Grossesse biochimique : tout ce que vous devez savoir

La grossesse biochimique est un phénomène courant et est confondue avec la menstruation. Plus qu'une perte, il s'agit d'un des processus mystérieux impliqués dans la préparation du corps à la maternité.
Grossesse biochimique : tout ce que vous devez savoir
Leonardo Biolatto

Relu et approuvé par le médecin Leonardo Biolatto.

Écrit par Ana Núñez

Dernière mise à jour : 16 décembre, 2022

La grossesse biochimique, également appelée avortement biochimique ou micro-avortement, est une interruption de la grossesse dès son début. Le test de grossesse est d’abord positif. Et ce, car l’implantation de l’embryon dans l’endomètre active la production de l’hormone bêta-hCG (gonadotrophine chorionique humaine).

Cependant, rien n’apparaîtra dans l’utérus. Et après 1 à 2 semaines, le résultat du test sera cette fois négatif.

Les grossesses chimiques représentent plus de la moitié de toutes les fausses couches et ne causent pas de dommages physiques ni ne laissent de séquelles.

À quoi est due la grossesse biochimique ?

Il n’est pas facile de déterminer les causes de la grossesse biochimique, car la menstruation expulse naturellement les restes embryonnaires et rien n’est détecté à l’échographie. Dans tous les cas, les causes pointent fréquemment vers l’état de l’embryon, des altérations génétiques et la mauvaise qualité du sperme ou des ovules.

Par ailleurs, il est probable que la grossesse se soit produite en dehors des parois de l’utérus. Soit dit en passant, la grossesse extra-utérine représente la moitié des événements de grossesse biochimique.

Entre autres facteurs, il y a le fait que la femme a plus de 35 ans, a des problèmes de thyroïde ou de coagulation sanguine. Les infections dans l’appareil reproducteur féminin, telles que la chlamydia ou la syphilis, sont d’autres facteurs de risque. Parmi les déterminants environnementaux, figurent le tabagisme, l’ alcool et les niveaux élevés de stress.

Le test de grossesse peut être positif, mais l’échographie ne détectera aucun embryon.

Le lien entre la grossesse biochimique et la fécondation in vitro

Pour qu’une grossesse biochimique se produise, il doit y avoir fécondation de l’ovule jusqu’au jour 6 ou 7, moment où l’implantation de l’embryon se produit. A partir de ce moment, l’hormone bêta-hCG qui est enregistrée dans les tests de grossesse est synthétisée.

Ce que nous venons de décrire se produit à la fois dans une grossesse normale et dans une fécondation in vitro (FIV). Il est à noter que l’incidence de la grossesse biochimique n’augmente pas chez les femmes qui suivent un traitement de fertilité.

L’avortement biochimique n’est lié à la FIV que dans 8 à 10 % des cas. Il n’est donc pas possible de dire qu’il y a un lien entre les deux processus.

La différence est que dans ces circonstances particulières, la grossesse biochimique est détectée en toute sécurité. En effet, un couple qui subit une fécondation assistée par un professionnel suit rigoureusement les protocoles de mesure et d’analyse.

L’hormone qui marque le début de la grossesse a tendance à doubler toutes les 48 à 72 heures au cours des 12 premières semaines de grossesse. Par conséquent, en cas de doutes possibles, des tests en série doivent être effectués toutes les 48 heures pour déterminer quelle serait l’augmentation normale de l’hCG.

Fécondation in vitro.
La grossesse biochimique n’est pas associée à la FIV en tant que facteur de risque. Autrement dit, elle n’est pas plus fréquente chez les femmes qui suivent ce traitement.

Quels sont les symptômes ?

Une femme qui ne cherche pas à tomber enceinte ne sait généralement pas qu’elle a subit une grossesse biochimique. Les éventuels symptômes ressentis ont été associés à la menstruation. Quoi qu’il en soit, les symptômes sont généralement les suivants :

  • Douleurs de type menstruel
  • Saignements rouge vif, parfois accompagnés de crampes
  • Expulsion d’un caillot une fois la menstruation arrivée

Les saignements vaginaux n’indiquent pas toujours une perte, car il existe également une fausse menstruation au début de la grossesse. Une observation et une attention précoces sont donc impératives pour dissiper tout doute.

Est-il possible de concevoir après une grossesse biochimique ?

Il n’y a aucun obstacle à la conception d’un enfant après une grossesse biochimique. A moins que les raisons qui en sont à l’origine persistent ou dérivent des causes d’avortement spontané.

La grossesse biochimique concerne un tiers des femmes.  Il convient de préciser que les avortements à répétition, à savoir les pertes consécutives avant la 20e semaine de gestation, ne font pas partie des grossesses biochimiques. Après une grossesse biochimique, le cycle menstruel revient à la normale 1 ou 2 semaines plus tard.

Quelques conseils pour surmonter cette épreuve

Après une fausse couche, surtout si la grossesse était très désirée, il est normal d’être triste. Dans ce cas, il est conseillé d’attendre un temps raisonnable pour gagner en force et équilibrer ses émotions. À l’heure de concevoir un enfant, l’anxiété est à éviter.

Mais comme nous l’avons dit, dans le cas de la grossesse biochimique, il est très probable que la femme n’ait même pas réalisé qu’elle était enceinte. Et si l’embryon n’a pas pu se développer, il y a des raisons de croire qu’il présentait des problèmes génétiques. Pour faciliter le chemin vers la maternité, il convient de mener une vie saine.


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