TSH faible : quelles sont les causes ?
La TSH, ou hormone stimulante de la thyroïde, est une molécule qui est impliquée dans les éventuelles dysfonctions de la glande. C’est pourquoi, lorsque nous présentons certains symptômes liés à cet organe, le médecin requiert un examen permettant de mesurer les niveaux de TSH dans le sang. Une TSH faible est le signe d’une altération qu’il faut examiner plus en profondeur. Souvent, cet examen est le premier de plusieurs qui suivront ensuite.
Qu’est-ce que la TSH ?
La TSH est également appelée hormone stimulante de la thyroïde, ou techniquement thyrotropine. Elle est libérée par l’hypophyse après avoir été stimulée par l’hypothalamus à travers une autre hormone connue sous le nom de libératrice de thyrotropine ou TRH.
Une fois que la TSH se trouve dans le sang, elle entre en contact avec les cellules de la glande thyroïde afin de produire deux autres hormones :
- T3 ou triiodothyronine : elle est beaucoup plus active que la T4 et c’est elle qui exerce les effets sur les tissus. Autrement dit, elle régule leur métabolisme
- T4 ou thyroxine : elle a une activité minime sur les tissus. Il s’agit plutôt d’un réservoir de T3, car lorsque la T4 atteint les tissus, elle peut se transformer en T3, qui est celle qui exerce l’action finale
La T3 et la T4 vont dans les tissus pour contrôler le métabolisme des protéines, des glucides et des graisses. Par ailleurs, chez les bébés, ces hormones sont très importantes car elles contribuent à un développement normal du tissu cérébral du nouveau-né.
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Quelles sont les causes d’une TSH faible ?
Selon une étude publiée en 2017, qui portait sur environ 4554 personnes entre 18 et 93 ans, la prévalence de l’hypothyroïdisme dans la population espagnole était de 9,1%. Par ailleurs, la prévalence de l’hyperthyroïdisme était de 0,8%.
Ensemble, ces deux troubles toucheraient donc presque 10% de la population. Chez tous ces patients, il serait alors possible de trouver un résultat anormal de TSH. L’hormone en question se régule par trois voies :
- La quantité de TRH qui libère l’hypothalamus
- L’hypophyse elle-même; qui est responsable de stocker et de libérer la TSH le cas échéant
- La rétroaction négative des hormones thyroïdiennes
Qu’est-ce qu’une rétroaction négative ?
Lorsque de nombreuses hormones thyroïdiennes sont produites, elles se trouvent logiquement en plus grande quantité dans le sang. L’hypothalamus et l’hypophyse détectent cette élévation et réduisent leur production de TRH et de TSH. C’est ce que l’on appelle une rétroaction négative.
Autrement dit, les hormones elles-mêmes se régulent afin d’avoir des niveaux stables dans le sang qui ne soient pas trop élevés. Si ce mécanisme n’existait pas, nous serions constamment en hyperthyroïdisme ou en hypothyroïdisme.
Niveaux de TSH dans le sang
Les niveaux normaux de TSH dans le sang se situent entre 0,4 et 4 mUI/L. S’ils sont supérieurs ou inférieurs à ces valeurs, cela signifie qu’il y a un dysfonctionnement de la thyroïde.
Plus concrètement, une TSH faible signifie qu’il y a tellement de T3 et de T4 dans le sang qu’elles réalisent une rétroaction négative sur l’hypophyse, empêchant alors la production. En général, ce scénario implique une hyperthyroïdie.
Il existe également une TSH faible due à une hypothyroïdie secondaire. Cela se produit lorsqu’il y a un dysfonctionnement de l’hypophyse. Soit parce qu’une partie de cette glande est détruite, soit parce que quelque chose l’empêche de fonctionner correctement, comme une tumeur cérébrale.
Enfin, l’hypothyroïdie tertiaire peut aussi être responsable. Autrement dit, l’hypothalamus ne fonctionne pas et cesse de produire la TRH. Par conséquent, il ne transmet pas les signaux à l’hypophyse afin qu’elle produise la TSH.
Dans le premier cas, quand il y a une surproduction d’hormones thyroïdiennes périphériques, nous trouvons des taux de T3 et de T4 très élevés dans le sang, indiquant alors un surmétabolisme. L’organisme commencera à brûler toutes les graisses et tous les sucres dans le corps pour produire de l’énergie.
Traitement des déséquilibres de TSH
L’hyperthyroïdie
Les symptômes de l’hyperthyroïdisme sont la nervosité, les palpitations, l’hyperactivité et l’augmentation de la transpiration. On observe également une hypersensibilité à la chaleur, une augmentation de l’appétit ainsi qu’une perte de poids.
Si vous pensez être atteint d’hyperthyroïdie, consultez un médecin. Il effectuera des analyses sanguines de la TSH, de la T3 et de la T4. Au cas où le taux de TSH est faible et que celui des hormones thyroïdiennes est élevé, le diagnostic d’hyperthyroïdie sera confirmé.
Les causes peuvent aller d’une tumeur de la thyroïde à une maladie auto-immune dans laquelle les anticorps créés surexcitent les cellules thyroïdiennes. Il existe des médicaments qui réduisent et contrôlent les symptômes.
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L’hypothyroïdie
Les symptômes contraires aux précédents, comme la fatigue, la prise de poids, l’intolérance au froid et l’hypothermie, sont indicateurs d’une hypothyroïdie. Celle-ci peut être due à une tumeur cérébrale qui détruit l’hypophyse, ou qui la comprime, empêchant alors qu’elle libère la TSH. Il peut s’agir également d’une faible production de T3 et de T4 dans la glande elle-même.
Enfin, une TSH faible dans le contexte de l’hypothyroïdie révèle un problème plus grave, lié à la destruction de l’hypophyse. En revanche, si la TSH est normale ou élevée, la suspicion se porte sur la glande thyroïde.
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