Être malin et être intelligent : les principales différences

L'intelligence est généralement liée au cognitif, tandis que le fait d'être malin est lié au faut de tirer parti des opportunités. En est-il ainsi ?
Être malin et être intelligent : les principales différences
Maria Fatima Seppi Vinuales

Rédigé et vérifié par la psychologue Maria Fatima Seppi Vinuales.

Dernière mise à jour : 01 mars, 2023

Qui est malin et qui est intelligent ? Par exemple, une personne qui obtient un score élevé à un test est-elle maligne ou intelligente ? Qu’en est-il de quelqu’un qui peut dire que son camarade de jeu est sur le point de tricher ?

Souvent, nous confondons les deux termes. Or, être malin et être intelligent n’est pas tout à fait la même chose. Voyons quelles sont les différences.

Qu’est-ce qu’être malin ?

On dit souvent que les gens malins sont en état d’alerte et très attentifs aux signaux de l’environnement. Ils peuvent réfléchir, agir et prendre des décisions rapidement.

Ainsi, une personne maligne est capable de faire une lecture rapide d’une situation et d’apporter une réponse appropriée et habile. Elle sait profiter des opportunités.



Qu’est-ce qu’être intelligent ?

Avant de définir ce qu’est être intelligent, il est d’abord important de mentionner qu’il s’agit d’une construction difficile. À bien des égards, cette définition ne fait toujours pas l’objet d’un consensus complet au sein de la communauté scientifique.

D’autre part, il est également important de noter que cette faculté mentale a longtemps été associée au cognitif. Puis d’autres théories ont émergé, mettant l’accent sur divers aspects.

Par exemple, la théorie des intelligences multiples de Gardner, datant des années 1980, a supposé un changement de paradigme. Selon l’auteur, il existe les intelligences suivantes :

  • Logique
  • Linguistique
  • Physique
  • Musicale
  • Spatiale
  • Naturaliste
  • Interpersonnelle
  • Intrapersonnelle

Pour Gardner, toutes les personnes ont un mélange de ces intelligences, et ont un potentiel de développement dans une plus ou moins grande mesure.

Par ailleurs, Daniel Goleman a mis l’accent sur l’importance de l’intelligence émotionnelle, qui implique l’utilisation des compétences sociales, ainsi que la connaissance et la gestion des émotions. Pour ce psychologue, le QI en lui-même ne suffit pas.

Cerveau et intelligence.
L’idée d’un cerveau uniquement cognitif n’est pas courante dans la science aujourd’hui. C’est pourquoi le concept d’intelligences multiples est apparu.

Les différences entre être malin et être intelligent

Au-delà de leurs définitions, nous pouvons citer deux différences entre être malin et être intelligent. Développons-les.

L’une d’elles est liée au fait que l’intelligence fait l’objet d’études depuis des années et c’est pourquoi il existe aujourd’hui une définition ou une norme de ce que signifie être intelligent et pour laquelle il existe des tests psychométriques.

Les premiers tests ont été développés par Binet et Simon. Aujourd’hui, il existe plusieurs outils, bien que la plupart d’entre eux se concentrent sur la mesure de la compréhension verbale, du raisonnement perceptif, de la mémoire de travail et de la vitesse de traitement.

Face à différents modèles d’intelligence, nous pouvons nous demander si cette conceptualisation est adéquate ou non. La vérité est qu’en règle générale, une personne qui a un quotient intellectuel (QI) supérieur à la moyenne est généralement considérée comme intelligente. Si elle a un QI supérieur à 130, on parle de surdouance ou de hautes capacités.

Sur le fait d’être malin, il n’y a pas de construction scientifique ou mesurable en tant que telle. Elle correspond à une idée courante, de bon sens. Cette capacité indique simplement que la personne sait profiter des opportunités et résoudre des problèmes.

L’autrew différence concerne le développement. Alors que l’intelligence est fixe et innée, être malin est une capacité que l’on peut développer. C’est-à-dire que l’intelligence peut être enrichie, mais le QI ne peut pas augmenter.

Toutes les positions scientifiques ne valident pas cette idée. Certains considèrent que, bien qu’il existe certaines conditions immuables concernant l’intelligence, il est également vrai que le cerveau se caractérise par la neuroplasticité, il ne serait donc pas possible de parler d’immuabilité.



Quelques clés d’autonomisation

Si nous réfléchissons aux implications d’un concept et de l’autre, chacun a quelque chose à apporter dans différents domaines. C’est pourquoi il est normal de les considérer comme des compétences définies.

Voici quelques recommandations pour stimuler les deux :

  • Prenez soin de votre santé. Toujours préserver les soins du corps pour déployer nos compétences et nos talents. Repos, loisirs, alimentation et sport sont recommandés.
  • Participez à de nouvelles expériences. Réaliser des activités différentes de celles que nous faisons fréquemment nous permet de rencontrer d’autres personnes, d’élargir le monde révélé et de changer notre perspective. De plus, nous devons garder à l’esprit que plus ces expériences seront variées, plus nous diversifierons notre façon de penser et d’agir.
  • Avoir des contacts sociaux. Cela nous permet d’améliorer les compétences d’interaction, ainsi que de commencer à prêter attention à nos émotions et à celles des autres.
Dormir pour améliorer l'intelligence.
Des actes qui nous paraissent banals, comme bien dormir, pourraient faire une différence dans le fonctionnement du cerveau.

Être malin et intelligent… Un peu des deux !

Pour un bon fonctionnement ou des performances dans différents domaines de la vie, une dose des deux types est importante. Avoir des connaissances, être capable de raisonner et de comprendre, mais aussi avoir l’astuce pour résoudre des situations pratiques et lire les signaux du contexte, est la clé.

En ce qui concerne être intelligent ou être intelligent, les deux qualités peuvent fonctionner de manière complémentaire. Il est stratégique d’utiliser l’un ou l’autre, selon la situation.

L’intelligence émotionnelle est venue nous montrer qu’il n’y a pas de concept unitaire, mais plutôt multiple, et que les émotions affectent la santé et le bien-être. Un exemple en est les nouveaux programmes d’interventions éducatives, qui incluent un travail sur la composante émotionnelle, en plus de l’incorporation des connaissances.


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  • Goleman, D. (2015). El cerebro y la inteligencia emocional: nuevos descubrimientos. B de Books.
  • Goleman, Daniel. La práctica de la inteligencia emocional. Editorial Kairós, 2010.
  • Vílchez, P. S. (2002). Evolución de los conceptos sobre inteligencia. Planteamientos actuales de la inteligencia emocional para la orientación educativa. Educación XX15(1).

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