Bien manger : tout ce que vous devez savoir
Bien manger peut être une tâche ardue si l’on ne suit pas des règles d’alimentation saine de base. L’industrie et la publicité nous incitent souvent à consommer davantage d’aliments transformés. Ce processus nuit à la qualité de notre alimentation, qui doit fondamentalement se baser sur des produits frais et peu frelatés.
L’un des principaux maux de l’alimentation actuelle est l’utilisation de sucre et d’additifs dans les préparations. Ces produits rendent les aliments plus agréables au palais et améliorent leur conservation, au détriment de leur qualité nutritionnelle. Découvrez ce que vous devez prendre en compte pour bien manger.
Bien manger : la clé réside dans une alimentation variée
Il s’agit du pilier fondamental de l’alimentation saine. Une alimentation variée garantit le bon apport de presque tous les nutriments dont nous avons besoin pour le développement de nos fonctions.
Même si cette règle peut sembler évidente, un grand nombre de régimes restrictifs qui limitent la consommation de certains aliments sont actuellement à la mode. Ces régimes ont tendance à manquer d’évidences scientifiques et se basent sur les croyances populaires selon lesquelles certains aliments seraient capables de provoquer une inflammation.
Or, la restriction de groupes d’aliments n’est généralement pas positive, sauf dans le cas d’une allergie ou d’une intolérance indiquée par un médecin, mais jamais par un autre professionnel de santé.
La restriction s’associe souvent à une carence en nutriments. C’est pour cela que beaucoup de régimes restrictifs entraînent une supplémentation en certains micronutriments pour compenser les carences.
Bien manger n’implique pas de restreindre mais de combiner. La clé d’une bonne alimentation est de consommer beaucoup d’aliments différents, mais chacun dans une juste mesure.
La clé pour bien manger réside dans la consommation d’aliments variés, mais dans une juste mesure. Quand cela est possible, on doit éviter les restrictions de groupes d’aliments.
La seule restriction est celle des toxiques
Même si, pendant des années, on nous a vendu l’idée selon laquelle un verre de vin par jour était bon pour la santé, il faut bien se dire que l’alcool et les drogues sont les seules substances que nous devrions restreindre dans l’alimentation, comme l’affirme une publication dans BMJ. Il s’agit de substances toxiques et, dans ce cas, rien vaut mieux qu’un peu.
Un verre de vin ne produit aucune amélioration sur le système cardiovasculaire et n’a pas de capacité antioxydante notable. Le pouvoir antioxydant des tanins est beaucoup plus important en consommant des raisins tels quels et en évitant leur fermentation. Par ailleurs, il existe d’autres substances qui évitent l’oxydation dans l’ADN de manière beaucoup plus efficace, comme la myrtille.
La consommation d’alcool est difficile à éliminer à cause du composant social qu’elle implique, mais il est important d’être conscients de ses risques et de prendre en compte qu’elle représente un handicap important quand nous parlons de santé, même si elle se fait de façon contrôlée.
Ceci peut vous intéresser : Effets de l’alcool sur le système nerveux
Préférer les aliments frais aux aliments transformés
Un autre des handicaps de l’alimentation actuelle est la consommation d’aliments ultra-transformés et de nourriture rapide. Ces aliments se caractérisent généralement par leur forte présence en sucres et en additifs, dont l’influence sur la santé à moyen terme n’est pas encore bien connue.
Par conséquent, lorsqu’on essaye de bien manger, il est important de prioriser les produits frais. Les préparations simples et le fait d’éviter les aliments frits et panés augmenteront la qualité de notre alimentation, en évitant la formation de substances nocives comme l’acrylamide.
Moins les aliments sont transformés, plus ils contiennent de micronutriments et plus ils apportent de bénéfices à l’organisme.
Vitamines et antioxydants dans leur juste mesure
Une tendance de l’alimentation nord-américaine est d’inclure des suppléments en vitamines dans tous les régimes alimentaires. La conséquence de cette décision peut être une augmentation de la probabilité de maladie cardiovasculaire à long terme.
Actuellement, les évidences recommandent de ne pas consommer de suppléments en vitamines s’il n’y a pas de carences évidentes, surtout lorsqu’il s’agit des vitamines du groupe B. La même chose se produit avec les antioxydants ; la consommation de ces nutriments est nécessaire, mais dans le cadre de l’alimentation. Il n’est pas nécessaire d’en inclure davantage.
Nous retombons donc dans l’idée selon laquelle la clé d’une alimentation saine est la variété. Bien manger n’est pas synonyme de supplémentation.
La majorité des vitamines et antioxydants peuvent s’obtenir à travers une alimentation variée. Ainsi, manger sainement n’est pas synonyme de supplémentation.
Prioriser la consommation de poisson par rapport à la viande
Au cours de ces dernières années, selon une étude publiée dans la revue Critical Reviews in Oncology/Hematology, on a suggéré que la consommation de viande pouvait avoir une incidence sur le développement de certains cancers. Même si ce fait n’a pas été démontré, il est clair que diminuer la consommation de ces aliments et leur préférer le poisson constitue une habitude saine.
En effet, le poisson présente un contenu calorique beaucoup moins important et, par conséquent, nous réduisons les probabilités de tomber dans une alimentation hypercalorique et dans un surpoids.
Par ailleurs, il présente généralement une plus grande quantité d’acides gras mono et polyinsaturés bénéfiques pour le fonctionnement du système cardiovasculaire.
Découvrez aussi : Pourquoi est-il important de manger des fruits et légumes selon l’OMS ?
L’importance des fibres et de la flore
Les recherches les plus récentes accordent un rôle important à la flore intestinale pour le bon fonctionnement de l’organisme. Ainsi, bien manger inclut, dans sa définition, une consommation adéquate de fibres et de probiotiques qui permettent une bonne santé de la microflore.
Maintenir les bactéries coloniques saines et fonctionnelles améliorera l’absorption de nutriments, la formation d’acides gras à chaîne courte (anti-inflammatoires) et réduira les probabilités de souffrir de cancers du tube digestif.
Comme si cela ne suffisait pas, il a été démontré que la qualité de la flore intestinale influe sur les processus de dépression et sur le rendement sportif.
L’alimentation influe sur la santé
Comme vous avez pu le voir, l’alimentation influe de manière déterminante sur la santé. Changer certaines habitudes peut aider à réduire l’incidence de maladies complexes, à moyen et à long terme. Il n’est jamais trop tard pour mettre en pratique des stratégies qui améliorent la qualité de l’alimentation.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Kypri K., McCambridge J., Alcohol must be recognised as a drug. BMJ, 2018.
- Brasky TM., White E., Chen CL., Long term supplemental, one carbon metabolism related vitamin B usee in relation to lung cancer risk in the vitamins and lifestyle (VITAL) cohort. J Clin Oncol, 2017. 35 (30): 3440-3448.
- Lippi G., Mattiuzzi C., Cervelin G., Meat consumption and cancer risk: a critical review of published meta analyses. Crit Rev Oncol Hematol, 2016. 97: 1-14.
- Cheung SG., Goldenthal AR., Uhlemann AC., Mann JJ., et al., Systematic review of gut microbiota and major depression. Front Psychiatry, 2019.