicider, mais le taux de mortalité effectif de cette cause est plus élevé chez les hommes. En Amérique, les hommes représentent 79 % de tous ceux qui se suicident.
Les campagnes publiques de santé mentale pour sensibiliser à la réalité de la dépression semblent insuffisantes. De plus en plus d’hommes et de femmes sont diagnostiqués avec cette maladie et souffrent dans l’isolement.
Les hommes sont plus susceptibles de se suicider, car ils sont moins susceptibles de montrer leur dépression.[/atomik- citation ]
MPOC et cancer du poumon
L’une des pathologies qui touche le plus les hommes est la MPCO. C’est l’acronyme de maladie pulmonaire obstructive chronique, qui comprend la bronchite chronique et l’emphysème.
L’usage du tabac a toujours été la principale cause de ce problème. À cela, il faut ajouter le fait que certains hommes sont exposés à des substances cancérigènes par leur travail, lesquelles pénètrent dans les poumons par aspiration.
La MPOC et le cancer du poumon diminuent considérablement la qualité de vie des patients. Les problèmes d’oxygénation et les limitations des activités quotidiennes affectent la capacité à faire face à la maladie. Le fait de devoir utiliser de l’oxygène supplémentaire lorsque la détérioration est importante, entrave davantage la possibilité de mener une vie normale.
Bien que l’usage du tabac montre une diminution de la prévalence depuis 20 ans, l’incidence du cancer du poumon reste un problème majeur de santé publique. Il est également vrai qu’au fil des décennies, les femmes ont égalé les hommes dans le nombre annuel de cas.
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Les maladies qui affectent le plus les hommes sont le problème de tout le monde
Que certaines maladies touchent davantage les hommes ne veut pas dire qu’elles ne concernent que ces derniers. Tout le monde est exposé à des pathologies graves.
La prévention est une tâche qui exige des efforts conjoints. Les politiques publiques des gouvernements devraient également penser à des plans pour atteindre les patients qui refusent d’entrer en contact avec le système de santé.
En attendant, si vous êtes un homme et que vous remarquez un symptôme étrange dans votre corps, n’hésitez pas à consulter. Parfois, une simple visite chez un professionnel suffit pour régler un problème qui pourrait se compliquer à l’avenir.
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