Tanorexie : quand le bronzage devient une addiction
Nous savons que les extrêmes ne sont pas bons et que l’exposition au soleil ne fait pas exception. La tanorexie se situe à l’un de ces extrêmes, car elle consiste en une préoccupation excessive ou une dépendance au bronzage corporel.
Personne ne peut nier que la lumière du soleil a des effets puissants sur notre humeur : elle nous motive à sortir et à faire des activités de plein air. Au contraire, les journées nuageuses et froides nous donnent envie de nous enfermer. Mais nous devons être prudents dans la poursuite du bronzage.
La tanorexie est une addiction au bronzage
Quand on parle de tanorexie, on se retrouve dans une situation où une personne s’inquiète excessivement de la tonicité de sa peau. Elle veut être bronzée et rester bronzée.
Cette idée devient l’axe des préoccupations. La personne organise donc sa routine autour du fait qu’elle peut s’exposer au soleil à tout moment et en tout lieu.
Au niveau diagnostique, la tanorexie est à l’intersection de multiples situations. On parle de dysmorphie corporelle accompagnée de signes ou de symptômes qui coïncident avec des troubles obsessionnels compulsifs.
À leur tour, il existe des signes communs de dépendance. Pour cette raison, cette addiction est incluse dans les dépendances dites comportementales.
En effet, la lumière du soleil génère la production d’endorphines, liée à la sensation de plaisir et de bien-être. La personne cherche à répéter l’expérience et éprouve des symptômes de sevrage lorsqu’elle ne le peut pas.
C’est un phénomène de complexité, qui demande à être pensé sous de multiples angles. Il ne sert à rien d’aller à la consultation de dermatologie, si nous ne sommes pas capables de modifier nos comportements.
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Les signes de tanorexie
Certains des signes qui peuvent nous avertir de la tanorexie sont les suivants :
- La personne choisit le plan pour s’exposer au soleil et bronzer plutôt qu’un autre. Il y a perte d’intérêt pour d’autres activités.
- Distorsion de l’image corporelle, toujours pâle.
- Inquiétude constante et obsessionnelle sur l’apparence de votre peau et son apparence. Est-ce que j’ai l’air bien ou est-ce que j’ai l’air pâle ? C’est une question récurrente au niveau individuel, mais ils la posent aussi aux autres. La personne remarque même le bronzage (ou son absence) chez les autres et fait des commentaires à ce sujet.
- Vous adoptez des comportements compulsifs, comme appliquer des crèmes autobronzantes ou vous rendre dans des cabines ou des lits de bronzage, même si votre peau est déjà bronzée. Il semble que ce n’est jamais assez.
- Il y a des sautes d’humeur (nervosité, angoisse, inconfort, frustration, irritabilité) lorsque la personne est empêchée de se conformer à sa routine de bronzage. Par exemple, en raison du mauvais temps.
Si vous vous reconnaissez dans l’un des symptômes ci-dessus ou si vous connaissez quelqu’un qui présente ces caractéristiques, il est important de demander ou d’offrir de l’aide. Une intervention opportune peut éviter des risques majeurs.
Surtout parce que ceux qui souffrent de tanorexie ignorent souvent leur problème. Ils arrivent à la consultation médicale indirectement, inquiets d’autres signes.
Les conséquences sur la santé
Il est important de rappeler que la peau est notre plus grand organe et remplit de multiples fonctions. Parmi eux, celui d’être une barrière et une protection contre les maladies. Par conséquent, l’affaiblir et le maltraiter est une porte d’entrée vers de futures complications.
Certaines des principales conséquences de la tanorexie sont les suivantes :
- Peau hyperpigmentée.
- Apparition d’herpès dû à une insolation.
- Vieillissement prématuré. Peau sèche et ridée.
- Maux de tête et déshydratation dus à un coup de chaleur.
- Brûlures et blessures de gravité différente.
- Cancer de la peau
Une culture qui vénère l’esthétique
La tanorexie nous invite à transcender les cas particuliers et à l’aborder comme le reflet de certaines valeurs qui dominent au niveau social. Par exemple, le culte d’un modèle de corps unique, l’obsession de l’esthétique et l’hommage à l’image.
Il existe aussi de nombreux mythes qui justifient ou alimentent l’obsession du soleil. Par exemple, qu’il contribue à la santé des os ou qu’il améliore le psoriasis. C’est peut-être vrai, mais quelques minutes par jour suffisent et pas pendant les heures de rayonnement UV le plus élevé. Il est nécessaire de sensibiliser à une exposition saine et responsable au soleil avec des informations vraies.
Il ne s’agit pas de nier la satisfaction qui vient d’avoir l’air bien et de se sentir bien. En fait, nous devons comprendre le bronzage comme une ressource, dans le cadre des soins personnels. Il ne peut pas s’agir d’une obsession ou d’un mal en route pour y parvenir.
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