Herpès labial : symptômes et traitement

L'herpès labial est une maladie fréquente qui peut affecter aussi bien les adultes que les enfants. Ses symptômes sont faciles à identifier. Nous vous en disons davantage sur son diagnostic et son traitement.
Herpès labial : symptômes et traitement
Leonardo Biolatto

Rédigé et vérifié par le médecin Leonardo Biolatto.

Dernière mise à jour : 27 mai, 2022

L’herpès labial se nomme également dans certains pays “boutons de fièvre”. Sa condition a une composante esthétique importante puisque, dans la phase de manifestation clinique aiguë, il produit des ampoules dans la région buccale externe.

La maladie est causée par un virus et la contagion est plus simple qu’avec d’autres pathologies.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, autour de 67 % de la population mondiale adulte serait testée positive au virus de l’herpès labial. Ce peut être le cas même si la personne n’a jamais développé de symptômes.

Comment l’herpès labial se propage-t-il ?

Le virus responsable de la maladie est le Virus de l’Herpès Simple -VHS1. Ce pathogène appartient à la famille des virus connue sous le nom d’Herpesviridae. Cette famille comprend aussi le Virus de l’Herpès Génital -VHS2.

En général, chacun de ces virus affecte diverses parties du corps :

  • Le VHS1 se concentre sur la bouche, principalement.
  • Le VHS2 survient dans la zone génitale, ce qui cause l’herpès génital.

La contamination de ces deux virus se fait par contact, même en l’absence de lésions actives et visibles. Autrement dit, une personne peut infecter un autre individu sans présenter de cloques sur le moment.

Bien évidemment, la contamination est largement plus probable lorsque les ampoules sont visibles. Et surtout quand elles se rompent et laissent s’évacuer le liquide qu’elles contiennent. Le liquide des ampoules est une excellente voie de transport pour le virus.

Par ailleurs, le degré de contagion est élevé. Une personne peut effectivement transmettre le virus VHS1 à une autre lors d’un baiser. Mais également en partageant des ustensiles de cuisine. Dans le cas du VHS2, la principale voie de contagion est la relation sexuelle.

Cependant, cette séparation entre le VHS1 et le VHS2 n’est pas si stricte. Un individu peut être infecté par le virus de l’herpès génital et manifester les symptômes sur la bouche, après avoir pratiqué le sexe oral.

Virus de l'herpès labial.

Quels sont les symptômes de l’herpès labial ?

Les différentes phases auxquelles se manifeste la maladie dans la région buccale sont celles qui déterminent les symptômes. Chaque stade se présente avec différents signes visibles.

Voici donc l’évolution naturelle dans la plupart des cas :

  • Brûlure péribuccale : jusqu’à un jour avant l’apparition des ampoules, la personne peut éprouver une sensation de brûlure, de picotements ou de fourmillement autour des lèvres.
  • Ampoules visibles : la seconde phase est l’apparition des ampoules. Les vésicules de l’herpès labial contiennent un liquide clair et se situent sur la lèvre ou autour. Elles peuvent s’accompagner d’une légère fièvre.
  • Rupture des ampoules : après environ 4-7 jours, les cloques se rompent. Elles s’ouvrent et laissent s’échapper le liquide. Un ulcère se forme alors à l’endroit de l’ampoule, et se recouvre progressivement d’une croûte.
  • Cicatrisation : entre quinze jours et un mois après l’apparition des premiers symptômes, les croûtes disparaissent sans laisser aucune cicatrice. La durée est variable selon qu’il s’agit de la première fois ou d’une récidive. En effet, les récidives durent généralement moins longtemps.

Les options de traitement

Si l’herpès labial ne reçoit aucun traitement, il réalisera son cycle évolutif naturel. Au bout de quelques jours, qui peuvent aller d’une semaine à un mois, il se résorbera sans laisser de cicatrice.

Le virus se logera alors dans le système nerveux périphérique de la personne. Il pourra, ou non, réapparaître à l’avenir avec des symptômes semblables de plus courte durée.

Traitement contre l'herpès.

Les médicaments qui se sont avérés efficaces sont les antiviraux tels que l’Aciclovir ou le Valaciclovir. Leur seul avantage est de réduire la durée de la maladie, mais ils ne sont pas curatifs.

Malgré le traitement antiviral, le VHS1 restera toujours présent et niché dans le système nerveux périphérique. Il pourra donc se réactiver plus tard.

D’autre part, les antiviraux se présentent comme des comprimés à prendre par voie orale ou comme des crèmes pour application locale. La voie orale est plus efficace que la voie topique. L’efficacité dépend également de l’initiation précoce du traitement.

L’idéal est de commencer avec un médicament antiviral le jour des fourmillements ou des brûlures. Ou, au plus tard, le jour de l’apparition des ampoules.

Lorsque le cadre clinique est très douloureux, il peut s’accompagner d’un traitement analgésique. L’ibuprofène et le paracétamol sont tous les deux des options viables.


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