Une technique pour détecter le cancer de l'estomac en deux heures est développée
Le cancer de l’estomac ou adénocarcinome est le cinquième cancer le plus fréquent dans le monde.
Nous ne connaissons pas les causes exactes de son apparition. La clé pour pouvoir l’affronter réside néanmoins dans une détection la plus précoce possible.
Ce qui est très complexe dans cette maladie, c’est qu’elle a tout d’abord des symptômes pas excessivement gênants pour le patient : sensations de lourdeur, digestions lourdes…
Une fois que du sang apparaît dans les selles ou que l’on perd du poids de manière inexplicable, la personne est déjà à une phase bien avancée. Elle devra donc être soumise à des techniques plus agressives pour faire face aux cellules cancérigènes.
Une équipe de jeunes médecins du Mexique, de Grèce et du Chili développèrent un biomarqueur permettant de faciliter la détection précoce du cancer de l’estomac.
Il suffit seulement une analyse et une attente de deux heures pour écarter ou diagnostiquer cette maladie lors de ses stades les plus précoces.
Cela augmenterait sans aucun doute l’espérance de vie de ces patients. C’est une nouvelle très positive que nous souhaitons partager avec vous.
Le cancer de l’estomac, le besoin d’un diagnostic précoce
Le cancer de l’estomac n’est pas aussi fréquent et virulent que le cancer du poumon. Nous diagnostiquons néanmoins chaque année dans le monde près d’un million de personnes affectées.
Si la maladie se trouve à des stades plus avancés, il faudra entreprendre une lutte plus complexe.
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- Ce type de tumeur est surtout fréquent dans les pays du Pacifique. Même si ce cancer est souvent associé au tabac, un autre facteur est déclencheur : la bactérie Helicobacter Pylori.
- Cette bactérie, même si elle est présente sur le revêtement de l’estomac de nombreuses personnes, peut être à l’origine de l’apparition de cellules cancérigènes.
- La bactérie Helicobacter pylori est donc un précurseur de la maladie dès lors que la personne est en possession d’un gène très spécifique, appelé le cagA (gène A associé à la cytotoxine).
Nous pourrions donc dire que la probabilité de souffrir ou pas de ce type de cancer dépend d’une subtile combinaison entre nos habitudes de vie, notre alimentation, notre génétique et même la présence de produits toxiques environnementaux.
C’est une maladie très difficile à prévenir. Selon les experts, si un cancer de l’estomac se détecte dès les phases les plus précoces, les chances de survie sont de 90%.
C’est pour cela que cette nouvelle est pleine d’espoir.
Les créateurs du biomarqueur
Les responsables de ce travail sont l’ingénieur chilien Alejandro Tocigl, la scientifique grecque Foteini Christodoulou et l’ingénieur en électronique mexicain Jorge Soto.
- Ces jeunes scientifiques ont conçu ce biomarqueur. Il permet de diagnostiquer la maladie en seulement quelques heures et grâce à une analyse de sang toute simple.
- Leur travail a été présent lors du programme de la Singularity University. Il s’agit d’une initiative financée par Google et la NASA visant à apporter des réponses aux divers besoin médicaux et sociaux.
- L’étude et le développement de ce biomarqueur est le résultat d’un travail de trois ans. Elle fut menée à l’Université de Californie de San Francisco (UCSF).
Quelques gouttes de sang qui sauvent des vies
Le besoin de créer une nouvelle technique de détection est vraiment nécessaire.
Aujourd’hui, les patients qui présentent des symptômes liés à un possible cancer de l’estomac doivent attendre des rendez-vous avec des spécialistes.Ces derniers leur font alors une endoscopie et des tests complexes, invasifs et chers.
- Inclure ce biomarqueur dans nos analyses de sang routinières permettra de la présence du cancer de l’estomac bien avant les possibles symptômes.
- Une fois que l’analyse est effectuée, le sang passe par une petite machine appelée Miroculus. Elle a la capacité de déchiffrer très facilement la présence ou non des molécules liées à ce cancer.
- Cette machine réalise un diagnostic en seulement deux heures. C’est quelque chose de simple, sûr et efficace. Elle pourrait arriver dans la plupart des pays du monde en 2018.
- On espère qu’en peu de temps, on puisse ajouter d’autres marqueurs. L’objectif est que Miroculus puisse aussi détecter d’autres types de cancer et d’autres maladies.
- C’est un type de technologie économique. Il diminuerait le coût d’autres tests et qui offrirait, sans aucun doute, un diagnostic précoce et efficace. Toutefois, il ne sera disponible qu’en 2018.
Il convient cependant de rappeler que pour détecter précocement un cancer, nous ne devons pas hésiter à consulter notre médecin. Soyons donc attentif à toute irrégularité que nous ressentons dans le corps.
Prévenir, c’est la vie.