7 conseils pour un divorce sain pour les enfants
Réaliser un divorce sain n’est pas une tâche facile, mais c’est décisif pour le bien-être des enfants. Il est évident que si la séparation se produit c’est parce qu’il y a des conflits insolubles. Même ainsi, il est très important de rendre cette dernière étape aussi moins traumatisante que possible.
Au-delà des différences qui peuvent exister dans le couple, la vérité est que la séparation des parents laisse une marque profonde sur les enfants. Malgré cela, le processus est beaucoup plus facile à assimiler si un divorce sain est obtenu.
Qu’elle soit agréable ou non, après une séparation, de nombreuses questions doivent être réglées, telles que la garde conjointe et la répartition des biens. Pendant ce temps, les enfants doivent faire face à l’idée que leur monde a changé pour toujours.
Les effets du divorce sur les enfants
Un divorce représente un grand changement et une grande perte pour les enfants. La maison est la structure qui leur donne la sécurité et la stabilité. Lorsqu’une rupture se produit, les enfants ont l’impression que leur monde s’effondre.
Après le divorce, ils doivent aussi vivre l’expérience d’être privés de l’un de leurs parents. De même, le père avec qui ils vivent acquiert pour eux une nouvelle signification. Dans l’ensemble, cela peut être très déroutant et, s’ils sont jeunes, ils ne trouvent pas toujours le moyen d’exprimer leurs préoccupations.
L’âge est un facteur déterminant dans ces cas. La réponse à la séparation varie en fonction de ceci :
- De 3 à 5 ans : le sentiment de culpabilité et la peur d’être seul ou d’être abandonné prédominent.
- De 6 à 12 ans : ils reconnaissent la présence de la souffrance, mais ne savent pas comment y faire face. Ils créent l’illusion que la séparation n’est pas définitive.
- Adolescents : une insécurité est générée en eux quant à leurs propres possibilités de former un couple et de s’épanouir dans le domaine affectif. Ils éprouvent de la culpabilité, des sentiments de solitude et de dépression.
Conseils pour un divorce sain pour les enfants
Pour tout ce qui a été dit, il est clair qu’avoir un divorce sain est la meilleure option pour tous les membres de la famille. Il est vrai qu’il peut y avoir de la douleur, de la colère et de la déception. Cependant, céder à ces sentiments ne fait qu’aggraver la situation. Que faire alors ? Les conseils suivants peuvent vous aider.
1. Restez en bonne santé et gardez la situation sous contrôle
Pour mener un divorce sain, la première chose est de prendre soin de son propre bien-être. Il est très important d’être le plus possible en paix avec soi-même. La psychothérapie peut être un soutien inestimable dans ces cas.
Il est essentiel que les parents gardent tout ce qui concerne le divorce sous leur contrôle. Idéalement, tous les détails sont traités en privé et sans impliquer les enfants dans des questions auxquelles ils n’ont pas à participer, comme l’arrangement financier.
2. Communiquez les nouvelles de la bonne manière
Il n’y a pas de moyen facile de communiquer des nouvelles comme celle-ci à vos enfants. Ce qui peut être fait, c’est amortir la situation avec une attitude intelligente et aimante. Ce qui est indiqué, c’est que les deux parents le communiquent, mettant de côté leurs différences à ce moment-là.
Il est important de leur faire comprendre que ce qui s’est passé n’a rien à voir avec eux. Cela doit être insisté ; non seulement au moment de l’annonce de la nouvelle, mais aussi après. Le couple doit être prêt à répondre honnêtement aux questions, ce qui n’implique pas de révéler des conflits intimes sous-jacents.
3. Abordez la réaction initiale
Après la nouvelle, il peut y avoir de nombreuses réactions. Leur point commun va être le rejet de la situation et de la douleur. Il est essentiel que les parents valident ces sentiments chez leurs enfants. C’est pour leur faire voir qu’il est compréhensible et normal qu’ils ressentent cela.
Il faut insister sur le fait que vous les aimez beaucoup et que vous êtes désolé de causer cette souffrance, mais que la décision a été réfléchie et analysée, et c’est la meilleure option pour éviter les déceptions et les problèmes. Il faut laisser l’enfant s’exprimer.
4. Aidez l’enfant à gérer ses sentiments
Les enfants vont avoir des changements après la nouvelle et après le divorce lui-même. Ils peuvent devenir plus têtus ou plus tristes et plus distants. La chose indiquée est de leur faire voir que les parents sont là pour parler du sujet, autant de fois qu’ils en ont besoin.
Certains enfants peuvent également agir comme si de rien n’était. Cependant, ils peuvent commencer à avoir des troubles du sommeil, des problèmes d’alimentation et de mauvais résultats scolaires.
5. Préserver la cohérence et la routine
L’une des clés d’un divorce sain est de garder les routines intactes, autant que possible. Il n’est pas commode d’introduire des situations exceptionnelles, comme leur permettre de manquer l’école ou inventer un voyage de nulle part. La routine stable les aide à retrouver la tranquillité d’esprit.
Il est important d’être attentif aux changements qui se produisent en eux et d’être prêt à les écouter. Cependant, les règles ne doivent en aucun cas être modifiées. La discipline doit être maintenue et le fait qu’ils souffrent n’est pas une raison pour leur faire des concessions particulières.
6. Évitez les disputes devant les enfants
C’est un autre des aspects fondamentaux pour mener un divorce sain. Il y a suffisamment de différences et de conflits pour décider de se séparer. Même ainsi, les montrer grossièrement devant des enfants peut leur faire beaucoup de mal.
Lorsque l’hostilité et le ressentiment prévalent, il est plus difficile pour les enfants d’assimiler la situation. De la même manière, ils reçoivent un mauvais exemple quant à la manière de traiter un conflit. La chose évidente est qu’ils le répètent ensuite dans leur propre vie.
7. Favoriser une saine adaptation à la nouvelle situation
Le principal changement que vivent les enfants est de ne pas avoir l’un de leurs parents vivant avec eux et de ne les voir qu’à des occasions précises. Pour le père qui reste aux commandes, il est temps de réorganiser les rôles, les tâches et la routine de la maison, sans tomber dans les excès.
Le père qui part doit aussi organiser sa vie, afin qu’il puisse passer du temps de qualité avec ses enfants. Ce sera difficile pour eux de toute façon, mais si tout se fait naturellement et avec une bonne disposition, ils s’adapteront en peu de temps.
Exposer ouvertement des discussions devant des enfants est contre-productif. Ils apprendront à mal gérer les conflits par cet exemple.
Lisez aussi : Les 6 phases du divorce
Quand l’aide d’un professionnel est-elle nécessaire ?
Si un parent sent que ses émotions ou la situation elle-même deviennent incontrôlables, il ne devrait pas attendre pour demander conseil à un professionnel. La psychothérapie ne fait pas de miracles, mais elle aide à organiser les sentiments et les idées.
Il en va de même lorsque le comportement des enfants subit un changement brusque et incontrôlable. Un professionnel agira en tant que tiers qui pourra aider à canaliser la situation de manière appropriée.
Quoiqu’il en soit, la séparation des parents va laisser une marque profonde dans la vie des enfants. Si cela n’est pas fait correctement, cela peut devenir une blessure qui ne guérira jamais. Ils cesseront d’en souffrir, mais ils auront alors beaucoup de difficultés à avoir des relations affectives saines.
Il n’y a aucun moyen de faire de la séparation une expérience bonne ou agréable pour les enfants. Cependant, avoir un divorce sain aide beaucoup à surmonter cet épisode de douleur sans affecter le développement normal des enfants.
Toutes les sources citées ont été examinées en profondeur par notre équipe pour garantir leur qualité, leur fiabilité, leur actualité et leur validité. La bibliographie de cet article a été considérée comme fiable et précise sur le plan académique ou scientifique
- Cárdenas, E. J. (1999). La mediación en conflictos familiares: Lo que hay que saber. Lumen/Humanitas.
- Oliva Gómez, E. (2020). La aplicación del interés superior de niñas, niños y adolescentes en el caso del divorcio de sus progenitores.