Rétention urinaire : causes et traitements

Une rétention urinaire totale doit être immédiatement traitée à l'hôpital. Une rétention partielle nécessite une consultation médicale dans les plus brefs délais.
Rétention urinaire : causes et traitements
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

D’une manière générale, la rétention urinaire correspond à l’impossibilité de vider la vessie, malgré le désir de le faire. Cette condition est considérée comme une urgence médicale, qui peut être résolue en soins primaires.

Il y a plusieurs causes à l’origine de la rétention urinaire, mais la plus courante est liée à des conditions obstructives. Cette maladie peut également être causée par des infections, des inflammations, des problèmes neurologiques et des médicaments.

Selon les données disponibles, la rétention urinaire est l’urgence urologique la plus fréquente au niveau des soins primaires dans les hôpitaux. Elle est corrigée par l’utilisation d’une sonde temporaire qui facilite la vidange de la vessie.

Qu’est-ce que la rétention urinaire ?

La rétention urinaire correspond à l’incapacité d’uriner volontairement, malgré une vessie pleine. Cette anomalie peut apparaître à tout moment de la vie, mais elle est plus fréquente après la sixième décennie. A partir de ce moment, l’incidence augmente avec l’âge.

Ce trouble survient chez 10 % des hommes de plus de 70 ans, et chez plus de 30 % de ceux de plus de 80 ans. Bien qu’il n’y ait pas suffisamment de documentation à son sujet, on estime qu’elle est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes.

La rétention urinaire peut être totale ou partielle. Lorsqu’elle est partielle, elle provoque une augmentation de la fréquence des mictions, voire une incontinence urinaire.

Il est important de la différencier de l’anurie, qui est l’absence totale de production d’urine. Dans la rétention urine, de l’urine est produite, mais l’urine ne sort pas et s’accumule dans la vessie.

Obstruction urinaire.
Dans l’obstruction urinaire, il n’y a pas d’écoulement d’urine vers l’extérieur, même si la personne en ressent le besoin.

Les causes

Les causes à l’origine de la rétention urinaire ont été classées en quatre groupes : obstructives, infectieuses et inflammatoires, neurologiques et pharmacologiques.

  • Obstructions. Une condition anatomique empêche le passage de l’urine. Dans le cas des hommes, cela est généralement dû à une hypertrophie de la prostate ou à une hyperplasie bénigne de la prostate. Chez la femme, elle est lié à une maladie gynécologique.
  • Infections et inflammations. Chez l’homme, il peut s’agir de la prostatite aiguë, de l’urétrite, de maladies sexuellement transmissibles et de l’herpès génital. Chez la femme, la rétention urinaire est associée à des lésions vulvo-vaginales ou à une vulvovaginite.
  • Neurologiques. Dans ce cas, la rétention urinaire est causée par des lésions du nerf autonome périphérique, du cerveau ou de la moelle épinière. Elle se produit de la même manière entre les hommes et les femmes.
  • Pharmacologiques. La rétention urinaire fait partie des effets secondaires de certains médicaments. C’est le cas des anticholinergiques, des antidépresseurs tricycliques et des anti-inflammatoires non stéroïdiens.

Symptômes et diagnostic

Le principal symptôme de la rétention urinaire est la difficulté à commencer à uriner ou à uriner complètement. Cette difficulté se manifeste par de petites pertes pendant la journée, une augmentation de la pression abdominale, des efforts pour uriner, des mictions fréquentes et une nycturie (désir d’uriner la nuit).

Généralement, la rétention n’est pas totale : la personne finit par parvenir à uriner, mais pas à vider complètement la vessie. Si l’impossibilité d’uriner est absolue, la vessie s’enflammera rapidement et des douleurs difficiles à supporter feront leur apparition.

L’urine retenue est un terrain fertile pour les bactéries et donc un facteur de risque d’infection des voies urinaires. De plus, ce liquide favorise la prolifération de micro-organismes.

Lorsqu’une personne est incapable d’uriner, le diagnostic est évident. Si la rétention est partielle, un test est effectué pour déterminer la quantité d’urine restant dans la vessie après la miction. Plus précisément, une échographie de la vessie est effectuée ou un cathéter est inséré dans la vessie.

Que faire en cas de rétention urinaire ?

En cas d’impossibilité totale à uriner, la procédure à suivre consiste à insérer immédiatement une sonde urinaire, afin d’éliminer l’urine retenue. La décompression doit être provoquée par la sortie du liquide accumulé.

Le cathétérisme peut être de deux types : intermittent ou permanent. Dans le premier cas, la sonde est insérée et retirée, une action qui peut être effectuée par le patient avec une formation appropriée lorsqu’il s’agit d’un trouble récurrent. Dans le second cas, la sonde est laissée plus longtemps.

A terme, le médecin cherchera à déterminer la cause de la rétention urinaire. On estime que ce problème se reproduit chez 30 % des patients chez qui la cause initiale n’a pas été efficacement déterminée.


Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique


  • Rodríguez-López, M. R., Baluja-Conde, I. B., & Bermúdez-Velásquez, S. (2007). Patologías benignas de la próstata: prostatitis e hiperplasia benigna. Revista biomédica, 18(1), 47-59.
  • NEUROLÓGICA, R. E. V. (2010). Síndromes neurológicos paraneoplásicos (Parte II): Sistema Nervioso Periférico y Autonómico. Rev Mex Neuroci, 11(3), 226-233.
  • Pascua, N. (2017). Vejiga neurogénica con retención urinaria en caninos, respuesta terapéutica.

Ce texte est fourni à des fins d'information uniquement et ne remplace pas la consultation d'un professionnel. En cas de doute, consultez votre spécialiste.